● Analyse du résultat des élections professionnelles - Scrutin du 4 décembre 2014

La CGT remercie les salariés de leur confiance.
Inscrits 5561, Votants 2894, Exprimés 2818, Participation 52,04%,  
 
CGT 983 34,88% 4 sièges
FO 782 27,75% 3 sièges
UNSA 484 17,18% 2 sièges
UCP 265 9,40% 1 siège
CFDT 214 7,59% 0
CFTC 90 3,19% 0



La participation

Cette élection, dans une période d’actualité forte et difficile, valide la légitimité et la représentativité de la CGT.

Les personnels font confiance à la CGT, tant sur la conduite de la mobilisation que sur la signature ou pas d’accords qui engagent les personnels du CASVP.

En ce qui la concerne la CGT s’appuie sur les aspirations des personnels pour mener son activité dans leurs intérêts.

Si l'on pouvait espérer une plus grande mobilisation des personnels (47,96% des agents se sont abstenus) alors que le train des réformes en cours est lancé à grande vitesse, celle ci ne s'est pas effondrée au CASVP puisqu'en 2008 (45,82% des agents n'avaient pas voté.)

La multiplicité des scrutins à la même date (CT, CAP, CNRACL) n'a pas facilité la tâche aux électeurs qui ont eu du mal à s'y retrouver.

A cela s'est ajoutée une grande confusion liée au vote par correspondance et à un envoi du matériel électoral en dilettante par une société de routage privée (enveloppes manquantes, multiplication des enveloppes, envois différés…), notamment sur la CAP des agents sociaux (1175 inscrits) qui enregistre de ce fait un record historique d'abstention avec 55,03%. La CGT y enregistre son plus gros score (43%), après les aides soignants (45.84%), malgré de nombreux bulletins nuls et de votes égarés, mais pouvait escompter plus.

Le vote physique qui n'a pas été encouragé sur le temps de travail a aussi pesé sur la participation puisque la direction du CASVP n'a pas communiqué auprès des agents sur cette question. Certains chefs de service ont freiné des quatre fers dans certains secteurs empêchant les agents d'aller voter physiquement...

A qui profite l'abstention ?

Les cadres s’abstiennent très peu, de plus, certains ont poussé, voire insisté lourdement auprès d'agents d'exécution (adjoints administratifs, adjoints techniques..) pour qu'ils s’inscrivent sur leurs listes (UCP…). Certains agents n'ont pas osé refuser la sollicitation du patron...

Ainsi sur la CAP des adjoints techniques, l'UCP fait près de 20% et prend un siège dans cette instance, alors même qu'elle n'a jamais mis les pieds dans une cuisine ou un atelier... Nous pouvons nous poser des questions...

Au résultat, l'UCP entre au CT (comité technique) avec 1 siège en profitant des voix obtenues sur la catégorie C, tandis que la CFDT et la CFTC plus présentes sur le terrain et plus proches des agents sont laminées et disposeront dès 2015 de moyens syndicaux réduits (décharges d'activité...) puisqu’ils ne seront pas représentés au CT (c'est la nouvelle règle). Une liste commune de ces 2 syndicats aurait fait barrage à l'UCP. Ils n'ont pas su saisir cette opportunité...

Mais si l'envoi postal avait été correctement réalisé pour les agents sociaux, nous aurions eu une meilleure participation, plus de votes CGT et l'UCP n'aurait jamais pu mettre les pieds au comité technique...

Ce syndicat défendra t-il les adjoints administratifs, les adjoints techniques et les agents sociaux ou plutôt les cadres figurant sur ces listes (directeurs d'établissements, chefs de plate-forme SAAD, cadres de santé, CSE..) ?

Qui avait intérêt à ce que l'UCP entre au CT ? A qui profite cette situation ?
Nous laissons aux agents le soin d'en tirer les conclusions...

La CGT progresse

Alors que la CGT était donnée comme la grande perdante de ce scrutin, elle sort largement en tête avec 4 sièges au CT contre 3 à FO, 2 à l'UNSA et 1 à l'UCP.

La CGT progresse de 3,60% chez les adjoints administratifs, de 3,46% chez les assistants socio-éducatifs, 6,66% chez les infirmiers, 17,44% chez les SMS...

L'avenir

La campagne électorale est maintenant derrière nous et il va falloir resserrer les rangs pour limiter la casse de notre service public, de notre statut et de nos droits.

Pour faire face aux attaques, nous devrons rechercher une unité syndicale sur une base revendicative claire et précise.

Les collègues qui seront amenés à défendre nos conditions de travail au quotidien dans les services, au CT, au CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) et les situations individuelles en CAP auront une grande responsabilité et une mission difficile, car le train des réformes en cours ne va pas s'arrêter. Il va falloir se battre, sans faire de concessions pour défendre notre outil de travail et nos droits durement acquis par la lutte (RTT, APS, horaires variables, temps partiel...).

Vous pouvez compter sur la CGT !
La CGT compte sur vous.