Le comité technique était présidé par
Mme Dominique VERSINI, Adjointe au Maire de Paris chargée de la solidarité, des
familles, de la petite enfance, de la protection de l’enfance, de la lutte
contre les exclusions, des personnes âgées.
« Liberté,
Égalité, Fraternité »
Les principes
fondamentaux de la République française énoncés dans sa devise se traduisent
par des droits intangibles reconnus aux citoyens. L’article 1er de la
Constitution s’inscrit dans ce cadre puisqu’il proclame que « La France
est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».
Au lendemain
des abominables attentats qui ont secoué Paris et St-Denis, l'affirmation des
valeurs de la République s'avère indispensable.
Ces valeurs
sont incarnées dans sa devise et sont exprimées dans la Déclaration des droits
de l’homme et du citoyen.
Ces valeurs
appartiennent à tous et nous ne devons pas laisser quelques-uns se les
approprier.
La CGT
demande que tous les établissements du CASVP arborent à leurs frontons le
drapeau et la devise de la République.
L’accroissement
des inégalités et des injustices mine la cohésion sociale.
L’absence de
perspectives, un chômage de masse, un dialogue social très insuffisant,
provoquent interrogations et désarroi face à l’avenir.
Dans ce
contexte, la CGT ne peut rester indifférente à l’utilisation de la situation
sociale pour promouvoir certaines thèses dans le débat public comme le fait le
Front national.
La thèse de
la préférence nationale est antinomique avec nos valeurs fondamentales.
L’exclusion, le rejet de l’autre, la désignation de boucs émissaires, la
dénonciation de l’immigration comme responsable de tous les maux sont des
attitudes qui, l’histoire en témoigne, ne peuvent conduire qu’au pire.
Nous sommes
favorables à un renforcement de la sécurité et des libertés des citoyens, mais
il ne faut pas confondre des moyens et des effectifs de police et gendarmerie
supplémentaires avec une restriction des libertés individuelles et collectives.
De même,
combattre, écarter les formes de radicalisation passe avant tout par le respect
des droits fondamentaux d’accès à l’éducation, à la culture, à la santé et à
L'EMPLOI.
Après le
temps du recueillement, les rendez-vous revendicatifs et mobilisations
programmés doivent avoir lieu.
Pas plus
qu’il n’y a de trêve dans les attaques contre le monde du travail, il n’y aura
de trêve dans l’action syndicale pour le progrès social.
L’état
d’urgence sociale
Alors que la
reconstruction d’un lien social s’avère fondamental, la suppression au CASVP de
postes d’agents de terrain au plus près des usagers est insensée.
Dans cette
conjoncture où le chômage ne faiblit pas (42 000 demandeurs d’emploi
supplémentaires en octobre 2015), où le pouvoir d’achat baisse, où le nombre de
personnes SDF augmente, la CGT réclame avec force et conviction des moyens
budgétaires réels supplémentaires.
Nous ne
pouvons pas accepter la coupe effectuée dans les effectifs des personnels,
alors que les missions de service public doivent être affirmées plus que
jamais. Vous devez inverser cette tendance.
Les analyses
prospectives démontrent que d’ici 10 ans, près d’un métier sur deux sera
affecté par le numérique, l’automatisation et la robotisation.
Réduire le
temps de travail, c’est anticiper les ruptures technologiques et sauver des
emplois menacés : un argument qui fait partie de la campagne que la CGT
vient de lancer sur la réduction du temps de travail à 32 heures.
Après la
casse de l’outil industriel et la suppression de milliers d’emplois d’ouvriers
depuis le premier choc pétrolier, ce sont maintenant les emplois intermédiaires
qui sont concernés, avec 3 millions pouvant être détruits d’ici à 2025.
Le seul moyen
de renouer avec les créations d’emploi est donc de lier la révolution numérique
à une réduction massive du temps de travail, hebdomadaire et sur la vie toute
entière.
Réduire le
temps de travail, c’est donc anticiper ces ruptures technologiques et sauver
des emplois menacés.
