Ce comité de suivi était présidé par Mme Aurélie ROBINEAU-ISRAEL, Secrétaire Générale Adjointe de la ville de Paris, chargée des affaires scolaires, des familles et de la petite enfance, des services sociaux, de la jeunesse et des sports, des affaires culturelles, de la citoyenneté et des territoires
- Laurence GIRARD Directrice auprès du Secrétaire général de la Ville de Paris, chargée des projets de réformes et de modernisation de l’administration
- Florence POUYOL Directrice générale du CASVP
- Jean-Paul RAYMOND Directeur de la DASES
Mesdames, messieurs,
Il semble que vous n’ayez pas pris la mesure de l’état dans lequel se trouve le service social du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris et les services administratifs des sections d’arrondissement. Ils sont en totale surcharge de travail. Les agents interviennent dans un environnement complexe, en mouvement, sous tension quasi permanente. Ils sont exposés et les situations de violence avec les bénéficiaires de l’aide sociale se multiplient.
Dès la mise en place du NPS, la CGT vous avait pourtant alertés sur les conditions de travail, sur le sous-effectif et sur le sous-dimensionnement de l’équipe d’intervention.
La Mairie de Paris fait payer sa rigueur budgétaire aux agents de terrain et tend à nous faire croire que nous sommes tous sur le même bateau.
Un drôle de bateau où certains s’empiffrent sur le pont supérieur (180 points de NBI pour Mme la directrice générale, soit 838 € mensuels…) pendant que d’autres transpirent dans la soute (0 point de NBI pour les SMS et les adjoints administratifs des services sociaux).
Vous venez aujourd’hui nous parler d’un « nouveau pilotage opérationnel » des services sociaux, notamment des métiers, par contrats d’objectifs.
La CGT tient à vous préciser que l'essentiel du travail des agents du CASVP porte sur des situations dans lesquelles les facteurs humains et sociaux sont essentiels et qu'aucun critère ne permet de mesurer.
Nous ne souhaitons pas être mis en concurrence en acceptant un contrat d'objectif qui va détériorer les rapports de solidarité au travail et l’esprit d’équipe.
Vous n'êtes pas sans savoir que l’évaluation par objectifs entraîne des risques psychosociaux et une souffrance au travail liés à l’individualisation, à l’isolement et à la concurrence entre salariés.
Vous n’avez de cesse de produire des réformes à répétition dont le seul but est la réduction de la masse salariale, sans tenir compte des conditions de travail.
Quant à vos objectifs de stabilisation des effectifs, ils sont loin d’être tenus puisque à ce jour, les postes vacants dans le seul service social sont légion :
Et ça n’est pas la création de PSAL (pôle social d’accueil local) qui vont améliorer la situation. Cette expérimentation est globalement rejetée par les agents. Elle génère déjà des dysfonctionnements dans les services puisqu’elle est mise en place à moyens constants par redéploiement. Nous craignons que cette nouvelle organisation accentue l’usure au travail et augmente l’absentéisme.
Des travaux sont engagés pour cette mise en place alors même que les accueils et les locaux des services sociaux sont pour la plupart inadaptés et devraient être prioritaires.
Dernier point, l’arrivée d’un nouveau logiciel de gestion des flux destiné à la surveillance du travail pour lequel vous avez trouvé des fonds (cabinet de consultant, société privée de développement de l’application…) est très mal venu.
En conclusion
Vous ne tenez aucun compte de la souffrance des agents au travail, alors même que vous avez été alertés à de multiples reprises : 11ème section, 12ème, 13ème, 14ème, 16ème, 17ème, 18ème, 19ème, 20ème…
Le 8 décembre 2016, les agents des services sociaux du CASVP vont s’arrêter, c’est un avertissement très sérieux, avant d’autres actions.
Quant à vos objectifs de stabilisation des effectifs, ils sont loin d’être tenus puisque à ce jour, les postes vacants dans le seul service social sont légion :
- 27 postes de SMS non pourvus
- 24 postes d’ASE
- 7 postes de CESF
- 13 postes de CSE…
Et ça n’est pas la création de PSAL (pôle social d’accueil local) qui vont améliorer la situation. Cette expérimentation est globalement rejetée par les agents. Elle génère déjà des dysfonctionnements dans les services puisqu’elle est mise en place à moyens constants par redéploiement. Nous craignons que cette nouvelle organisation accentue l’usure au travail et augmente l’absentéisme.
Des travaux sont engagés pour cette mise en place alors même que les accueils et les locaux des services sociaux sont pour la plupart inadaptés et devraient être prioritaires.
Dernier point, l’arrivée d’un nouveau logiciel de gestion des flux destiné à la surveillance du travail pour lequel vous avez trouvé des fonds (cabinet de consultant, société privée de développement de l’application…) est très mal venu.
En conclusion
Vous ne tenez aucun compte de la souffrance des agents au travail, alors même que vous avez été alertés à de multiples reprises : 11ème section, 12ème, 13ème, 14ème, 16ème, 17ème, 18ème, 19ème, 20ème…
Le 8 décembre 2016, les agents des services sociaux du CASVP vont s’arrêter, c’est un avertissement très sérieux, avant d’autres actions.
Entendez la colère des agents, maintenant, après il sera trop tard !