Forte action des Travailleurs Sociaux lors du CTP du 26 juin 2006

Les Travailleurs Sociaux du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris "bousculent" l'Adjointe au Maire de Paris chargée des Affaires Sociales.

LE CTP DU 26 JUIN 2006 NE S’EST PAS TENU.

Compte tenu de l’entêtement de la Mairie de Paris à ne pas reconnaître les Travailleurs Sociaux comme des personnels itinérants bénéficiant d’un remboursement intégral de la carte orange pour nécessités de service, les Travailleurs Sociaux du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris ont demandé des comptes à Madame l’Adjointe au Maire.

En préalable à la tenue du CTP, une forte délégation d’assistants socio-éducatifs (CGT – FO), mandatée par leurs collègues a bloqué la tenue du comité technique paritaire. Ils ont été soutenus par l’ensemble des représentants du personnel présents.

Madame l’Adjointe au Maire de Paris chargée des affaires Sociales n’a pu justifier le fait que des travailleurs sociaux régis par un même cahier des charges (Centre d’Action Sociale et DASES) devaient faire l’objet d’un traitement différent en ce qui concerne les déplacements (remboursement intégral sans justificatifs pour les agents de la DASES, planning des déplacements obligatoires pour les assistants socio-éducatifs du CASVP).

Au-delà du remboursement des frais de déplacement, c’est l’absence de la reconnaissance des qualifications des assistants socio-éducatifs qui est pointée :

- très qualifiés, mais peu reconnus ;

- « fliqués » dans leurs déplacements ;

- contrôlés dans leur travail…

TOUTES CES TRACASSERIES ADMINISTRATIVES INDIGNES D’UNE MUNICIPALITE SOCIALISTE, SE REPERCUTENT FORCEMENT SUR LEURS CONDITIONS DE TRAVAIL ET SUR LE SERVICE RENDU AUX PARISIENS.

De ce fait, la mobilisation des travailleurs sociaux sur ce dossier, qui se situe bien au-delà d’un remboursement intégral de la carte orange, n’est pas près de s’éteindre.

Au contraire, il risque de « flamber » à la rentrée si une négociation (avec des propositions très concrètes) n’est pas ouverte.

RESTONS DONC MOBILISES ET REFUSONS
LE « DIKTAT » DU CONTROLE DU TRAVAIL SOCIAL.


Cellules d’Appui Pour l’Insertion (CAPI) Offensive contre des agents

Les Cellules d’Appui Pour l’Insertion (CAPI) ont été créées à partir de 1992 par le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris pour assurer l’accompagnement social et professionnel des allocataires du RMI de création récente à cette époque.

Cette initiative avait pour but de compléter l’action des services sociaux alors débordés par l’afflux de bénéficiaires.

Les personnels agents d’insertion ont donc fonction de recevoir les bénéficiaires du RMI et assurer toutes les missions habituelles d’un service social pour ce public : évaluation sociale, accompagnement, aide au logement, au budget, orientation vers des soins, COTOREP, traitement des endettements etc. Les formations dont ils bénéficient sont celles des travailleurs sociaux, de nombreuses assistantes sociales en formation ont effectué leur stage dans une des CAPI.

Ces agents ont été recrutés initialement en tant que contractuels.

Les CAPI se sont pérennisées, les agents ont été titularisés au grade d’adjoint administratif après une lutte contre le désir fantaisiste du CAS-VP d’une titularisation au grade d’agent administratif.

Au terme d’une seconde lutte, les agents ont obtenu la reconnaissance que leur mission relevait de la catégorie B.
En effet, après enquête, il s’avère qu’aucun service en France ne recrute d’agent d’insertion au niveau de la catégorie C !

En 2003, un décret du Conseil de Paris, met en place un processus de passage des agents au grade de Secrétaire Administratif par voie d’examen professionnel. Ceci sur trois ans.

Cette année, la dernière session de l’examen s’est déroulée et quatre agents restent sur le carreau à la suite d’une épreuve orale ayant départagé les personnes dignes d’être reconnues de celles qui devront se contenter de continuer à être exploitées et assujetties à la politique des bas salaires et de la minoration des compétences.

