Un
nouveau conducteur à la tête du CASVP ne va rien changer à la
politique menée par la Ville de Paris : «austérité sans
précédent, restructurations, réduction drastique des effectifs...»
Il
va donc falloir être force d'opposition dès la mise en place des
nouvelles instances en janvier 2015. L'attaque de nos acquis est en
ligne de mire (35 heures, primes et indemnités, organisation du
travail, fermeture
d'établissements...) et nécessitera des représentants du personnel
ne ménageant aucun élu politique, aucune direction, connaissant
bien le fonctionnement de notre administration et de la
réglementation, qui n'accepteront aucun
accord qui irait à l'encontre des intérêts des agents.
Attention
donc aux syndicats « signent tout » et à d'autres
inexpérimentés. Certains ont déjà annoncé qu'ils étaient pour
les contrats d'objectifs et la suppression de la notation sans en
évaluer les conséquences...
La
CGT a besoin du soutien de tous les agents du CASVP pour faire
aboutir les revendications légitimes des personnels.
Seulement,
tout ça n’est possible qu’avec un syndicat qui a du poids, et un
syndicat n’est reconnu et écouté que s’il a une
représentativité, c’est la règle du jeu.
A
l’heure actuelle, un moyen simple de soutenir réellement et
durablement notre action pour une amélioration de nos conditions de
travail et de vie est de voter CGT aux élections professionnelles du
4 décembre 2014 (CT et CAP) et ce dès réception du matériel de
vote par correspondance.
Voter
CGT, c’est donner un signe fort et affirmer votre désaccord sur
les réformes qui organisent la restructuration et le démantèlement
des services publics, la suppression des emplois, la réorganisation
et la casse du travail.
La
période électorale actuelle
n'est
pas propice à la satisfaction des revendications, les syndicats
avançant divisés, chacun de leur côté, la direction en profite
pour faire passer certaines réformes (PFR...) sans concertation, ni
négociation.
Ainsi,
sur les revendications et les audiences à venir, avant ces
élections, la CGT a demandé qu'elles ne se tiennent pas avant le 4
décembre 2014, dans
l'intérêt des agents,
afin qu'après le 4/12, nous puissions avancer réunis.
La
CGT a donc demandé le renvoi des négociations en cours sur les SMS
et les adjoints administratifs d'animation entre le 5/12 et le
31/12/2014.
L'audience
Mobilité
des SMS
La
seule avancée obtenue est liée à la mobilité interne des SMS du
CASVP.
La
loi n°
2009-972 du 3 août 2009 relative à la mobilité et aux parcours
professionnels dans la fonction publique
est assez claire :
Tous
les corps et cadres d'emplois sont accessibles aux fonctionnaires
civils régis par le présent titre par la voie du détachement
suivi, le cas échéant, d'une intégration, ou par la voie de
l'intégration directe, nonobstant l'absence de disposition ou toute
disposition contraire prévue par leurs statuts particuliers.
«
Le détachement ou l'intégration directe s'effectue entre corps et
cadres d'emplois appartenant à la même catégorie et de niveau
comparable, apprécié au regard des conditions de recrutement ou de
la nature des missions. Lorsque le corps d'origine ou le corps
d'accueil ne relève pas d'une catégorie, le détachement ou
l'intégration directe s'effectue entre corps et cadres d'emplois de
niveau comparable.
Madame
POUYOL s'est engagée par note de service à rappeler aux directions
d'établissements qu'un SMS postulant sur un poste de secrétaire
administratif doit être reçu et sa candidature examinée.
En
ce qui concerne, les candidatures sur des postes à la Ville ou dans
une administration parisienne, la CGT a saisi Emmanuel GREGOIRE
adjoint au Maire en charge du personnel, afin que la mobilité (sur
tous les corps) ne se limite pas au CASVP.
La
CGT a également rappelé à Mme POUYOL qu'il y a des SMS
actuellement sur des postes de SA et que les demandes de détachement
sur ce corps doivent être suivies d'effets, notamment en réunissant
la CAP d'accueil en détachement.
Madame
POUYOL s'engage à recenser les situations à ce sujet.
PFR
(prime de fonctions et de résultats)
Aucune
réunion n'est envisagée à ce jour au CASVP. Madame POUYOL nous
déclare qu'elle n'a aucune information et que le CASVP s'alignera
sur ce qui se fera à la Ville.
C'est dans ce contexte et sous la pression de la CGT que la
mairie de Paris annonce pour le mois de février 2015, l'ouverture de négocaitions autour d'une convention collective unique sur les primes.
