A l’issue d’une rencontre avec le groupe des députés UMP à l’Assemblée mardi 10 juin, Bernard Thibault, a jugé que « même si les députés ont été attentifs, rien ne nous incite aujourd’hui à renoncer à la mobilisation du 17 juin. » Partout en France, les manifestations se préparent donc, mêlant intimement la question de la durée du travail avec celle de l’avenir des retraites.
Le gouvernement a dévoilé vendredi son projet de réforme de la représentativité syndicale et du temps de travail, ouvrant de nouvelles possibilités de déroger aux 35 heures, tandis que lundi un accord est intervenu entre les 27 Etats européens sur le temps de travail. Il permet à un employeur de déroger à la durée maximale hebdomadaire de 48 heures, dans une relation de gré à gré avec le salarié. Il rend possible des durées de travail pouvant aller jusqu’à 65 heures hebdomadaires, voire plus.
Autant dire que c’est une véritable offensive cohérente sur le temps de travail qui se mène. Le ministre du Travail Xavier Bertrand a souligné mardi que le gouvernement voulait « aller plus loin » que les partenaires sociaux « pour simplifier légalement les choses » sur le temps de travail.
MANIFESTATION A 14H30 DE BASTILLE A PORT ROYAL