La réduction du temps de travail décidée par la loi de 1998 a contribué à ce que l’économie française crée davantage d’emplois qu’elle ne l’aurait fait sans cette loi sur la même période.
Le chiffre de 350 000 est le plus communément admis. Entre 1997 et 2001, l'INSEE estime à 2 millions les créations d'emplois salariés dans le secteur marchand. Il n’est aujourd’hui pas possible de dire combien d’emplois supplémentaires auraient pu être créés si le processus de réduction du temps de travail n’avait pas été interrompu en 2002.
Extraits de la synthèse du rapport du 9 décembre 2014
Cette réduction n’a pas coïncidé
avec une dégradation de la compétitivité de notre pays
notamment parce qu’elle s’est accompagnée d’une accélération
des gains de productivité. La France reste ainsi attractive et se
place régulièrement dans le trio de tête des IDE (investissements
directs à l’étranger).
La réduction du temps de travail,
comparée à d’autres politiques publiques mises en œuvre
pour stimuler l’emploi, notamment celles qui reposent sur des
baisses de cotisations sociales sans conditions, apparaît moins
coûteuse pour les finances publiques, au regard du nombre d’emplois
qu’elle a permis de créer.
Elle a permis une réorganisation du
travail dans les entreprises de plus de vingt salariés grâce à la
relance et au dynamisme du dialogue social pour aboutir à des
accords.
La réduction du temps de travail s’est
traduite, pour la majorité des salariés qui en ont bénéficié par
une amélioration de l’articulation entre le temps passé au
travail et le temps consacré aux activités personnelles, familiales
ou associatives. Elle a également permis un rééquilibrage, limité
mais réel, des tâches ménagères au sein des familles. Les études
disponibles laissent penser que ce processus, s’il avait été mené
à son terme, pouvait constituer un puissant élément de
recomposition des temps au service de l’égalité hommes-femmes.
À l’aune de ces auditions et des
documents à notre disposition, il apparaît que la réduction du
temps de travail a constitué un outil pertinent et efficace de lutte
contre le chômage, un outil de transformation de la société et
d’amélioration de la qualité de vie.