Nous l'imaginons au rabais si nous ne somes par force d'oposition !...
Nous l'imaginons au rabais si nous ne somes par force d'oposition !...
Sur
le nouveau formulaire d'évaluation des catégories B
La
CGT a pointé l'utilisation de ce nouveau formulaire dans certains
établissements pour accentuer la pression sur les agents.
L'agent
sort totalement démoli d'un entretien qui devrait selon la direction
générale du CASVP constituer « un moment privilégié
d’échange », « donner du sens au travail »,
« être une marque de reconnaissance importante ».
Madame
POUYOL s'engage à rappeler aux directions ces fondamentaux.
La
CGT engage les agents à ne pas hésiter à faire remonter tous les
dérapages concernant ces contrats d'objectifs et à saisir la CAP en
appel.
Les
représentants CGT sont là pour vous soutenir et vous aider à
répliquer.
Les
ratios d'avancement de
grade (RPP)
Ils
seront négociés dès le début de 2015 pour les 3 années à venir
(2016, 2017 et 2018) et nous avons demandé qu'ils soient revus à la
hausse.
Dans
un contexte de point d'indice bloqué, de suppressions de postes, du
gel des primes et indemnités et de l'augmentation de nos missions,
cette
revendication est plus que légitime.
Néanmoins,
il faudra être en mesure de mobiliser pour obtenir une augmentation
importante de ces ratios.
L'APS
(allocation prévoyance santé)
Le
gouvernement s'apprête à ponctionner massivement le budget de la
sécurité sociale par une politique d'austérité qui ébranle ses
fondements tels qu'ils ont été définis dans le programme du
Conseil national de la résistance : «On
cotise selon ses moyens et on reçoit selon ses besoins». C'est
une attaque sans précédent.
Les
dépenses de santé progressent, les déremboursements des soins
s'intensifient, les cotisations aux mutuelles augmentent, des agents
lâchent leur couverture mutualiste pour payer leur facture EDF. Le
CASVP a fermé des dispensaires et ne rouvre pas quand il le pourrait
comme à l'EHPAD Anselme Payen dans le 15ème.
« L'augmentation »
de 5 points d'indice majoré au 1/01/2015 (23€15) pour les agents
de la catégorie C va avoir des effets pervers sur l'attribution de
l'APS mensuelle aux agents dont l'indice brut va dépasser l'indice
350 puisque en gagnant 23€ de plus, certains vont perdre le
bénéfice de cette allocation d'un montant équivalent à
l'augmentation de salaire...
La
CGT est intervenue à ce sujet auprès du maire de Paris pour que
l'APS soit revue à la hausse et étendue beaucoup plus largement.
Nous
avons demandé à la directrice générale de soutenir son personnel
sur ce point qui touche directement à la santé des agents.
La
mairie de Paris est-elle capable de comprendre
que l’accès aux soins, la meilleure capacité à développer et
conserver une bonne santé pour les travailleurs est un gage de
meilleur travail.
Les
soignants des EHPAD
Les
soignants devraient bénéficier d'une NBI et ils sont volés par la
mairie de Paris parce que le statut spécifique de la Ville et du
CASVP permet ce vol. La CGT n'aura de cesse de réitérer cette
revendication jusqu'à satisfaction. Quand ce préjudice sera t-il
réparé ?
La
directrice générale met en avant la difficulté pour le CASVP de
« toucher » à la délibération qui cadre la NBI sous le
prétexte que le contrôle de la légalité pourrait remettre en
cause toutes les attributions de NBI au CASVP...
Un
argument qui ne tient pas la route puisque, le 25/10/2012, la
direction du CASVP a modifié la délibération pour attribuer une
NBI aux responsables (15
points) et adjoints aux responsables (10 points) des plates-formes du
service d'aide et d'accompagnement à domicile.
Quant
aux agents sociaux utilisés comme aides soignants, l'attribution
d'une IAT3 est méritée mais non attribuée et pour se faire pas
besoin d'une nouvelle délibération sur la NBI...
Contractuels
L’accord
ARTT n’est toujours pas appliqué aux contractuels, ils ne
bénéficient pas de jours de RTT. Les collègues contractuels
soignants sont obligés de poser un CA pour couper la grande semaine
de travail. La possibilité d’avoir 3, voir 2 semaines de congés
consécutives est impossible car la majorité de leurs CA est
absorbée dans le cycle de travail.
Une
situation qui ne peut plus durer et que la direction du CASVP déclare
entendre, mais ne fait rien pour y remédier.
