Des menaces de représailles des ordres
Des professionnels, des directions ont
reçu des courriers comminatoires adressés par les ordres,
enjoignant aux uns une vérification d’inscription et aux autres
une obligation d’inscription ordinale pour pouvoir exercer leur
profession, les menaçant de représailles allant d’une très forte
amende à des pein
Cette multiplication de menaces a
traversé l’été, faisant craindre aux nouveaux diplômés et
collègues en exercice la légitimité de leur diplôme d’État
pour exercer de plein droit au service de la population.
Le taux d’adhésion VOLONTAIRE à ces
ordres est très faible et la participation aux élections
départementales de l’ordre infirmier 2008 dérisoire (moins de
14% !).
L’intersyndicale s’interroge :
sur quels deniers l’ordre va-t-il compter pour faire le simulacre
des élections à venir ?
Il y a urgence pour les professionnels
qui se consacrent à prodiguer du soin aux autres et qui ne peuvent
plus tolérer ce climat répressif.
De nombreux conseils départementaux de
l’ordre infirmier ont franchi la limite du supportable, par des
signalements au Procureur de la République.
Madame la Ministre avait eu un sursaut
d’interrogation lorsque, face à la profession, au salon infirmier
2012 et en d’autres occasions, elle avait demandé à un groupe de
travail de parlementaires socialistes d’interroger la profession et
ses représentants sur la nécessité d’un ordre professionnel
infirmier.
À ce jour, ce rapport ne nous a
toujours pas été communiqué.
L’engagement du Ministère de la
Santé a été corrélé par la Ministre de la Fonction publique qui
a annoncé la fin de la cotisation obligatoire pour les salariés
lors du Conseil Commun de la Fonction Publique de juin dernier.
Alors que se profile le salon
infirmier, la profession attend l’annonce officielle du Ministère
rendant l’adhésion facultative à l’ordre infirmier.
La CGT demande, dans les plus brefs
délais, une déclaration officielle du gouvernement et du Ministère
de cet engagement pour que cesse toute pression sur les 400.000
professionnels infirmiers, ceux qui refusent de payer pour
travailler, ceux qui ont été contraints d’adhérer et veulent se
désengager, pour l’ensemble des collègues salariés.