Le CTP était présidé
par Mme Olga TROSTIANSKY Adjointe
au Maire de Paris chargée de la Solidarité, de
la Famille et de la Lutte contre l'Exclusion.
La
CGT constate une généralisation des pratiques autoritaires et
notamment pour les collègues en situation de vulnérabilité.
Au
prétexte d’une crise financière et économique, les Droits des
salariés sont soumis à des pressions considérables et notamment
pour ceux qui occupent un emploi précaire (agents contractuels,
vacataires, contrats aidés...).
La
mise en œuvre de réorganisations et de réformes qui renforcent les
politiques de flexibilité voulues par le Maire de Paris en sont les
principales causes, puisqu'un contractuel devra forcément accepter
une mission qu'un titulaire refuserait.
Pour
tenter de dissuader toute opposition, une politique répressive à
l’encontre de l’action syndicale est orchestrée par certains
chefs de services, avec l’aval de la direction générale.
Le
nouveau SAAD (Service d'Aide et d'Accompagnement à Domicile) est le
symbole de cet acharnement contre toutes formes d’actions et
d’expressions syndicales !
Les
salariés en emploi précaire qui font appel à La CGT sont ainsi
catalogués, listés et méprisés par leur hiérarchie.
Pour
les aides à domicile contractuelles « rebelles », leur
engagement syndical au CASVP a entraîné la fin de leur contrat.
Faut-il
vous rappeler qu'il s'agit d'une discrimination ?
Face
à cette situation insupportable, La CGT exige un changement radical
en matière de respect des Droits Sociaux Fondamentaux des salariés
et demande l'ouverture d'une négociation sur la base suivante :
- Recrutement de titulaires sur des postes budgétaires ;
- Mise en stage immédiate des aides à domicile actuellement contractuelles ;
- Saisie systématique de la CCP (commission consultative paritaire) à chaque fin de contrat.
Pour
toutes les aides à domicile et malgré l'accord obtenu par La CGT,
le 14/05/2013 à 16h00 en présence de Mme PULVENIS :
attribution du matériel nécessaire à la fonction (2 blouses, 1 sac
au choix sur catalogue, 4 paires de gants caoutchouc, gel
antiseptique, boîte de gants jetables...) + l'édition du guide de
l'aide à domicile. La CGT constate que rien n'est concrétisé à ce
jour.
Sur
les pratiques autoritaires
La
direction choisit la politique du bâton, plutôt que celle de la
concertation.
Nous
constatons que les lettres d'observations, les avertissements et les
blâmes sont en augmentation.
Les
contrôles médicaux tendent à devenir systématiques.
Les
agents durement touchés par la maladie ne sont pas épargnés.
Dans
ces situations, les contrôles et les expertises pourraient être
évités, ils ne le sont pas.
La
médecine de contrôle consolide des AT et des maladies
professionnelles malgré l’avis contraire de la médecine du
travail et des médecins traitants des agents, sans véritable examen
médical.
Nous
constatons que la lutte contre l’absentéisme est exclusivement
répressive. Des journées sans solde auraient pu être compensées
par des jours de congés. Il semble que des consignes aient été
données pour appliquer systématiquement la retenue sur salaire,
sans tenir compte de la situation.
Sur
les effectifs
Les
salariés sont inquiets, les collègues qui partent (retraite,
disponibilité, mobilité..) ne sont pas toujours remplacés, quand
ils le sont la direction traîne des pieds et gagne du temps.
En
parallèle, le chômage augmente et plus particulièrement chez les
jeunes, l’âge pour partir à la retraite se prolonge et nos
missions s'allongent.
Les
effectifs réels des sections ne sont pas communiqués afin de
dissimuler un grand nombre de postes gelés.
Comment
relancer la croissance et conforter notre système de retraite s'il y
a de plus en plus de sans-emploi, notamment chez nos jeunes et que
notre pouvoir d'achat diminue constamment ?
Paris
ne doit-il pas montrer l'exemple, en recrutant ?
Notation,
« évaluation », des nouvelles méthodes qui vont faire
des dégâts
La
campagne de notation « évaluation » bat son plein. La
CGT constate une mise sous pression des agents lors des entretiens,
alors même que des efforts conséquents leurs sont déjà demandés
dans le cadre du projet d'établissement, du projet de service, de la
labellisation, de la démarche qualité, de l'informatisation...
Pour
faire plus avec moins, les méthodes éprouvées du secteur marchand
sont appelées à la rescousse. Les contrats d'objectifs se profilent
et déjà certains cadres exigent une auto évaluation et des
objectifs sans tenir compte du contexte : les effectifs dans les
services sont au taquet et les agents au bout du rouleau...
