64% DES FRANÇAIS NE FONT PAS CONFIANCE AU GOUVERNEMENT POUR RÉFORMER LES RETRAITES


Un potentiel de
mobilisation énorme le 24 juin

Décidément, les sondages se suivent et se ressemblent depuis que l’exécutif a lancé le chantier de la réforme des retraites. Les annonces des orientations r
etenues et notamment celles du recul de l’âge de la retraite et de l’allongement de la durée de cotisation ne sont pas du tout acceptées par les Français.
Et le gouvernement peine à convaincre.
Le gouvernement et sa majorité peuvent traiter par le mépris les 176 manifestations qui ont rassemblé un million de personnes le 27 mai, les milliers d’arrêts de travail dans les entreprises, il reste que sa réforme, inspirée par le Medef, ne convainc pas. C’est encore ce qui ressort du sondage Ipsos paru ce jour dans Liaisons sociales.

► 78% de Français se déclarent inquiets sur le futur montant de leur
retraite ;
► 64% des Français estiment ne pas faire confiance au gouvernement pour assurer l’avenir des retraites ;
► 70% (+3 pts par rapport à un sondage identique de novembre 2009) s’inquiètent de leur futur niveau de vie ;
► 85% des sondés estiment qu’il faut continuer à réformer le système de retraites pour assurer les retraites de nos enfants ;
► 81% considèrent que cela ne sert à rien de réformer les retraites si on ne règle pas le problème de l’emploi des seniors et de la pénibilité du travail.
Les Français ne sont pas acquis aux solutions que l’on cherche à nous imposer. La méthode et le calendrier de la réforme (au pas de course, sans négociations véritables et au mépris du dialogue social) donnent un sentiment de fébrilité.

L’opinion est acquise à l’idée qu’il faut une réforme, mais c’est bel et bien le contenu de celle-ci qui est contesté.

Cette nouvelle prise de la température sociale renforce l’idée que la mobilisation peut et doit encore se développer. L’appel unitaire lancé pour le 24 juin par les organisations syndicales peut recevoir un accueil très favorable de la part des salariés, privés d’emplois, jeunes étudiants et futurs actifs, des retraités. Ces opinions confortent les militants CGT dans la campagne de pétition sur les retraites qui est en voie de dépasser les 100 000 signatures en quelques jours.

D’ici au 24 juin, transformons ce courant d’opinion
en déferlante sociale.