Les agents ont suffisamment mis en garde l’administration pour lui faire comprendre qu’ils n’accepteraient en rien une décision de discrimination contre une partie d’entre eux.

Il s’avère que l’administration a fait le choix de l’affront en revenant sur l’esprit de cet examen professionnel qui était de mettre fin à une inégalité qui aura duré 14 ans pour certains agents.

4 agents d’insertion resteront donc minorés par décision administrative. Une telle attitude relève de ce qui peut être appelé une posture d’existence : assujettir, minorer, combattre contre des droits, maintenir les salaires les plus bas possibles.

De tels choix ne pouvaient rester sans réponse adaptée, les agents des CAPI largement mobilisés font le choix de la solidarité, de la lutte et de l’ouverture vers leurs collègues du CAS et de la Ville pour un combat qui doit devenir un exemple, tant sur les modalités que la communication qui en sera donnée.

La suite est à venir, nous ne manquerons pas de vous tenir informés.

Information de dernière minute :
La Direction Générale du CASVP annonce par courrier en date du 23 juin 2006, qu'un examen professionnel pour les 4 agents "recalés" aura lieu avant la fin de l'année 2006.

L'AG des personnels des CAPI en intersyndicale CGT/FO le mardi 27 juin 2006 à 9H00 à la Bourse du Travail est bien évidemment maintenue.

DELANOE peut augmenter les bas salaires au CASVP !

Le gouvernement peut décider :


- En 2005, les profits des grandes entreprises françaises ont progressé de 33%.
- Selon la Fnaim, les loyers ont augmenté de 28,1 % de 2000 à 2004.



- Le 1er juillet est l'échéance annuelle de la fixation du niveau du Smic.

- Le 26 juin, le gouvernement devrait annoncer les mesures qu'il compte prendre concernant le niveau du Smic.

- Au regard des éléments qui interviennent pour la revalorisation du Smic, il peut décider d'une forte augmentation et non pas d'un simple coup de pouce.

Une hausse immédiate de 300 euros est justifiée pour porter le Smic à 1 500 euros.

A Paris, DELANOE peut décider :

Une augmentation immédiate des salaires des plus démunis d’entre nous en augmentant le minimum indemnitaire garanti à 300 euros mensuels.

La situation au Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris
(chiffres publiés au bilan social du CASVP pour 2005)

- 63.3 % des agents perçoivent un salaire brut inférieur à 1500 euros ;

- 35.9 % des agents perçoivent un salaire brut inférieur à 1300 euros.

3790 agents sont concernés au CASVP.

La CGT-CASVP revendique que le MIG Minimum Indemnitaire Garanti (IAT1) soit porté à 300 euros mensuels pour tous les agents de catégorie C, afin de réduire un écart scandaleux dans le versement des primes.

Les agents de catégories A au CASVP perçoivent un niveau de prime de 1399 euros mensuels, alors même que 35.9% des agents ont un traitement inférieur à ce montant.

- L'appauvrissement du salariat en France est réel. Les inégalités se creusent.

- La précarité de la vie s'étend à des couches de salariés qui se croyaient jusque-là à l'abri.

- Les dépenses des ménages s'accélèrent à cause des hausses vertigineuses des prix du gaz, de l'essence, de l'électricité, du fioul, de l'eau... Les charges de loyers, des transports, des assurances, des ordures ménagères,... ne cessent de s'accroître.

- Les produits alimentaires coûtent de plus en plus cher.

- Les frais liés à l'éducation, la culture, les loisirs,... s'alourdissent auxquels il convient d'ajouter le poids grandissant du poste santé du fait des dépenses de moins en moins remboursées.

Pour couvrir, à minima l'ensemble de ces charges,
La CGT estime qu'il faut 300 euros mensuels de plus.

A Paris, DELANOE doit montrer l’exemple
et porter le MINIMUM INDEMNITAIRE GARANTI
(IAT 1)
des PRIMES des AGENTS de CATEGORIE C
à 300 EUROS MENSUELS !

