Les Organisations siégeant au
FIPHFP dont la CGT dénoncent la main basse du gouvernement sur
l’argent du handicap.
Alors même que nos organisations
s’activaient ce début de semaine à mobiliser les parlementaires
pour faire échec à un amendement au projet de loi de finances (PLF)
2015 tendant à réduire la contribution handicap des universités,
le gouvernement en a rajouté en ponctionnant cette fois les réserves
du FIPHFP de 29 millions d’euros pour compenser, ainsi, une
réduction du budget général de l’Etat dans le financement des
emplois aidés.
En effet, après la scandaleuse ponction de
l’Etat d’un montant identique de 29 millions sur l’AGEFIPH
(Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle
des Personnes Handicapées), il récidive avec une ponction du
FIPHFP.
Cet acte est grave car il diminue les moyens de ce
Fonds pour les personnes handicapées qui cherchent un emploi ou qui
veulent le conserver au sein des trois versants de la Fonction
Publique.
Celle-ci a un devoir d’exemplarité, le FIPHFP
n’est pas une vache à lait pour combler les budgets ministériels !
Le gouvernement semble ignorer que le FIPHFP a justement pris
récemment des mesures visant à améliorer le dispositif des emplois
d’avenir pour les personnes en situation de handicap.
En
effet, le FIPHFP accompagne ce dispositif de formations qualifiantes
afin qu’il constitue un réel tremplin vers l’insertion
professionnelle.
Les travaux de l’assemblée Nationale sont
édifiants sur leur méconnaissance du FIPHFP ! Quasiment jamais
cité et sans aucune référence à la délibération budgétaire
modificative du même fonds amenant à un prélèvement de 102
millions sur ses réserves et faisant fi de toutes les discussions en
comité national et de toute référence à l’alerte intersyndicale
exprimée au Comité National d’octobre ! (dont tout l’intérêt
prémonitoire est aujourd’hui malheureusement démontré a
posteriori)
A croire que les tutelles ne sont au courant de
rien et n’en informent pas le ministre du travail... !
Dans
un contexte de baisse des recettes du Fonds, cette ponction ne pourra
que fragiliser les actions engagées envers les personnes en
situation de handicap.
Et si nous prenons acte que, devant
les protestations, l’amendement concernant les universités n’a
finalement pas été présenté à l’Assemblée Nationale, nous
considérons cette ponction de 29 millions d’euros comme un mépris
pour les personnes handicapées et pour une instance ayant vocation à
promouvoir leur insertion professionnelle dans la fonction publique.
Quelles sont donc les priorités ? Pas le handicap a
priori !
Les organisations signataires s’opposent à
cette politique gouvernementale révoltante et inacceptable qui
accentue le désengagement de l’Etat en direction des personnes en
situation de handicap.