En octobre dernier, près des 500 jeunes ont été délogé.es du jour au lendemain et de manière humiliante par la préfecture et envoyé.es dans 8 centres d’hébergement de manière provisoire. Depuis novembre 400 places de mise en abris ont été obtenues mais certaine.es continuent de vivre dans des campements à Paris.
Soutenue.s par les habitant.es du 20ème arrondissement, des associations, collectifs, organisations syndicales et des élu.es, il aura fallu de nombreux rassemblements, interventions auprès de la ville de Paris et occupations de lieux, comme dernièrement au Centre Le 104, pour obtenir des places d’hébergement.
Néanmoins, ces solutions ne sont pas pérennes. Pire, les gymnases les accueillant sont saturés et ne disposent pas des conditions d’hygiène nécessaires. Elles et ils sont parfois près de 150 pour 2 toilettes et 4 douches, souvent sans chauffage ni eau chaude.
À l’approche des Jeux olympiques les services de la préfecture se sont lancés depuis plusieurs semaines dans une opération de « nettoyage social » en délogeant des campements pour envoyer les sans-abris et en particulier les migrant.es dans des « sas » ou « lieux d’accueil provisoires » dans 10 régions.
Ces mineur.es isolé.es risquent d’être dispersé.es le temps des JO, et sans aucune garantie d’obtenir un lieu d’hébergement pérenne à leur retour. De surcroît, elles et ils ont besoin de rester à Paris car leurs démarches et audiences, leurs cours de français ont lieu ici, les associations qui les suivent sont implantées ici. Les déplacer, c’est de nouveau les isoler et risque fortement de porter atteinte à leur santé mentale.
Les mineur.es isolé.es doivent être respecté.es et accompagné.es dans ce pays où les principes de fraternité et d’égalité sont gravés sur tous les frontons des écoles.
Ces jeunes exigent :
Les mineur.es isolé.es doivent être respecté.es et accompagné.es dans ce pays où les principes de fraternité et d’égalité sont gravés sur tous les frontons des écoles.
Ces jeunes exigent :
- de rester à Paris
- des logements pérennes chauffés avec des sanitaires suffisants
- une attestation d’hébergement les permettant de se déplacer sans être inquiété.es par les forces de l’ordre, notamment en période des JO
- la création d’un centre de santé dédié avec accueil de jour, centre de soins, psychologues, laverie, cantine et salles d’eau
- une couverture de santé
- l’accès aux transports gratuits
- l’accès à l’éducation publique et à une scolarisation sans conditions
- l’accès gratuit à la culture
Face aux coupes drastiques imposées par le Gouvernement dans le budget de l’État et de ses ministères, ces jeunes défendent à nos côté des services publics forts et véritablement ouverts à toutes et tous.
Nous alertons en particulier sur la nécessité impérieuse de maintenir et augmenter le budget en faveur des politiques culturelles afin de développer les dispositifs d’accès à la culture et de promouvoir davantage la démocratie culturelle, chacun.e étant porteur.euse de culture.
Afin d’apporter un soutien massif aux revendications essentielles de ces jeunes, nous vous invitons à nous rassembler ce samedi 30 mars à 14h sur le parvis du Centre Pompidou.
Nous vous appelons toutes et tous, habitant.es, associations, collectifs, organisations syndicales, élue.s à s’associer à cet appel en vous le réappropriant et en le diffusant le plus largement possible !
Premier.es signataires de l’appel :
Cgt-Culture, Snam-Cgt Idf, Snac-Fsu Culture, Cgt-Paris, Cgt-Casvp, Ufse-Cgt, Cgt Educ’action, Supap-Fsu, Sud éducation Paris Solidaires, Sud éducation Sorbonne Université, Commission de Mobilisation du Travail Social IDF
Lien vers la collecte pour les jeunes du parc de Belleville :