19 MARS – LA GREVE

Ne laissons pas les affaires du Monde au Monde des affaires !

Manifestation à 14h00 de République à Nation
Rassemblement des agents du CASVP
derrière la banderole 
de l'Union Départementale CGT PARIS 75
(angle de la rue Charlot / Bd du Temple)

La puissance des grèves et manifestations du 29 janvier dernier, les luttes de plus en plus nombreuses dans les entreprises, dans les universités, la forte mobilisation sociale des Antillais, ont conduit le Président de la République à annoncer quelques mesures sociales.

Ceci dit, il persiste, comme le Medef, dans un discours dogmatique et dans un autisme dangereux pour le pays et les salariés. Si des salariés et leurs familles peuvent y retrouver quelques dizaines d’euros pour l’année 2009, le compte n’y est pas. Néanmoins, une majorité de Français considèrent ces mesures pas justes et pas efficaces, et 71 % considèrent qu’elles n’auront pas un effet positif pour sortir de la crise.

Pour ce qui est des choix dans les entreprises du contrôle des aides publiques et sans parler du partage des richesses créées par le travail, il persiste à considérer que cela ne regarde pas les salariés, que cela ne regarde pas les organisations syndicales.

L’entêtement insensé à vouloir poursuivre des réformes déjà prévues ne fait qu’aggraver encore les difficultés pour la population et éloigner encore la perspective de solutions efficaces, justes et durables donc des solutions de progrès social ! Malgré sa faiblesse, l’inflexion sociale que le Président de la République a dû consentir, est bien le premier résultat de la mobilisation du 29 janvier dernier.

La CGT veut vous dire, à vous qui êtes salariés, précaires, privés d’emploi ou retraités, combien il y a besoin que nous soyons toujours plus nombreux, plus solidaires et plus forts. Il faut obtenir des réponses aux revendications communes exprimées le 5 janvier dernier par les huit organisations syndicales françaises.

Il faut obtenir l’ouverture, partout de réelles négociations : 

pour l’augmentation des salaires, pensions et minima sociaux ;

pour la défense et la qualité de nos emplois, pour l’avenir de nos entreprises ;

pour une protection sociale solidaire répondant aux besoins de notre temps ;

pour le développement de services publics et d’une fonction publique de qualité ;

Pour une Sécurité sociale professionnelle pour tous les salariés qui vise :

le maintien de l’ensemble des éléments du contrat de travail jusqu’à l’obtention d’un nouvel emploi ;

la responsabilité sociale du donneur d’ordre vis-à-vis de ses sous-traitants ;

la responsabilité sociale mutualisée des entreprises de la branche ou du bassin d’emploi pour reclasser effectivement les salariés, y compris les salariés, précaires, sous-traitants, etc. ;

tous les salariés, quel que soit leur contrat de travail, sont concernés par ces propositions ;

l’obligation pour l’employeur de prendre des mesures appropriées pour maintenir dans l’emploi tout(e) salarié(e) en situation d’handicap.

Cette proposition de Sécurité sociale professionnelle est d’autant plus justifiée en cette période de crise où le nombre de privés d’emploi ne cesse d’augmenter, que les chiffres du chômage explosent (près de 90 000 de plus en janvier), les licenciements économiques s’accentuent. Elle est à l’opposé de celle du Medef qui, derrière l’idée de sécuriser les licenciements, vise en réalité à lever toutes les barrières pour mieux licencier.

Le bon sens dit que l’union fait la force. Pour être vraiment entendus, le 19 mars 2009, pour franchir un cap, amplifions la mobilisation ! C’est le rendez-vous de tous, pour tous ! Les salariés qui se sont mobilisés comme celles et ceux qui ont soutenu le mouvement du 29 janvier, ou qui ont engagé l’action sur leur lieu de travail. C’est le rendez-vous des retraités qui agissent pour une vie digne. C’est celui des jeunes étudiants-salariés, précaires, exclus qui veulent un autre avenir.

Le 19 mars :

c’est le rendez-vous de la dignité contre le mépris ;

c’est la force de nos convictions de nos attentes, de notre volonté de changer la donne économique et sociale ;

c’est la force de notre unité ;

c’est la confiance dans notre force collective qui peut nous faire gagner.