Ces textes auront pour effets :
- la fusion des échelles 2 et 3, avec disparition de l’échelle 2.
- la réduction de 11 à 10 du nombre d’échelons dans chaque grade, avec la conséquence de réduction de 28 à 26 ans de la durée moyenne de carrière possible. Cette réduction conduit à un reclassement à un échelon inférieur mais avec un maintien de l’indice acquis à la date de la réforme.
- un gain indiciaire de quelques points à certains agents avec un effet rétro actif au 1er octobre 2005.
D’après des informations récentes de la Direction Générale, cette «bonne nouvelle» devrait pouvoir se constater sur les fiches de paie du mois de mai.
Etant de caractère prudent, La CGT-CASVP a souhaité vous informer de ces incidences sur vos salaires pour que vous puissiez vérifier leur exactitude, d’autant que le nouveau logiciel de paie RH21 ne serait pas encore « stabilisé »…
Pour autant, bien que cela apparaisse pour une « bonne » nouvelle, la CGT considère qu’il ne s’agit en réalité que d’un saupoudrage permettant de mettre dans la légalité le début de la rémunération de l’échelle 2, c’est à dire AU NIVEAU DU SMIC.
- Le minimum dans la fonction publique n’est plus qu’à + 2 euros du SMIC…
- Le recrutement par concours du niveau Brevet-CAP-BEP (adjoint administratif, Ouvrier Professionnel, aide-soignante…) se fait au SMIC…
- Le recrutement par concours du niveau BAC ( SMS, secrétaire administratif…) se fait à 1,05 du SMIC…
- Le recrutement par concours du niveau licence-bac+3 (infirmière, assistante sociale…) se fait à 1,11 du SMIC…
Pour La CGT,
ces quelques points d’indice gagnés ne peuvent pas masquer la réalité des déroulements de carrière dans la fonction publique et les conséquences de cette pseudo réforme :
.
- aucun rattrapage sur la perte de pouvoir d’achat évalué à 5% depuis 2000
- perte énorme pour l’échelle 2 qui de plus n’a plus de possibilité d’avancement ( un agent administratif ou un agent hospitalier perd ainsi au minimum 11 points d’indice par rapport à l’ancien système…)
- dévalorisation de l’échelle 3 dans laquelle se retrouvent au même niveau de salaire des agents devant passer un concours et d’autres recrutés sans.
Nouvelles grilles indiciaires et comparatif avec la situation ancienne sur demande à la CGT
cgt-casvp.syndicat@paris.fr
CONCERNANT LES NEGOCIATIONS SALARIALES NATIONALES
Alors que toute l’action revendicative pour les salaires avait été menée de façon unitaire, un accord a été signé le 25 janvier en catimini par 3 organisations minoritaires ( cfdt, unsa, cftc) dans le cadre des négociations salariales 2006-2007…
En échange des signatures de ces syndicats minoritaires, le gouvernement a décidé des « revalorisations » salariales suivantes :
- hausse de 0,5% au 1er juillet 2006
- hausse de 0,5% au 1er février 2007
- 1 point d’indice (4,4759 euros…) au 1er novembre 2006
La CGT-CASVP laisse le personnel faire les comptes de cet « arrangement » passé volontairement sans la présence du 1er syndicat national et juger de la responsabilité prises par ces syndicats signataires sur les conséquences pour les salariés de la fonction publique….
Pour sa part, la CGT continue de revendiquer :
- L’augmentation du point d’indice à 5,34 euros
- Le minimum fonction publique à 1500 euros
- Une grille unique de salaires avec une amplitude de 1 à 5,5
- Des catégories répondant aux niveaux de qualifications acquises par diplôme ou par expérience professionnelle ou par la formation doivent être reconnues et traduites dans cette grille.
- Le doublement de rémunération dans un même cadre d’emploi entre le début et la fin de carrière, avec suppression des quotas d’avancement.
POUR LA CGT, LE SERVICE PUBLIC N’A PAS DE PRIX
D’une part, les fonctionnaires sont loin d’être des nantis…
D’autre part, leurs salaires doivent être revalorisés de façon importante pour être attractifs, car pour la CGT, seuls les emplois publics peuvent garantir une qualité et une égalité d’accès pour tous.
La CGT continuera donc de combattre les orientations prises actuellement par le gouvernement, orientations qui tendent à remettre en cause insidieusement le service public, nos emplois et nos salaires en s’appuyant sur les médias et même sur certains syndicats…