● Tentative d'instauration d'une polyvalence de « solidarité » à la PSA Bastille


Afin de pallier à un dysfonctionnement du service courrier, la direction de la PSA demande à tous les agents de la PSA de consacrer 1h30 de leur temps au tri et au classement du courrier.

La direction tente d'ouvrir une brèche dans les fiches de poste.
 
Aujourd'hui, le service courrier, demain ?

Une décision imposée qui est loin de faire l'unanimité, notamment par la méthode employée qui en lieu et place d'un éventuel appel au volontariat fait l'objet d'une injonction de la direction.

Dans un contexte de restrictions budgétaires, de suppression de postes, d'une dégradation des conditions de travail, la direction de la PSA sous couvert de l'appel à la solidarité entre collègues essaye de mettre en place le nouveau concept que tente d'instiller la direction générale : «Une dynamique nouvelle d'adaptation continue...».

Culpabiliser les salariés

Pas facile de dire non à la solidarité, pas facile de dire non à un chef qui vous présente un planning et vous demande de vous inscrire pour aider des collègues en difficulté.

Mais si vous dites oui aujourd'hui, vous pouvez être certain demain qu'on ne manquera pas de vous solliciter à nouveau.

La dimension gestionnaire du travail a pris le pas sur la dimension humaine.
  • Négation de la spécialisation des agents,
  • Absence de reconnaissance...
Les convictions personnelles, les valeurs professionnelles, la conscience professionnelle sont laminées par une gestion «d'entreprise» qui se met en place au Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris.

Ce mode de gestion à terme démobilise et détruit.

Le contact avec la souffrance qu'on ne peut atténuer faute de temps ou de moyens est insupportable et fragilise de jour en jour un peu plus le personnel.

Alors s'entraider entre nous, oui, mais comment faire un bon travail sans moyens ? C'est impossible !