🔊 Comité Social Territorial (CST) du 26 novembre 2024 du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris, présidé par Mme Léa FILOCHE Adjointe à la Maire de Paris en charge des solidarités, de la lutte contre les inégalités et contre l'exclusion - Point sur les œuvres sociales (AGOSPAP)

Une demande d'avis sur une modification des ayants droits à l'AGOSPAP était à l'ordre du jour...




Déclaration de la CGT-CASVP lors de ce CST concernant ce point.

CST du 26/11/2024 – Point 3

Convention AGOSPAP suppression de la prestation « bons plans vacances » (actifs et retraités) – suppression des prestations subventionnées aux retraités.

Me FILOCHE

Vous enclenchez ici une mesure anti-sociale digne de la droite dure et réactionnaire avec une remise en cause des acquis.

Vous affichez solidaire à taux plein au dos de votre portable, nous demandons à voir !

Vous allez frapper directement le niveau de vie des plus modestes d'entre nous, les futurs retraités qui sont déjà percutés par la loi du 14 avril 2023 réformant les retraites.

Non seulement, le constat c'est que les retraités sont totalement négligés par votre politique sociale puisqu'après avoir donné notre vie professionnelle au Centre d'Action Sociale nous ne sommes plus rien, nous n'avons plus de droits à rien.

Alors que les déremboursements sécurité sociale se multiplient, nous aurions pu attendre des avancées sociales comme une aide à la mutuelle pour les retraités, d'autres municipalités ou entreprises le font.

NON, vous décrochez le pompon avec la suppression d'un acquis puisque jusqu'à ce jour, les retraités du Centre d'Action Sociale bénéficient des prestations subventionnées comme les actifs.

Demain ils n'auront plus droit à rien…

Nous assistons ici à une attaque directe des droits des futurs retraités du Centre d'Action Sociale, mais aussi des actifs avec la fin des « bons plans vacances » (remboursement d'une partie des séjours vacances à un minimum de 100 à 290€ / an) qui permettaient aux plus modestes de partir un peu.

Surfant sur la vague JO, vous instituez le coupon sport qui s'avère un marché de dupes, une tromperie, une fourberie.

Vous souhaitez le transposer au Centre d'Action Sociale. Il serait subventionné en moyenne à 84€ par an par agent (dans la limite des stocks disponibles, avec zéro visibilité sur le stock et son mode de gestion, avec la politique du 1er demandeur, 1er servi...).

Ce coupon sport nous apparaît comme un leurre, une blague, une farce alors même que les chèques vacances (de 100 à 160€ / an) permettent déjà de régler cotisations, cours ou stages auprès des associations et clubs dans la France entière…

Pour soi-disant financer ce coupon sport, vous attaquez les futurs retraités.

Sachez-le, au Centre d'Action Sociale, très peu dépassent le minimum garanti de retraite égal à 1258€ brut par mois et la plupart n'ouvrent pas droit à ce minimum qui nécessite d'avoir atteint 43 ans de cotisations ou l'âge d'annulation de la décote, c'est à dire 67 ans pour les sédentaires et 62 ans pour les actifs…

Le Centre d'Action Sociale ne communique d'ailleurs aucun chiffre sur le niveau de retraite de ses agents, malgré des demandes récurrentes de la CGT.

Nous savons par la CNRACL que la retraite mensuelle brute moyenne d'un agent territorial est de 1263€ et pour les femmes c'est 12 % de moins 1155€, mais ça c'était avant la réforme du 14/04/2023. Ça va baisser !

Pour la CGT, votre mesure antisociale, c'est une balle… en plein cœur !

Parce qu’après avoir soutenu le programme du Nouveau Front Populaire aux dernières législatives, la CGT voit rouge. Lors de cette campagne nous avons mis toutes nos forces dans la bataille évitant ainsi que le Front National gouverne parce que quand le fascisme se pointe, la CGT est toujours au rendez-vous.

Assemblées générales dans les services, meetings, diffusion au métro, dans les gares, sur les marchés, partout…

Rappelez-vous l'appel de Sophie Binet : « il est minuit moins une, la CGT met toutes ses forces dans la bataille pour ouvrir des perspectives de progrès ».

Sans la CGT qui s'est impliquée à fond de la base au sommet, la «victoire» du NFP était improbable et le Front National était à Matignon.

Maintenant, nous constatons un retour sur investissement NUL .

A Paris, 12 députés NFP ont été élus sur 18 circonscriptions.

Avec comme leitmotiv, la défense du pouvoir d’achat, les retraites et les salaires, les élus du NFP s'engageaient.

Le constat est amer puisque au Centre d'Action Sociale, c'est zéro perspectives de progrès, pire nous enregistrons une régression sociale des droits des retraités aux prestations sociales, inacceptable au regard des engagements pris auprès des électeurs.

Ce recul social sans précédent que vous envisagez de formaliser au conseil d'administration du 20 décembre 2024 comme cadeau de Noël empoisonné aux agents fait l'unanimité contre. Il touche au pouvoir d'achat des futurs retraités et à la remise en cause de l'aide et du droit aux vacances des actifs les plus modestes d'entre nous.

Ne vous étonnez pas qu'aux prochaines élections, certains agents désabusés et spoliés ne prennent plus part au vote.

Parce qu’après le carnage social, la violence, la désolation, le chagrin, le désespoir que restera t-il ?

Il est encore temps de faire marche arrière et de tirer un trait sur ce projet de délibération funeste et violent.

Entendez l'alerte des représentants du personnel !

Dernière remarque

Lors de la création de la DSOL, en agenda social, l'engagement avait été donné : «les avantages et les prestations dont bénéficient les agents du CASVP issus de la convention du 1/01/2009 modifiée avec l'AGOSPAP seront maintenus».

Nous vous demandons de respecter cet engagement.

Suite à la déclaration de la CGT, le point est retiré de l'ordre du jour par Mme FILOCHE.