L'Exclusion par le Social

Un agent du CAS menacé d’être mis à la rue par son foyer !

Dans le sillage de nos actions sur la question des sans-logis récemment, un agent du CASVP a été avisé pour prendre contact avec nous : Il doit être mis à la rue.

Et par qui donc ?

Par le CASVP et sa résidence sociale (Foyer Balard Le Richemont, société anonyme, filiale de la RIVP).

Il est bon de préciser deux choses :

1. on lui oppose qu’il a fait son temps dans l’établissement et qu’il n’a pas trouvé de logement.

2. il est lourdement handicapé.

La première chose constitue aux yeux de l’administration une raison suffisante pour l’exclure.
La seconde information ne constitue même pas un argument pour modérer cette position.
Son état de santé s’aggrave du fait de ces menaces !

On perdrait son temps à argumenter plus longtemps de telles positions scandaleuses.
Voilà bien une façon singulière que d’envisager l’intervention sociale…

On connaissait les évolutions inhumaines de cette société, on en est à devoir se méfier des services sociaux qui sont dans le même temps notre employeur !

Notre action récente sur la question SDF et le logement est une lutte globale de la CGT nationale qui rejoint les situations singulières des agents du CASVP et de la Ville.

Les trois quarts des agents vivent en dehors de Paris, nous le savons. Ils ont de plus en plus en difficulté pour payer des loyers ou trouver des logements.

Quelques agents nous ont interrogés sur la pertinence de notre action sur un sujet extérieur au CAS. Que la réponse leur soit fourni par cette histoire édifiante.

Il existe bien des agents SDF et on s’apprêtait à en faire un de plus !

Nos positions collectives rejoignent les problèmes vécus quotidiennement par nos collègues, et nos positions sont faites pour soulever des problèmes politiques d’ensemble.
La CGT du CASVP ne se démarquera pas de cette position qui est une ligne directrice pour un syndicalisme d’action.

C’est pour cela que nous n’avons pas craint de signifier que nous nous opposions avec le soutien des militants de l’Union Départementale CGT et des Unions locales de la CGT purement et simplement à cette expulsion d’un agent.

En cette époque de recul et d’insécurité sociale grandissante, les positions audacieuses et les provocations de l’employeur sont et seront sans limites si nous n’adoptons pas la position la plus ferme et la plus déterminée qui soit.

Cette histoire ne s’arrête pas là, très curieusement après notre intervention, un appel nous apprenait que Monsieur n’était pas expulsable…
On en reparlerait après la trêve hivernale.

Pour notre part, nous n’attendrons pas.

Une lutte doit se dessiner et se construire autour du logement et de la précarité, notre situation d’agent public est de moins en moins une protection, les emplois sont peu à peu supprimés pour être confiés au secteur privé.

Nous ne devons pas nous aveugler. Nous rencontrons dans les rues de Paris nombre de personnes ayant connu dans le passé une insertion sociale.

Samedi prochain, le 2 décembre, journée de la précarité,
a lieu une mobilisation pour le logement et les sans logis.

Des jeunes dans le sillage des mobilisations de mars et de l’élan qui a été pris envisagent une action spectaculaire
sans drapeau ni bannière,
des tentes place de la Concorde


http://www.lesenfantsdedonquichotte.com/

Tous à la Concorde !

cgt-casvp.syndicat@paris.fr