● Grève confirmée à l'Ehpad Alquier-Debrousse pour la journée du jeudi 11 février 2016 - Compte rendu audience CGT - Direction générale du 8/02/2016



Les salariés de l'Ehpad Alquier-Debrousse se sont réunis en AG le 19 janvier 2016 et ont pu mesurer leur détermination.




La direction du CASVP et la maire de Paris ont été interpellés et un préavis de grève déposé pour le jeudi 11 février 2016.

Avec la CGT, une délégation de salariés a été reçue à la direction générale le lundi 8 février 2016. Nous avons demandé que soient pris en compte les points qui suivent avec l’engagement de trouver des solutions concrètes.

Le préavis portait sur les conditions de travail, sur le remplacement des absences impromptues et sur l'insuffisance des effectifs pour une prise en charge de qualité des résidents.

La CGT a dénoncé :

► Le sous-effectif qui entraîne l’épuisement des agents et une déshumanisation de notre travail.

► La suppression de postes au conseil d’administration du 18/12/2015 (-2 emplois d’IDE, -1 emploi de cadre de santé).

► Le manque de personnel dans l’ensemble des services et notamment dans les UVP.

► Un manque d’agents sur les deux services Chopin (3ème et 4ème étage) où en permanence 1 seul soignant doit prendre en charge 19 résidents.

► Sur les postes d’IDE, un déséquilibre sur l’équipe de Bach et Chopin ou une IDE est continuellement seule sur son Week-end.

► Le risque pour les soignants de devenir "maltraitants". Me ROUX directrice d’Alquier-Debrousse refuse d’entendre ce positionnement.

Pour la direction, l'ARS (agence régionale de santé) a restreint les budgets, l'établissement est déficitaire (autour de 1 million 200 000 €), les effectifs budgétaires seraient pourvus... Le déficit a été creusé selon la direction par un budget consacré à l'intérim exponentiel : 274 656 € ont été dépensés en 2015 par le recours à l'intérim dont la somme de 70 000  € pour les infirmiers (311 journées en 2015), soit une moyenne de 225 € par journée.

Sur l'équipe de nuit, 3 postes vacants sont dus à des départs en retraite. Les agents déjà partis épuisent leurs congés et leurs CET et ne sont donc pas remplacés.

La direction nous annonce un remplacement par un CDD pour palier. Mais les 2 autres postes restent vacants...pour le moment.

1 CDD arrivera en remplacement sur l’équipe de jour pour palier l’arrêt d’un AT.

Pour la CGT, la dégradation des conditions de travail est réelle et des solutions doivent être trouvées pour augmenter les effectifs.

Le personnel n'est responsable ni du déficit de l'établissement, ni de la mauvaise gestion, aussi bien en local qu'en central.

Concernant le remplacement des absences impromptues

La direction nous assure qu'elle sera vigilante, mais que le remplacement ne sera pas systématique. La demande d'instaurer un protocole de remplacement des absences impromptues est refusé. Il sera fait appel en priorité aux heures supplémentaires et en dernier recours à l'intérim.
Les cadres vont devoir faire des efforts pour aider. (Mr Spaenlé sous-directeur en charge des Ehpad).

Concernant la pause

Une pause d’une demi-heure par journée de travail continu, décomptée dans le temps de travail est attribuée aux agents restant sur leur lieu de travail à la disposition de leur hiérarchie. C'est une disposition statutaire, elle doit être respectée, la direction ne doit pas la remettre en cause.

Concernant la polyvalence entre les bâtiments

Pour la CGT, le manque d’effectif ne peut en aucun cas justifier le non respect de l’affectation et de la fiche de poste pour laquelle l’agent a été recruté.

La direction met en avant que l'agent est avant tout affecté à l'Ehpad Debrousse et pas sur un bâtiment spécifique (Bach, Mozart, Chopin).

Nous nous heurtons ici à une tentative de déstabilisation de l'organisation du travail vers une polyvalence totale afin de compenser un effectif insuffisant.

Avec une charge de travail déjà trop importante, nous devons refuser ce système. Allez travailler dans un autre bâtiment alors que notre temps de travail ne nous permet déjà pas d'effectuer toutes nos missions, c'est impossible. Nous ne refusons pas de le faire, nous ne pouvons pas le faire !

Concernant les orientations à venir envisagées par la direction générale dans les Ehpad du CASVP

A ce jour, rien ne serait arrêté mais la mise à l'ordre du jour de l'agenda social 2016, par la direction générale, de l'organisation du travail en Ehpad doit nous interpeller. Mr Spaenlé, sous directeur, très en verve n'a pas manqué d'envisager des pistes :

► Pour les infirmiers, travail en 10h00 ;
► Possibilité de mutualiser les équipes du matin et de l'après-midi ;
► Attaque sur le cycle de travail (au lieu d'une journée de 7h42, mise en place d'une journée de 7h30, voire 7h20, voire 7h00). Des dégâts irrémédiables sur le nombre de JRTT que nous n’accepterons jamais !

Toutes ces annonces doivent nous inciter à la plus grande vigilance.

Le jeudi 11 février 2016 envoyons un signal fort 
et une première salve à la direction du CASVP : 
Tous devant Alquier-Debrousse entre 13 et 16h00.