Lors du comité technique du 24 mars 2016, la CGT a posé un
certain nombre de questions liées aux conditions de travail des agents, aux
nouvelles orientations d’organisation de services, aux manques d’effectifs dans
tous les services.
En ce qui concerne les effectifs en sections
La Mairie de Paris comme la direction du CASVP refuse de
communiquer aux organisations syndicales les effectifs budgétaires par
établissement ainsi que les effectifs réels.
Lors du CT du 24 mars 2016, cette demande a été de nouveau
rejetée par l’exécutif sans explications.
Le constat dans les services c’est un nombre de postes
budgétaires non pourvus que la CGT estime à 10% dans certains établissements et
si pour certains postes vacants les fiches de poste sont publiées pour d’autres
non…
Les conséquences sont multiples : fatigue, stress, horaires
variables réduits, difficultés à prendre ses congés ou à s’inscrire aux
formations, agressivité des usagers due au temps trop restreint consacré à
l’entretien et au manque de moyens, impossibilité de tenir des délais de
traitement raisonnables...
C’est cette réalité professionnelle que nous sommes de plus
en plus nombreux à vivre avec les répercussions sur notre vie familiale.
Sur la remise en cause de l’accord ARTT en EHPAD
La CGT, l’a dit et répété à Mme VERSINI et à Mme POUYOL,
elle n'acceptera aucune remise en cause de l’accord ARTT au CASVP, ni aucune
modification des règlements et des cycles de travail en vigueur qui iraient à
l'encontre des intérêts des salariés.
La mise à l'ordre du jour de l'agenda social 2016, par
madame la directrice générale, de l'organisation du travail en Ehpad nous
interpelle.
Mr Spaenlé, sous-directeur, n'a pas manqué d'envisager des pistes :
► Pour les infirmiers, travail en 10h00 ;
► Possibilité de mutualiser les équipes du matin et de
l'après-midi ;
► Diminution des
missions d’intérims et des heures supplémentaires pour éponger le déficit des 15 EHPAD (5 millions d’Euros)
► Attaque
sur le cycle de travail (au lieu d'une journée de 7h42, mise en place d'une
journée de 7h30, voire 7h20, voire 7h00) avec pour conséquence une réduction
des JRTT.
Quand la CGT demande à Mme l’adjointe au maire et à Mme la
directrice générale du CASVP de réfuter ces orientations et de nous dire
aujourd'hui quels sont les projets en cours, notamment dans les Ehpad, il n’y a
aucune réponse précise. C’est le Ni-ni (ni oui, ni non), (ni immobilisme, ni
remise en cause)…
Il conviendra donc d’être extrêmement vigilant et réactif
aux tentatives de réorganisations qui verraient le jour.
Des projets qui auront des conséquences néfastes pour la
santé et la vie des agents, ainsi que pour la qualité des soins puisque une
réduction de la journée de travail se traduirait par une suppression de JRTT et
une augmentation de l’intensité quotidienne du travail, les agents devant
assumer le même travail en moins de temps. Pour la CGT, une bonne prise en
charge de nos aînés en Ehpad nécessite du personnel correctement payé, en
nombre suffisant, avec des périodes de repos à la hauteur de la pénibilité des
métiers. Un point c’est tout !
► A la
moindre attaque, la CGT appellera les agents à se mobiliser.
Concernant l'exploitation des contractuels pour palier au
sous-effectif
À la demande d’ouverture d'une négociation sur les collègues
contractuels indûment employés et exploités
Dans sa posture droitière, l’adjointe au maire se garde bien
ici de nous répondre et de nous dire qu’elle ouvre des négociations
puisqu’actuellement les contractuels sont utilisés comme variable d’ajustement
budgétaire et exploités (travail en 7h00 pour la plupart, 0 JRTT, primes au
rabais, flexibilité maximum...)
Si la directrice générale admet que des contrats de 1 mois,
renouvelés 14 fois et plus sont anormaux et « qu’elle en a entendu parler »,
elle n’ouvre pas non plus de négociations. Seule la lutte et la grève comme à
Debrousse le 11 février 2016 ont permis de débloquer des situations.
