● EHPAD du CASVP – La convergence tarifaire

UN ALIBI EN « TOC MASSIF »
pour ne pas augmenter les effectifs
et les primes des agents !


Depuis des lustres la prime de service des agents des EHPAD est invariablement bloquée à 7,5% du traitement brut. A la demande de la CGT, l'administration s'était engagée à trouver une solution pour que dans le contexte actuel (hausse des loyers, de l'eau, du gaz, de l'électricité, des produits alimentaires, des impôts locaux...) un coup de pouce soit donné aux agents les plus mal payés du CASVP.

ET PAF ! La convergence tarifaire, alibi en toc massif est présentée aux organisations syndicales en réunion le 30/09/2010 comme une contrainte nécessitant de se serrer une fois de plus la ceinture...

LA CONVERGENCE TARIFAIRE

La convergence tarifaire instaurée par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2009 consiste à ramener les dépenses de soins des EHPAD qui excèdent un plafond national prédéfini au niveau de ce dernier. Ces dépenses de soins sont remboursées par l’assurance maladie et représentent 40% du budget des EHPAD au CASVP. 12 EHPAD du CASVP sur 14 dépasseraient le plafond fixé au niveau national et devraient rembourser l'excédent, soit 12 millions d’Euros à l’horizon 2016 dont 1,7 millions dès cette année… Record absolu de dépassement pour Hérold + 64,8% !

CONSEQUENCES DIRECTES DE LA CONVERGENCE TARIFAIRE
  • Mise en place d'un audit qui va arpenter 10 EHPAD du CASVP de décembre à février pour trouver des économies à faire (probablement une fois de plus sur le dos des agents)...
  • Il faut savoir que les frais de personnel des infirmières, médecins, pharmaciens, préparateurs, kinésithérapeutes sont pris en charge à 100% par l'assurance maladie et à 70% pour les aides soignants. C'est sur eux que va peser essentiellement cette réforme.
  • Nous pouvons déjà craindre des recherches d'économies à ce niveau (les infirmières de nuits sont déjà dans la ligne de mire).
  • Nous pouvons aussi redouter que des missions supplémentaires soient déléguées aux aides soignants pour réduire les coûts.
A ce jour, le CASVP n'a pas communiqué sur l'audit, il va falloir être extrêmement vigilant et intransigeant. Les actions de grève dans les EHPAD doivent être poursuivies pour se faire entendre et respecter.

REVENONS AUX REALITES DANS LES EHPAD

Les agents soutenus par la CGT ont dit et répété notamment lors des dernières grèves dans les EHPAD qu'ils attendent une reconnaissance du travail difficile qu'ils fournissent par l’amélioration des conditions de travail (embauche), une augmentation des primes, l’attribution de la NBI, le déblocage des avancements, le respect des choix de congés déposés et des plannings affichés....

AVOIR LES MOYENS DE VIVRE !

La situation au Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris.
(chiffres présentés le 1/12/2009 et publiés au bilan social du CASVP pour 2008).

Sur 5901 agents 4100 sont de catégorie C (87,5% dans la filière hospitalière)
  • 3225 agents (54.7%) perçoivent un salaire brut compris entre 1300 et 1500 €
  • 966 agents (16.4%) perçoivent un salaire brut compris entre 1501 et 1700 €.
L'APPAUVRISSEMENT DU SALARIAT À PARIS EST RÉEL, LES INÉGALITÉS SE CREUSENT.
  • La précarité de la vie s'étend à des couches de salariés qui se croyaient jusque-là à l'abri.
  • Les dépenses des ménages s'accélèrent à cause des hausses vertigineuses des prix du gaz, de l'essence, de l'électricité, du fioul, de l'eau...
  • Les charges de loyers, des transports, des assurances, ... ne cessent de s'accroître.
  • Les produits alimentaires coûtent de plus en plus cher.
  • Les frais liés à l'éducation, la culture, les loisirs,... s'alourdissent. Il convient d'ajouter le poids grandissant du poste santé du fait des dépenses de moins en moins remboursées.
Pour couvrir, à minima l'ensemble de ces charges, La CGT estime qu'il faut 300 euros mensuels de plus.

La CGT revendique une augmentation globale des primes pour les agents de catégorie C, c'est légitime, c'est nécessaire...

QUE DIT LE MAIRE DE PARIS ?

Sur son site internet le Maire de la Ville de Paris annonce fièrement qu'il est parvenu à contenir la progression de la masse salariale, qui demeure aujourd’hui à un niveau moins élevé que celui de la plupart des autres collectivités territoriales (10 points de moins de dépenses courantes que la moyenne des communes).

Nous notons entre autres injustices que la prime communale versée aux administratifs peut aller de 450 € / an (taux moyen pour les adjoints administratifs) à 40 000 € / an pour les directeurs généraux (+ de 88 fois plus !).

Dans un 1er temps, le versement d'une prime forfaitaire de rattrapage de 150 € sur la paie de décembre pour les agents des catégories B et C est nécessaire. La réalité sociale l'exige.