A la CGT nous
ne voulons pas que la révolution numérique, soit utilisée pour gérer les
politiques d'austérité et l’hémorragie d'emplois, elle doit permettre de
simplifier, de rapprocher, de personnaliser le rapport à l’usager, mais aussi
d’améliorer la qualité des services en restaurant les logiques propres de
services publics, d’intérêt général, de cohésion et d’égalité sociale.
Nos craintes
sont immenses puisqu'en ce qui concerne le CASVP à chaque fois que
l'informatique est introduite dans un service elle est synonyme de suppression
d'emplois (GEODES actuellement..). C'est à dire que la mairie de Paris est
systématiquement dans la logique de réduire les effectifs sans tenir compte du
contexte social et du nombre de chômeurs.
On ne
construit pas l'avenir avec des citoyens qui n'ont pas de futur.
La fermeture
de Sarcelles va peser lourdement sur les conditions de vie des agents.
Les agents
sont déplacés, leurs temps de trajet sont démultipliés, des vies de famille
sont déjà saccagées. Les engagements ne sont pas toujours tenus concernant les
fiches de poste et les plannings. Les aménagements d’horaires sont refusés
malgré une mobilité imposée.
Sans vous
préoccuper de la faisabilité des déplacements (il a fallu recaser à tout prix
avant la fermeture tous les agents), vous allongez démesurément le temps de
trajet des salariés.
L'affectation
en sureffectif pour les agents les plus éloignés de leur lieu de travail était
une solution. Vous n'avez pas voulu l'envisager parce qu'une fois de plus vous
n'avez pas su vous projeter dans l'avenir.
Quelles perspectives pour des agents pour lesquels la pénibilité du travail est reconnue et à laquelle va se rajouter un temps de trajet démesuré et donc une pénibilité supplémentaire ?
Quelles perspectives pour des agents pour lesquels la pénibilité du travail est reconnue et à laquelle va se rajouter un temps de trajet démesuré et donc une pénibilité supplémentaire ?
Mme la
Présidente, vous n’êtes pas sans savoir que les trajets domicile-travail sont
une source de fatigue et de stress pour les salariés.
Le
redéploiement des agents de Sarcelles entraîne un temps de trajet qui va
dépasser très largement les 3h00 par jour pour certains.
Ce temps de
trajet n'est pas reconnu comme du temps de travail effectif, il s'ajoute
pourtant au temps de travail et ne donne pas droit à une rémunération.
A Paris et en
région parisienne il faut en moyenne 68 minutes (hors dysfonctionnement des
transports) pour faire l’aller-retour entre le domicile et le lieu de travail
(étude de la DARES du 2 novembre 2015). C'est le record de France. Pour les
agents de Sarcelles, ce record est pulvérisé.
La CGT vous
demande, Mme la Présidente d’entendre qu’il est vital d’aménager les horaires
pour ces collègues qui n’ont pas demandé de mobilité. Pour ceux qui résident le
plus loin de leur lieu de travail de prévoir des affectations en surnombre dans
les établissements les plus proches de leur domicile.
Il vous
faudra aussi tenir compte des incidents de trajet, sans rechigner et non pas
comme notifié dans le nouveau guide de l'ARTT que vous venez de publier, sans
aucune consultation des organisations syndicales. Un guide restrictif qui
comporte bon nombre d'inexactitudes.
Une nouvelle
fermeture
Lors du
dernier CT vous nous assuriez qu’il n’y avait pas de nouvelles fermetures prévues.
Nous constatons que Le Cèdre Bleu n’est pas encore fermé et déjà une nouvelle
fermeture est envisagée puisque la fermeture des « Symphonies » est à
l’ordre du jour de ce comité technique, avec 7 emplois supprimés et la perte
d’une structure qui aurait pu servir à l’hébergement d’agents du CASVP sans
logement.
Quel est le
prochain établissement ou service sur la liste ?
Les bruits
courent sur la fermeture de la résidence service « la Boissière » à
St-Vrain ?
De la
résidence service Préfet Chaleil à Aulnay ?
Sur la
fermeture du service d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) ?
La liste
n'est pas exhaustive.
Merci de
votre attention.