Au
CASVP 72% des agents ne bénéficient pas de la restauration
collective
Le
subventionnement des œuvres sociales, c'est notre argent, il s’agit
du salaire différé et chaque agent devrait pouvoir en bénéficier
d'une manière ou d'une autre.
La
CGT considère que dans une période de crise où les attentes des
personnels sont fortes en matière sociale, la Mairie de Paris doit
impérativement :
►
Ouvrir
des restaurants de proximité afin d’accueillir les personnels qui
en sont dépourvus, notamment dans l'est parisien, mais aussi pour
ceux qui du fait de l’ouverture des services en continu ont un
temps trop court pour déjeuner.
►
Revoir
les droits d’accès qui ne tiennent pas toujours suffisamment
compte de la réalité des rémunérations.
►
Rétablir
le repas dit « social » à moins de 3€ dans tous les restaurants
de la Ville.
►
Redéfinir
la politique d’accès aux restaurants pour tous, quels que soient
les horaires de travail ou les fonctions.
►
Au
titre de l’égalité de traitement, attribuer des tickets
restaurants aux personnels qui ne peuvent bénéficier de la
restauration collective.
Aucune
solution n'est apportée par Madame la directrice générale.
Les
effectifs
La
plupart des agents se plaignent des conditions et de l'organisation
de leur travail.
La
complexité grandissante des tâches, l’individualisation du
travail ou encore les exigences accrues des services centraux
entraînent une augmentation des risques psychosociaux.
L'augmentation
de l'absentéisme en est une conséquence directe parce que quand on
souffre à son travail, on est plus souvent malade.
Le
manque d'effectifs entraîne une détérioration des conditions de
travail et une augmentation de la polyvalence suite aux
réorganisations imposées. Le seul but est de gagner en productivité
et en flexibilité.
Des
glissements de taches, des compétences nouvelles et une adaptation
continue pour compenser le sous effectif sont demandés aux aides
soignants (distribution
des médicaments, prise des tensions, informatisation du dossier
soin, remplacement au pied levé dans les étages, etc..) sans
contrepartie salariale. De plus en plus les directions locales
mettent en place la polyvalence, en demandant aux agents de se
remplacer mutuellement pour pouvoir partir en CA. Tout ceci dans le
seul but immédiat de diminuer des postes d’Iinfirmiers et à moyen
terme d'aides soignants.
Les
adjoints
administratifs se
voient confier des tâches de plus en plus complexes et des missions
dévolues auparavant aux secrétaires administratifs. La polyvalence
imposée entraîne une surcharge de travail qui tend vers
l'épuisement professionnel. La compensation se fait attendre.
Cette
polyvalence sur le principe du “bouche-trou” est globalement
rejetée par tous les agents (EHPAD, restaurants, sections, PSA,
aides à domicile...)
Quant
aux secrétaires
administratifs,
s'ils occupent des postes stratégiques et forment la véritable
ossature des services du CASVP, ils doivent gérer seuls les
insuffisances de moyens dans des fonctions qui exigent de plus en
plus de responsabilités et des dépassements horaires imposés par
la démarche qualité, la labellisation, la fourniture de tableaux de
bord et de statistiques souvent dénués de sens. Bien entendu, il
n'y a aucune compensation salariale.
Avec
des effectifs au taquet dans tous les services et les agents au bout
du rouleau, la CGT a alerté madame la directrice générale sur les
conséquences de tels choix qui ne peuvent que dégrader les
relations entre les agents et la hiérarchie.
Pour
la CGT, la traduction effective de la reconnaissance du travail
fourni doit se traduire par une augmentation des ratios d'avancement
de grade.
Conclusion
Nous
ne développerons pas plus précisément la plateforme revendicative
de la CGT, elle a été maintes et maintes fois martelée à chaque
audience, à chaque CTP et lors de la rencontre du 7/11/2014 avec Mme
la directrice générale... Vous la connaissez, les revendications
sont légitimes mais avant d'obtenir satisfaction, il ne suffit pas
de poser les revendications une fois, il faut qu'elles soient
incessamment remises sur le tapis, la CGT s'y emploie et vous pouvez
compter sur ses militants et ses syndiqués pour ne pas lâcher
prise.
Des
meilleures
conditions
de travail et de vie, c'est
l'essence même du syndicalisme. Nous
avons gagné les 35 heures, l'avancement d'échelon au minimum pour
tous, l'APS... Alors
que le gouvernement ne pense qu’à libéraliser, privatiser,
déréglementer et instiller la concurrence entre les travailleurs,
la mairie de Paris emprunte la même voie. Nous
ne devons pas céder à la fatalité, mais revendiquer toujours et
encore.