Le premier ministre a annoncé lundi 7 novembre un nouveau plan de rigueur de 7 milliards d’euros dont l’essentiel va peser sur les salariés. A l’occasion d’un rapide point de presse en fin d’après-midi, le secrétaire général de la CGT a souhaité une réunion de l’intersyndicale "dans les meilleurs délais", pour "apprécier les ripostes les plus adéquates nécessaires" au plan de rigueur du gouvernement. Il a estimé"urgent que le mouvement syndical affirme sa fermeté et sa détermination".
"Nouveau plan de rigueur, nouvelles mesures d’austérité, c’est plus d’injustice sociale et c’est surtout nous entraîner dans une récession économique à coup sûr", a commenté Bernard Thibault. Parmi les mesures phare du plan figurent notamment :
une hausse du taux réduit de la TVA porté de 5,5% à 7%, à l’exclusion de l’alimentation, de l’énergie et des services destinés aux handicapés. Les taux réduits dans la restauration, (ramené de 19,6 à 5,5% le 1er juillet 2009) ainsi que celui portant sur les travaux de rénovation dans le bâtiment seront également portés à7%.
L’application de la réforme des retraites qui relevait en 2010 à 62 ans l’âge légal de départ à la retraite sera avancée de 2018 à 2017.
Un gel de la revalorisation de la plupart des prestations sociales à 1% pour 2012, indexée non plus sur l’inflation mais sur la croissance attendu officiellement.
Bernard Thibault a dénoncé aussi l’absence de dialogue social : "j’ai eu un coup de téléphone à 11H54 de la part du ministre du Travail pour me préciser ce qu’allait être la nature des annonces du Premier ministre à partir de 12H00". Selon lui, "cela marque tout simplement la conception qu’a le gouvernement actuel du dialogue social avec les représentants des salariés".