Le syndicat UCP (Union des cadres parisiens) a envoyé récemment par mail la liste des personnes retenues par la CAP d’avancement au grade de secrétaire administratif, alors que cette commission n’émet qu’un avis soumis à une décision finale non encore prise par le directeur général.
Le syndicat UCP aurait-il le pouvoir décisionnaire ou pense-t-il que l’avis émis par la commission d’avancement consigné dans un procès verbal n’intéresse pas le Directeur général, telles sont les questions que chaque salarié peut se poser...
Outre le manque de discrétion de cette organisation ordinairement si prompte à rappeler sa qualité de bon élève prêt à savonner le tableau pour le maître et lui porter sa craie en dénonçant la vilénie de la CGT, c’est la mise au jour d’un fonctionnement qui pose problème.
En effet, les syndicats d’accompagnement qui sont aussi les organisations qui représentent les personnels de direction affichent ainsi haut et fort les petits arrangements décidés conjointement entre amis « directionnels » qui sont la règle imposée aux salariés.
LES FAITS CONCERNANT LA COMMISSION D’AVANCEMENT AU GRADE DE SA:
Le lundi 27 avril dernier s’est tenu une pré-CAP (dispositif récent en marge de la réglementation) à laquelle le syndicat FO refuse de participer et pour laquelle la CGT n’a pas de siège (dommage pour les plus anciens...)
Lors de cette réunion, le représentant de l’administration a fait en sorte de trouver un arrangement discret, car non officiel, avec les syndicats UNSA et UCP. C’est donc une liste de 10 noms qui a été retenue et a ensuite pu être validée majoritairement en CAP le 30 avril 2009.
Tel ce bon élève emporté par sa qualité d’enfant roi de la classe, L’UCP et ses semblables, dans leur pleine confiance en l’administration et sa subjectivité ont défendu l’avancement au mérite en criant hâtivement sur les toits une victoire acquise par copinage.
Nous ne doutons pas un seul instant que ces syndicats mériteraient sans doute une reconnaissance, non à l’ancienneté (revendication de la seule CGT) mais au larbinat exemplaire.
Retournement et coup de théâtre : pourtant l’UCP va se faire tirer l’oreille pour cette diffusion hâtive apprend-on de la direction générale car il ne suffit pas d’être un bon serviteur, encore faut-il se faire discret dans l’exercice d’une servitude bien comprise.
Conclusion : pour notre part, nous ne tirons qu’une leçon de plus de cet exercice piteux : seul l’avancement à l’ancienneté constitue la réponse préventive aux magouilles de la direction et des syndicats d’obédience patronale comme aux appréciations subjectives propres à chaque service.
SYNDIQUEZ VOUS, RENFORCEZ LA CGT,
NE LAISSEZ PLUS FAIRE.
SEUL UN SYNDICAT FORT ET COMBATIF
PEUT ASSURER LA DEFENSE DES INTERETS DES SALARIÉS
CONTRE L’ARBITRAIRE
NOTA : l’UCP est un des transfuges de la Confédération générale des cadres, organisation créée et imposée par le patronat en 1945 pour éloigner les cadres du syndicalisme combatif et les lier à la cause patronale.