Les jeunes sont les premières victimes de la crise. Plus de 20 % des moins de 25 ans vivent en dessous du seuil de pauvreté. De toutes les catégories d’âge, les jeunes sont les plus touchés par le chômage (24%).
Les mesures annoncées par le Président de la République en faveur des jeunes ressemblent plus à un bouquet de propositions mal ficelées qu’à une politique qui favoriserait véritablement l’insertion des jeunes dans le monde du travail.
Même si certaines mesures annoncées peuvent aider certains jeunes à percevoir une indemnité comme le RSA, les conditions requises pour en bénéficier sont si restrictives (moins de 25 ans, deux ans de travail au cours des trois dernières années, fin de droits à l’assurance chômage) que très peu de monde au bout du compte en bénéficiera. L’expérience risque d’être aussi malheureuse que celle de la prime de 500 euros dont le ministre Wauquiez lui-même à concédé qu’elle était un cuisant échec.
La Cgt considère que l’Etat doit être le garant de l’équité de traitement à l’égard de l’ensemble des jeunes. C’est pourquoi elle exige que le bénéfice des mesures annoncées soit étendu à tous les jeunes sans discrimination : les primo, les précaires, les jeunes stagiaires ne doivent pas être oubliés.
La Cgt continue, quant à elle, de revendiquer la création d’une allocation d’autonomie pour les étudiants et d’un revenu d’insertion pour les jeunes primo- demandeurs d’emploi. Elle revendique aussi la création d’un statut social de l’étudiant et d’un statut du travail salarié permettant à tous les jeunes de bénéficier d’un socle de droits communs interprofessionnels garantissant l’égalité des chances et permettant à chacun de disposer des ressources nécessaires pour étudier et rechercher un emploi, sans être dépendant de sa famille, sans être obligé d’accepter n’importe quel emploi.
La Cgt invite les jeunes à s’exprimer haut et fort dans le cadre des actions unitaires revendicatives du 7 d’octobre, pour le travail décent, l’emploi, les salaires, les retraites, la lutte contre les inégalités.