● Refus d'attribution de la NBI aux soignants des EHPAD du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris

 
Une position INTENABLE de la Mairie de Paris !

Déclaration de La CGT, le 22/03/2012 lors du Comité Technique Paritaire présidé par Mme Olga TROSTIANSKY Adjointe au Maire de Paris. 




Madame l'Adjointe au Maire,

Les agents perdent du pouvoir d'achat quand paradoxalement la charge de travail augmente partout. Ils subissent de plein fouet les conséquences d'une crise qui lamine la valeur travail que vous ne reconnaissez pas.

Un exemple concret, c'est la non attribution de la NBI aux soignants

Les agents des EHPAD du CASVP travaillent dur, dans des conditions difficiles.
Il y a un vrai décalage au niveau des primes entre les agents des EHPAD du CASVP alignés sur le statut de la Fonction Publique Hospitalière et les autres catégories de personnel.
L’harmonisation des primes entre les sections et les EHPAD mise en place en janvier 2010 pour les personnels administratifs, sociaux et techniques l’a démontré.

L’attribution de la NBI aux soignants doit permettre de limiter la casse.

Pour les mêmes fonctions, à l'hospitalière ils perçoivent cette bonification.

Les personnels soignants sont les boucs émissaires de la politique gouvernementale et municipale :

► par la diminution des dépenses publiques,
► par la mise en place de la convergence tarifaire,
► par une coupe drastique de la dotation soin (diminution de 30% par exemple des soins de kinésithérapie dans l’ensemble des EHPAD),
► par des suppressions de poste d'IDE non compensés par des postes d'Aides Soignants alors que ceux ci doivent maintenant effectuer leurs tâches.

Les soignants n'ont bénéficié en 2011 et ne vont bénéficier en 2012 d'aucune revalorisation indiciaire alors que l’inflation attendue est de plus de 3%. Leurs primes sont bloquées depuis des dizaines d'années à 7,5% du salaire.

Cet effondrement de leur pouvoir d’achat s’ajoute aux nombreuses pertes subies les années précédentes.

S'ils sont alignés sur le régime indemnitaire de la fonction publique hospitalière, c'est pour le pire puisqu'ils sont écartés de la bonification d'un an pour 10 ans de service, mais aussi de la NBI (46€/mois)...

Mme Liliane CAPELLE s'était engagée lors de la négociation du 13/10/2011 à ce que Mme ERRECART Adjointe au Maire de Paris en charge du personnel fournisse une réponse circonstanciée et motivée sur le pourquoi il y a un refus d'attribution de la NBI aux soignants.

Nous attendons toujours... et la réponse ne viendra pas parce que vous ne pouvez pas justifier politiquement que les soignants du CASVP soient écartés du bénéfice de la NBI.

La CGT réitère donc sa demande d'attribution de la NBI aux soignants du CASVP.

C'est vital, nécessaire, urgent et légitime dans un contexte de blocage du point d'indice, de blocage des primes, d'une grille salariale de la catégorie C totalement obsolète où les échelles 4 et 5 sont dévorées un peu plus à chaque hausse du SMIC avec pour conséquences des avancements de grade qui ne veulent plus dire grand chose et que vous limitez encore en imposant des ratios très faibles que nous qualifierons de misérables (pour le passage de l'échelle 4 à 5 en 2012, c'est 80% des aides soignants promouvables qui restent sur le carreau et 88% des adjoints administratifs promouvables).

La réponse de Mme Olga TROSTIANSKY
  • Mme Olga TROSTIANSKY Adjointe au Maire a semblé surprise d'une différence de traitement au niveau des primes entre les soignants et les autres catégories de personnel au sein des EHPAD.
  • Elle a pris l'engagement de se rapprocher au plus vite de Mme ERRECART Adjointe au Maire de Paris en charge du personnel sur la question de la NBI pour les soignants des EHPAD.
  • La direction du CASVP quant à elle n'a pu fournir aucun argumentaire pour ne pas attribuer la NBI aux soignants des EHPAD.
Pour La CGT, la question de la reconnaissance de la valeur travail des soignants des EHPAD est essentielle. Cette reconnaissance passe par l'attribution de la NBI !


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