C'est URGENT,
c'est une question
de justice sociale !


Comité technique paritaire le 26 juin 2006

Ordre du jour

DEMANDES D'AVIS

- Bilan des actions de formation 2005
- Bilan social 2005
- Création de la sous-direction de la Solidarité et de la Lutte contre l'Exclusion

COMMUNICATIONS

- Déménagement des PSA Gambetta et Mazas au 5, rue Lacuée Paris 12ème
- Bilan de la réforme sur les frais de déplacement

Pour plus de détails
cgt-casvp.syndicat@paris.fr

Filière ouvrière

(RESTAURANTS, CTI, ADPE...)

LES NEGOCIATIONS S'ENGAGENT ENFIN LE 30 MAI 2006 ! ...

Il aura fallu attendre 6 ans pour que la Direction du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris entende enfin notre exigence de revalorisation de la filière ouvrière...

Une première réunion dite « d'information sur l'avenir de la filière ouvrière » s'est donc tenue à Diderot avec les syndicats ce mercredi 30 mai.

COMPTE RENDU

Constat par les syndicats de l'absence de concours depuis des années à la hauteur des besoins, ce qui bloque le déroulement de carrière et les possibilités d'avancement.
Réponse de l'administration : il n y a pas assez de postulants (c'est un peu malhonnête...)

Constat par la CGT de 70 postes vacants dans les corps ouvriers, alors que l'administration ne prévoit des concours pour 2006 qu'à la hauteur de 9 postes...

Réponse détournée de l'administration : tous les postes vacants ne sont pas justifiés et le CASVP doit rendre des compte à la Mairie de Paris sur ses dépenses ...

EXIGENCES DE LA CGT

- Il faut ouvrir cette négociation sur la base d'un état des lieux des établissements et des situations individuelles qui permette de reclasser certains postes d'OP en MO (ou plus) etde répondre au blocage de carrière de certains agents.

- Il faut revaloriser le régime indemnitaire

- Il faut ouvrir des concours pour tous les postes vacants

- Il faut augmenter le ratio pour passer tous les AM1 en ASE

L'administration prends note de nos revendications et va réfléchir...

ENGAGEMENTS PRIS PAR L'ADMINISTRATION

- Elaboration d'un état des lieux par établissement et par grade qui doit servir de support à la négociation notamment pour la création de postes de MO et/ou la transformation à la hausse des postes existants qui sont sous-évalués (exemple : OP en MO)

- Information générale sur les formations qualifiantes type VAE (exemple pour les AHS)

- Développer la publicité pour la formation aux concours en interne

- Etude sur la perte de salaire au CTI due à la cristallisation du régime indemnitaire

- Accélération de la procédure de notation

- Recherche des différentes primes et indemnités versées dans la fonction publique

- Réflexion sur la transformation des postes d'AHS en Agent d'entretien pour permettre un meilleur déroulement de carrière.

LA PROCHAINE RÉUNION DE NÉGOCIATION
DEVRAIT SE TENIR EN SEPTEMBRE

LA CGT VOUS TIENDRA INFORMÉS DES DÉCISIONS PRISES

Assistants socio-éducatifs issus de la promotion professionnelle

En date du 1er juin 2006, la CGT a demandé une réunion d’information et de concertation avec la Direction des Ressources Humaines du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris.

- A ce jour des assistants socio-éducatifs reçus au dernier concours sur titre ne sont toujours pas affectés.

- D’autres auront fini leur scolarité au 30 juin 2006 et seront dans l’attente d’un concours qui n’est pas annoncé.

- Certains ont échoué à plusieurs reprises au concours sur titre.

En ce qui concerne l’engagement à servir le CASVP, les agents se posent de nombreuses questions et n’ont pas toutes les réponses. Ils veulent connaître très précisément leurs droits et obligations.

Merci de faire remonter à la CGT-CAVP, toutes vos demandes et tous les problèmes rencontrés à ce sujet.
cgt-casvp.syndicat@paris.fr