Madame
la directrice générale, mesdames, messieurs,
1)
Au moment où, dans ce CHSCT, vous allez nous présenter la mission
de prévention des risques psycho-sociaux (RPS) du CASVP, vous ne
pouvez pas faire l'impasse dans ce cadre, des risques encourus par
les agents SDF et des répercussions du mal-logement sur leurs
conditions de travail au jour le jour, leur vie de famille et leur
santé.
Vous
avez déclaré votre intention de fermer la résidence relais « Les
Symphonies » sise 99, Bd Ney 75018 (15 logements et 7 agents
concernés).
Alors
que les 49 places en foyers d’accueil dédiées aux agents du CASVP
sans-abris sont remplies et l’attente pour y entrer ou en sortir
longue, nous vous demandons de mettre les 15 logements de la
résidence relais « Symphonies » à disposition de nos
collègues du CASVP sans toit ou précairement hébergés.
Nous
demandons que cette demande soit portée pour avis à l’ordre du
jour du prochain comité technique du CASVP (26 novembre 2015), ou
qu’un CT extraordinaire se réunisse sur ce point avant
délibération du conseil d’administration sur la fermeture des
« Symphonies ».
La
CGT demande aux organisations syndicales représentatives de
s’associer et de soutenir cette demande.
2)
Alors que les personnels du CASVP, toutes catégories confondues
doivent faire face à des conditions de travail de plus en plus
difficiles liées aux suppressions de postes, à la réorganisation
des services et du travail, nous constatons que vous vous polarisez
sur la chasse à l'absentéisme qui est le plus souvent la
conséquence des réorganisations, des mutualisations ou d'une
mauvaise organisation.
Vous
vous accommodez du manque d'effectifs en accroissant la flexibilité,
bon nombre d'agents sont épuisés professionnellement. Jusqu'où
tiendrons-nous ?
3)
Les agents de Sarcelles vont être pour la plupart redéployés sur
l'Ehpad Alice Prin dans le 15ème avec un allongement conséquent de
leur temps de trajet.
Ces
"mobilités forcées" auront des effets désastreux sur la
santé des agents et sur leurs conditions de travail. Il est
indispensable que des horaires spécifiques leur soient aménagés,
c'est le moins que vous puissiez faire afin de limiter les dégâts.
4)
Pour les agents de l'Ehpad Belleville, déplacés à Valsecchi, vous
n'avez mis en place aucune compensation alors que l'engagement donné
d'un retour après travaux semble compromis ou pour le moins très
retardé.
De
ce fait nous demandons une contrepartie pour ces collègues dont les
temps de trajet sont eux aussi considérablement allongés.
5)
Nous assistons actuellement à une déréglementation dans les
services, alors même que les instances du personnel n'ont pas été
consultées (mutualisation des infirmières de nuit, mutualisation
des cuisines d'Ehpad…).
Dans
les EHPAD Anselme Payen et Huguette Valsecchi dont les ouvertures
sont récentes les conditions de travail sont les plus dégradées
(retour en arrière sur les taches des agents sociaux et des
aides-soignants), non respect des entretiens de transfert (par
exemple mutualisation des agents sociaux du service cuisine sur les
deux établissements).
Les
dotations au chevet ont baissé (3 agents en moyenne pour 34
résidents sur l’équipe du matin à Valsecchi) et que dire des
équipes de garde, 1 agent de moins pour gérer les 33 ou 34
résidents.
Nous
demandons l'arrêt immédiat de ces réorganisations « sauvages ».
6)
En ce qui concerne la nouvelle organisation de l'action sociale
parisienne, vous ne nous donnez aucun signal pour améliorer les
conditions de travail des agents, notamment pour les SMS.
7)
Vous avez parlé en début d'année d'agenda social, il n'est pas
suivi :
-
La situation des SMS devait être abordée, elle est différée.
-
La situation des adjoints administratifs d'animation devait être examinée et notamment la révision de l'accord ARTT (règlement de travail) afin de l'aligner sur les autres collègues travaillant en club et qui bénéficient de 18 JRTT par an au lieu de 8 pour les adjoints d'animation…
Où
en sommes-nous ?
8)
Les ratios d'avancement de grade sont en cours de négociation, la
situation particulière du CASVP au sein des administrations
parisiennes du fait d'un contact permanent avec le public, dans un
contexte économique plus que difficile entraîne des situations de
tension dans les rapports avec les demandeurs d'aide sociale.
A
l'heure où notre pouvoir d'achat est bloqué depuis 2010 et en perte
constante, nous ne pouvons donc compter que sur l'avancement de
grade.
C'est
de plus en plus difficile de vivre en région parisienne avec 1 500
euros, ne serait-ce que pour trouver un logement.
Il
est donc indispensable que les ratios d'avancement pour 2016, 2017 et
2018 en cours de négociation soient revus à la hausse de manière
significative.
Pour
rappel, la CGT revendique un déroulement de carrière linéaire,
donc un ratio à 100 %, c'est aussi la demande de
l'intersyndicale qui appelle à la grève le jeudi 15 octobre 2015.
Merci
de votre attention.