La
CGT vous alerte aujourd'hui sur les conséquences de telles pratiques
qui ne peuvent que dégrader les relations entre les agents et la
hiérarchie.
La
complexité grandissante des tâches, l’individualisation du
travail ou encore les exigences accrues des services centraux,
entraînent une augmentation des risques psychosociaux.
La
CGT a appelé au boycott des contrats d'objectifs pour toutes ces
raisons et parce que lors de ces entretiens tous les paramètres ne
sont pas mis sur la table et notamment ceux qui nous intéressent le
plus (fiche de proposition à l'avancement non communiquée),
(critères d'attribution et montant des primes, non communiqués),
(avis aux demandes de formation non formalisés)...
Conditions
de travail
Un
retour sur un questionnaire de La CGT en direction des agents sur
leurs conditions de travail et la réorganisation des services en dit
long :
93%
des agents constatent une dégradation de leurs conditions de travail
82%
pensent que la qualité du service rendu aux usagers ne s'est pas
améliorée
70%
pensent que leur charge de travail est trop importante
89%
considèrent que leur déroulement de carrière ne reflète par leur
investissement et leurs compétences...
83%
pensent que la direction de l'établissement à ses différents
niveaux n'est pas à l'écoute de leurs préoccupations...
Réseau
informatique
Le
réseau tourne le plus souvent au ralenti, les agents déjà débordés
sont exaspérés de devoir attendre de longues minutes entre chaque
clic ! Il n'est plus possible de travailler dans des conditions
aussi mauvaises. Des dispositions doivent être prises en urgence sur
cette question.
Ehpad
Concernant
les ouvertures prochaines des EHPAD (Payen, Lourmel, François 1er,
Broussais) les effectifs prévus sont dérisoires au regard de la
dépendance grandissante des personnes âgées accueillies. Les
postes d'infirmiers fondent comme neige au soleil. Une IDE pour 100
résidents en moyenne par jour sur les postes de garde. Aucune
concertation en amont sur les organisations de travail, avec les
personnels soignants et les organisations syndicales. La
réglementation de notre ARTT n’a pas été prise en compte, pour
calculer les effectifs soignants. De plus en plus les agents sociaux
passent au chevet. La mutualisation inter-établissements de service
se généralise. Hier les services administratifs, les IDE de nuit,
aujourd’hui le magasin, la cuisine, l’atelier, demain les soins
seront-ils touchés ?
L’entretien
des locaux est confié à des intervenants extérieurs, avec des
interventions réduites.
Aucune
ouverture sur l'attribution de la NBI aux personnels soignants des
EHPAD qui ne voient rien venir sinon un projet d'établissement avec
plus de contraintes et à la clé des contrats d'objectifs.
Pour
leur prime de service, rien n'est débloqué.
La
prise en compte de la prime spéciale de sujétion au regard du droit
à pension des agents du corps des aides-soignants
n'est toujours pas d'actualité au CASVP et à la retraite la pension
mensuelle des aides soignants est ainsi amputée de 200€. Preuve en
est que la encore la pénibilité du métier n'est pas reconnue.
La
mise en place d'IDE faisant fonction de cadre de santé va accentuer
la baisse de l'enveloppe des primes des autres agents de
l'établissement, puisqu'aucune indemnité spécifique n'est prévue
pour cette fonction atypique.
Le
dialogue social est au plus bas
Une
audience demandée par la CGT à de multiples reprises sur la
constitution de l'enveloppe du reliquat de primes dégagé par les
absences reste sans réponse.
Ni
les taux moyens des primes ne sont communiqués, ni les modalités
d'attribution.
Des réunions sur les
rémunérations se sont ouvertes à la Ville, pas au CASVP...
Les
questions sur une baisse des prestations sociales et une augmentation
des frais de gestion de l'Agospap ne sont pas expliquées.
Les
libertés syndicales sont remises en question puisque la charte du
dialogue social n'est pas appliquée dans certains établissements.
Certaines
directions remettent en cause l'exercice du droit syndical : refus de
formation syndicale, de décharge d'activité, d'autorisations
spéciales d'absence, alors que celles-ci ne sont pas soumises aux
nécessités de service.
Les
plannings d'absence syndicales envoyés plusieurs mois à l'avance
sont remis en cause à la dernière minute.
Un
courrier du 2/09/2013 sur ce point est toujours sans réponse.
Nous
exigeons le respect des droits syndicaux indispensables au bon
fonctionnement de notre CGT.
De
nombreux courriers de la CGT adressés à Diderot sont sans réponse.
La
CGT sollicite des réponses durant ce CTP.