Indiscutablement non.
Il est cependant devenu la règle dans beaucoup d’administrations ou d’entreprises d’oublier ce principe évident. Beaucoup de syndicats, même des plus sincères, diluent leur parole et leur spécificité en acceptant de mêler leurs propos aux satisfecit du patron.
TOUT VA BIEN AU CASVP !
Ainsi pourrait s’appeler le petit feuilleton imprimé auquel nous sommes invités à participer.
Pas d’abus, pas de précarité, pas de domination sur les agents, un traitement social exemplaire, pas d’arbitraire, des contractuels heureux de l’être, un comité d’entreprise sensationnel, bref une direction générale et une autorité de tutelle, la Mairie de Paris, parfaites.
Pourtant des agents sont sans logement, en foyer ou à la rue, les primes sont attribuées en totale opacité, l’avancement est quasi inexistant, le budget des œuvres sociales est détourné…
Le droit à la formation est le plus souvent confisqué au profit des stages «maison».
L’autoritarisme est érigé en règle et les plus vulnérables sont systématiquement sanctionnés voir exclus de leur emploi.
Le sous effectif et la maltraitance des personnels hospitaliers est institutionnalisé dans les maisons de retraite.
Les travailleurs sociaux se sentent instrumentalisés et soumis à une pression constante des élus politiques…
La liste est longue, notre tribune est limitée.
Ce monde merveilleux, cet enchantement patronal a donc son organe de propagande, il s’appelle le Courrier du CASVP, son petit mickey pourrait-on dire !
Les quelques lignes généreusement consenties par l’ « employeur » n’ont en effet qu’une raison : désamorcer l’expression syndicale pour la plonger dans un propos d’ensemble où le patron continuera à répandre sa bonne parole sur la culture d’entreprise dans laquelle le salarié est souvent floué et dominé.
De plus, cet espace de parole ne sera-t-il pas destiné à étouffer un peu plus la lutte en justifiant prochainement des restrictions de la liberté d’expression sur d’autres supports, comme par exemple l’utilisation de la messagerie ?
Pour autant, il serait contre-productif de le boycotter, ceci renforcerait plus encore la position patronale et lui donnerait le beau rôle pour dire que sa générosité n’est pas comprise.
C’est pour cela que la CGT fera le choix de donner la parole à ceux qui ne l’ont pas. Les témoignages édifiants des travailleurs apporteront une parole désordonnée dans le journal parfait du CASVP.
Personnels du CASVP, n’hésitez plus à nous contacter pour exprimer vos mécontentements dans le journal du patron !