Arrêt des expulsions dans les foyers

Au terme d'une lutte menée par la CGT du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris avec le soutien et la participation de la Cgt du nettoiement de Paris, une première victoire est acquise :
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Arrêt des expulsions dans les foyers "Le Richemont".
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La Société Le Richemont, société anonyme émanant de la RIVP ayant fonction de gérer des logements provisoires pour des précaires, des chômeurs, des sans logis et parmi lesquels des agents de la ville de Paris et du CASVP, nous a informé par son directeur financier, que sa société avait pris la décision de suspendre toute mesure d'expulsion de son chef dans ses établissements.
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Restait donc seule décisionnaire la Ville de Paris.
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Depuis août dernier notre organisation se mobilise et s'organise sur la question du logement et des sans logis de Paris.
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Le jeudi 15 mars, fin de la trêve hivernale, veille de la reprise des expulsions, notre syndicat décidait d'organiser une tournée de dissuasion pour les établissements de la Société le Richemont.
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Cette société, fantaisie juridique de droit privé de la Ville de Paris, gère des logements à caractère provisoire pour des personnes en difficulté de logement et notamment des fonctionnaires de la ville et du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris.
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Depuis plusieurs mois, cette société était dans notre collimateur : menace aux expulsions récurrentes pour des locataires ayant fait leur temps et devant déguerpir dès que possible. Agent handicapé, femme seule à un an de la retraite, personnes sans solution, rien n'arrêtait cette politique anti-sociale orchestrée par l'Hôtel de Ville pour organiser le flux forcé de ces hébergements.
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Des agents et des locataires sollicitent notre organisation qui s'illustre alors depuis quelques temps sur ces questions.
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Nous apprenons alors que le contingent des agents du CASVP est supprimé et que tous devront partir...
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Mais le pire arrive ce mois de janvier, une adolescente demeurant dans un des établissements avec sa mère fait une tentative de suicide en lien direct avec les menaces d'expulsion.
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Sollicitée par nous même, la Ville de Paris reste silencieuse sur cette affaire. Ceci n'est qu'un début. De nombreux agents restent sans logement et la ville de Paris n'est en rien engagée dans une politique à la hauteur des immenses besoins présents et à venir.
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La spéculation, la hausse et la rareté du logement nous assurent que le marché privé ne répondra plus jamais aux besoins grandissants pour les démunis et petits salaires si nombreux dans les administrations parisiennes.
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Le secteur social est à la traîne.
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Paris à perdu plus d'un million d'habitants depuis l'après guerre. Paris compte sur la banlieue pour loger ses revenus modestes.
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Mais c'était sans compter sur la possibilité d'une lutte à venir.
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Le logement doit devenir un nouveau projet de la protection sociale, le logement doit pouvoir être garanti à tous comme l'assurance maladie, la retraite ou l'éducation.
Ceci n'est qu'un début, le droit au logement et la nécessité de cette lutte est d'ores et déjà dans l'opinion publique, toutes les enquêtes en témoignent.
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Notre combat ne fait que commencer.

Chaque semaine, le samedi de 9 heures à 13 heures ,
une permanence d'accueil de mal-logés reçoit les salariés
de la ville et du CASVP pour les recenser
et envisager ensemble la lutte.
Venez vous faire connaître, de nombreux agents l'ont déjà fait.