● L'assemblée Nationale vote la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires au 1/08/2012


La défiscalisation des heures supplémentaires a été une machine coûteuse à détruire des emplois : les heures supplémentaires subventionnées représentent l’équivalent de 400 000 emplois, coûtent plus de 4 milliards d’euros par an et fragilisent les systèmes de protection sociale.

La CGT-CASVP a toujours dénoncé la défiscalisation des heures supplémentaires, symbole du fameux « travailler plus pour gagner plus ! ».


► Tout d’abord, les heures supplémentaires sont utilisées de manière abusive au détriment des créations d’emplois. Pour le CASVP, les personnels soignants sont les premiers concernés.

Faute d'effectifs suffisants et d'organigrammes toujours calculés sur une base de 39 heures, les personnels sont forcément amenés à effectuer des heures supplémentaires, qu’ils le veuillent ou non !

► Ensuite, La CGT-CASVP ne méconnaît pas la réalité et sait pertinemment que ces heures supplémentaires sont populaires auprès de nombreux agents. Pour autant, si de nombreux collègues s’épuisent au travail afin d’arrondir les fins de mois de plus en plus difficiles, c’est bel et bien parce que les salaires sont insuffisants et trop proches du SMIC.
Par exemple, un aide soignant ou un adjoint administratif de 1ère classe ne sont payés que 18€ mensuel au dessus du SMIC après 8 ans d'ancienneté. On peut comprendre alors que ces agents ont besoin d’un plus dans leurs rémunérations pour pouvoir vivre décemment, même s’ils courent le risque, comme c’est trop souvent le cas, d’inclure ses heures SUP dans leur budget personnel.

Pourtant, la « refiscalisation » des heures supplémentaires ne suffit pas !

► Pour La CGT, cette refiscalisation des heures SUP doit être accompagnée de mesures salariales à la hauteur comme le SMIC à 1700€ brut et une transposition de cette hausse sur l’ensemble des grilles de salaires.

Au CASVP, la reconnaissance de la valeur travail des soignants nécessite l'attribution de la NBI (46€/mois) perçue par leurs collègues des hôpitaux pour les mêmes fonctions.

Dans cette période de crise où le chômage explose, pour La CGT, il paraît dangereux de privilégier le recours aux heures supplémentaires au détriment des embauches.

Si en revanche on augmentait les salaires et on embauchait :
  • • Il y aurait moins de chômeurs à payer.
  • • Il y aurait plus de recettes pour la protection sociale.
  • • Il y aurait plus de recettes pour le budget de l’état au travers l’impôt sur le revenu fiscal, mais aussi de la TVA, car les salariés qui gagnent plus d’argent participent davantage au développement économique de la France.
NBI, OUI ! - EMBAUCHE, OUI ! - HEURES SUPPLÉMENTAIRES, NON !