Nous conseillons donc aux contractuels
« maltraités » de saisir la CGT sur leur situation particulière.
3) Le NPS (Nouveau Paris Solidaire)
Les politiques d’austérités budgétaires n’apportent aucune
solution à une crise du capitalisme qui s’éternise, où la précarité, la
pauvreté et les inégalités ne cessent d’augmenter.
Les moyens en personnel ne suivent pas. Avec la réduction
des effectifs, la charge de travail des agents des sections est devenue trop
importante. Elle a des conséquences sur leur physique et leur moral.
L’absentéisme va donc continuer à s’envoler au rythme des maladies, des
accidents du travail et des défaillances humaines.
Il est grand temps de freiner les réformes avant que tout
n’explose et de donner du temps aux agents.
À ce jour, la préoccupation majeure pour les agents des
accueils, c’est de ne pas laisser leur santé au travail. Il faut donc des
effectifs supplémentaires dans les services.
Sur cette question, Mme VERSINI ne dit mot se contentant de
laisser la directrice adjointe du CASVP répondre sur un ton monocorde « les
effectifs sont maintenus »…
La CGT constate pourtant que des tours de passe-passe font
que des postes sont déjà supprimés dans les services sociaux.
4) Le Cèdre bleu
Où en sommes-nous avec cet établissement ?
Quel coût pour le CASVP (gardiennage, maintenance…) ?
Ce coût sera-t-il répercuté sur les autres Ehpad ? Sur
quel budget ?
Pendant ce temps, cet établissement reste délibérément vide
alors que des agents et des usagers sont SDF…
La direction peu prolixe à développer sur un sujet qui fâche
se contente de nous faire savoir que l’établissement sera vendu à
l’établissement public foncier (EPF) d’Ile de France.
Pour la CGT c’est un peu court puisqu’aucun document ne nous
est communiqué. Le site de l’EPF ne nous en dit pas plus… Que et qui
croire ?
5) La vente de l’Ehpad Cousin de Méricourt
Elle serait programmée pour 2020.
Une tractation serait déjà en cours pour les logements
sociaux mitoyens occupés par les agents du CASVP. Les bâtiments seraient
utilisés pour créer un centre d’hébergement.
Pour le bien être des résidents, des familles et des agents,
nous vous demandons des précisions sur ce point.
La direction du CASVP dément la vente de l’Ehpad et dit ne
pas connaître le projet d’avenir concernant les logements mitoyens.
6) Le RIFSEEP (Régime indemnitaire, tenant compte des
Fonctions, des Sujétions, de l’expertise et de l’Engagement Professionnel)
La mise en œuvre de ce nouveau régime, qui se substituera
aux régimes indemnitaires actuels est prévue pour l’ensemble des agents de la
Ville et du Département de Paris au 1/01/2017, avec un avis au CT central avant
l’été 2016.
Le CASVP n’a pas communiqué sur ce point.
Compte-t-il le faire et quand ?
Quels corps sont concernés ?
Nous demandons qu’une réunion soit organisée au plus tôt.
Une réunion va être effectivement organisée durant le 2ème
trimestre 2016.
7) NBI zones prioritaires
La CGT a interpellé Mme VERSINI au CT du 16/12/2015.
La DRH nous assurait que le dossier était à l’étude et que
la future délibération serait présentée avant la fin du 1er trimestre 2016.
Nous y sommes ?
Mme la directrice générale est très irritée de cette relance
de la CGT. Elle nous fait savoir que le dossier est toujours à l’étude… Pendant
ce temps, les agents qui pourraient bénéficier de la NBI ne la perçoivent pas.
Une réponse écrite en date du 30 mars 2016 vient de nous
parvenir (PJ) avec une réunion dans les prochaines semaines.
Faute de date précise au 30 avril 2016, la CGT engagera le
recours contentieux devant le tribunal administratif (le dossier est constitué
et prêt à être déposé).