● Restaurants solidaires du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris »

Compte rendu de la réunion direction du CASVP et organisations syndicales du 26 janvier 2011.
Présents pour l’administration : DE LA BRETECHE, MATHIEU, NOUHAUD, BONNASSIEUX, TERNER, COPEL, HOMASSEL, RENARD.

Syndicats présents : CGT, FO, CFTC, UCP - absents : UNSA, CFDT.

Suite à une demande de la CGT au CTP du 7/12/2010 sur la situation des restaurants, l’Adjointe au Maire chargée du CASVP s’était engagée pour qu’un point d’étape soit fait sur les restaurants solidaires en Janvier 2011 avec les organisations syndicales et notamment sur les rémunérations annexes de compensation du travail le samedi et le soir.

Pas d’ouverture sur une attribution de la NBI

La NBI, jusqu'à maintenant a été attribuée aux agents en contact avec les publics en situation de précarité (PSA, ESI, Cœur de Paris, SAMU Social, agents accueillant le public en sections…), il était légitime de l'attribuer aux collègues des restaurants solidaires compte tenu de la spécificité de l’accueil d’un public en situation de grande précarité. Par ailleurs le travail en horaires décalés, le travail le soir, le travail le samedi devaient être valorisés autrement que par une prime mensuelle de 30€ (1€ par jour).

La CGT demande la consolidation sur les bulletins de paie des 30€ versés mensuellement

A ce jour, 30€ sont versés en IAT2 sur la paie des agents des restaurants solidaires.
Cette prime est aléatoire, puisque d’un jour à l’autre elle peut être supprimée et dans 10 ans au mieux elle sera toujours de 30€.

La CGT a demandé lors de cette réunion à Me Laure de la Bretèche de consolider cette prime en la basculant sur l’IAT1.

De ce fait, cette prime serait réellement pérennisée et distincte de l’IAT2 versée « au mérite » sans tenir compte de la spécificité du travail le soir et le samedi.

L’IAT1 constitue un Minimum Indemnitaire Garanti (MIG).

L'IAT1 est la seule prime qui n'est pas versée « à la tête du client » et qui suit l'augmentation du traitement budgétaire (point d’indice, avancement d’échelon, de grade…).

Sur cette demande la direction du CASVP réserve sa réponse et étudie la proposition de la CGT.

Sur la prime exceptionnelle versée sur la paie de février 2011

Une enveloppe de 11 450€ a été dégagée pour les 38 agents des restaurants solidaires (sur quelle ligne de crédit ?), soit en moyenne 300€ par agent. L’attribution se fera « au mérite » sur proposition du responsable du restaurant (aucune fourchette d’attribution n’est communiquée).

Cette prime apparaîtra sur une ligne spécifique « prime exceptionnelle » sur la paie de février.

Sur la création de postes budgétaires

La mise en route des restaurants «solidaires» aurait du se faire avec des moyens adaptés et la création de 5 postes supplémentaires en complément des 10 créations de postes dont un minimum de 9 postes d'adjoints techniques (cuisiniers).

La direction du CASVP et la Mairie de Paris ont choisi la voie de la précarité en préférant recruter des Contrats Uniques d’Insertion…

Horaires d’ouverture au public

L’horaire d’ouverture est avancé à 17h15 et la fermeture à 19h45 (sauf pour Europe).

Sur l’ouverture d’autres restaurants solidaires, c’est « le NI NI ».

Les 5 restaurants solidaires actuels étant à saturation, Me la Directrice Générale ne se positionne pas sur l’ouverture prochaine d’autres structures (ni oui, ni non), on verra plus tard.

Les agents des autres restaurants sont donc dans l’incertitude sur leur avenir professionnel au sien des restaurants Emeraude…

La CGT demande dès ce jour, par courrier à l’Adjointe au Maire de Paris de bien vouloir communiquer sur cette question.

Retour sur l’historique

La Mairie de Paris, par effet d'annonce (9/12/2009) crée une nouvelle structure plus adaptée et de meilleure qualité pour aider les personnes sans-abri en situation de précarité, mais profite de cette restructuration pour supprimer 11 postes budgétaires, puisque l’effectif du Cœur de Paris était de 21 agents.

Pour la CGT, la mise en route des restaurants "solidaires" devait se faire avec des moyens adaptés et nous demandions la création de 5 postes supplémentaires en complément des 10 postes créés avec un minimum de 9 postes d'adjoints techniques (cuisiniers).

Au final, la Mairie de Paris gagne, 21 - 10 = 11 postes supprimés !

Le versement de la NBI est une garantie que la Mairie de Paris n’a pas voulu donner.

Le changement des conditions de travail et de vie qu'engendre l'ouverture des restaurants «solidaires» avec une multiplication des contraintes pour les agents (le week-end n'est plus libre, les déplacements après 20h sont plus difficiles, la sécurité dans les transports moindre, la vie de famille est bouleversée...) et une augmentation des frais (garde des enfants le soir, le samedi...) méritait un effort de la Mairie.

Le versement d’une prime exceptionnelle ne peut remplacer une augmentation pérenne

Un travail supplémentaire est demandé aux agents avec plus de contraintes, il est normal de reconnaître ce travail par une rémunération qui ne doit pas être exceptionnelle, puisque le travail qui sera demandé aux agents demain sera le même qu'hier.

La CGT maintien donc la légitime revendication du versement de la NBI aux collègues des restaurants solidaires, parce qu'ils le valent bien et parce qu'il est urgent de reconnaître le travail fourni non pas simplement en le saluant et en pointant la capacité d'adaptation des agents, mais en payant.

RESTONS DONC MOBILISES ET EXIGEONS PLUS !