AVIS DE TEMPETE SUR LES CENTRES D'HÉBERGEMENT ET DE RÉINSERTION

tempete Aujourd'hui collègues salariés
les baisses de budget sont réelles !

QUELLE IDÉE DU TRAVAIL SOCIAL ?


  • Pour les financeurs :
    UN COÛT
  • Pour les travailleurs sociaux :
    UN INVESTISSEMENT

Alors que notre secteur a besoin d'augmentation de budgets pour pouvoir répondre pertinemment aux difficultés sociales d'une population toujours plus importante, ce sont des réductions budgétaires qui sont annoncées.

Les réductions affectent déjà, et affecteront toujours plus, les conditions de travail dans nos établissements, et au final, les conditions d'accueil des personnes en souffrance sociale, c'est-à-dire une remise en cause de notre mission de service public.

UN CHRS N'EST PAS SEULEMENT UNE RÉPONSE
À L'ABSENCE DE LOGEMENTS :
LA RÉINSERTION EST UN PROCESSUS,
IL NE S'AGIT PAS JUSTE D'APPLIQUER DES PROCÉDURES.

Alors que notre organisation demande plus de moyens et de reconnaissance pour les missions du secteur social, nous ne pouvons accepter des baisses de budgets, résultat de choix politiques. Mais, ce n'est, en aucun cas, une fatalité.

La Direction Générale de l'Action Sociale évoque clairement la volonté de rationaliser notre secteur « pour rechercher la meilleure utilisation de chaque euro dépensé et la meilleure adéquation entre service rendu et ressources allouées ».

Le travail social est surtout un langage créatif capable, de prendre en compte l'inattendu et l'aléatoire de la vie humaine..

La baisse des budgets démontre la démarche libérale et le changement radical du sens de l'action sociale.

Ces signes de désengagement de l'Etat indiquent une orientation, par le secteur marchand, de la prise en charge de nos missions, avec à la clé, l'idée de rentabilité, en contradiction avec la finalité de notre travail.

Depuis des années, la politique liée à l'exclusion se résume à répondre au coup par coup, d'autant quand la situation devient insupportable et trop dure à assumer, surtout médiatiquement !

La volonté politique de mettre en place des financements similaires dans tous les centres, sans tenir compte des réalités de terrain, des projets pédagogiques et des modes d'accueil ne peut qu'inquiéter les salariés et les usagers des CHRS.

Ne rêvons pas : les économies ne pourront se faire autrement que sur la masse salariale, qui constitue 80% des dépenses.

Cette dynamique laisse donc envisager, à court terme, des conséquences catastrophiques :

  • des licenciements dans les établissements,
  • des non-renouvellements de contrats, des suppressions de postes,
  • le gel des besoins réels de fonctionnement des activités, des services et des structures,
  • une pression pour mettre en place des groupements de coopération, des fusions, des contractualisations d'objectifs pénalisantes et contraignantes,
  • Et, au final, la dégradation des conditions d'accueil et d'accompa­gnement des usagers.

Pour mener un travail de qualité, il faut :

  • une équipe de professionnels formés qualifiés et adaptés aux problématiques des publics accueillis,
  • des locaux qui soient de véritables lieux de vie, sécurisants, respectant la dignité des personnes, mais aussi des équipes de services généraux et administratifs suffisants pour soutenir cette action,
  • et suffisamment de temps pour favoriser la rencontre, afin que la relation d'aide puisse permettre de retrouver une place sociale.

Notre secteur est un investissement nécessaire à une véritable cohésion sociale.

Il serait dangereux de rester isolé face à des restrictions de budgets qui menacent directement, et à court terme, nos emplois, nos missions.

N'attendons pas que cette situation ne touche que les autres.

MOTIONS, PETITIONS, AG, DEBRAYAGES,
IL Y A URGENCE A S'INFORMER
ET A SE MOBILISER !

Tous en grève le 14 décembre 2009

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