🌟 Le télétravail contre la grève ? - Pour nos retraites : Toutes et tous concerné(e)s


Nous constatons que l’incitation au télétravail avant et pendant les périodes de grève se banalise au CASVP. Ce week-end, le ministre Gabriel Attal lui-même y est allé de son couplet, en encourageant les salariés à télétravailler les jours de grève. Pour la CGT, cette « facilité » accordée aux salariés relève d’une stratégie de détournement.

Pourquoi ?

Le droit de grève est constitutionnel. Il relève du libre-arbitre de tout un chacun et s’exerce collectivement, pour manifester publiquement et pacifiquement son opposition à un projet néfaste, et pour obtenir la satisfaction sur nos revendications.

Quand l’administration propose aux agent(e)s de « se mettre en télétravail » les jours de grève, elle exerce en réalité une forme insidieuse de pression sur ces libertés fondamentales.

Exemple : « tel jour c’est la grève, il n’y aura pas de transports, je vous mets en télétravail ? ». Ce à quoi l’agent(e)(e) indécis(e) aura tendance à répondre « Oui je veux bien ».

Cette manœuvre d’arrangement revient à porter atteinte au droit inaliénable de chacune et chacun d’entre nous à penser et à décider par lui-même. Sans vouloir faire culpabiliser qui que ce soit, il faut prendre la mesure des enjeux de la période...

Quand on est en télétravail, on n’est pas gréviste !

Or, c’est au nombre de grévistes que la cause défendue est prise en considération par l’administration, par le ministère de la Fonction publique, par l’Etat.

Moins il y a de grévistes, moins la cause est entendue ! C’est mathématique. Le rapport de force est ainsi vidé de substance et de son énergie collective.

La CGT du CASVP considère que le problème n’est pas tant d’être en télétravail que d’utiliser cette modalité de travail comme un détournement de facto du droit de grève.

Une nouvelle inégalité de traitement entre agents

En outre, tous les postes ne sont pas « télé-travaillables », tels que dans les établissements d’accueil pour personnes âgées EHPAD, les SSIAD, les restaurants Émeraude et Solidaires, les services d’aide à domicile. Une nouvelle forme d’inégalité, très agaçante pour les agents qui par la nature de leurs missions ne peuvent pas prétendre au télétravail, c’est un nouveau facteur de division entre salariés, quand nous avons besoin d’unité.

Alors quel positionnement l’agent peut-il en toute connaissance de cause adopter ?
Se mettre en grève bien évidemment ! Se mobiliser !
Débrayer fait également partie de l’exercice du droit de grève.
En cas de télétravail : déconnectez, sortez !

L’ENSEMBLE DES ORGANISATIONS SYNDICALES APPELLENT À FAIRE GRÈVE

SI NOUS AUTRES TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS NE NOUS MOBILISONS PAS POUR
NOS RETRAITES ET CELLES DE NOS ENFANTS, ALORS QUI LE FERA ?!

NE RIEN FAIRE C’EST LAISSER FAIRE : TOUTES ET TOUS MOBILISÉ(E)S !

👉 7 mars - midi : rassemblement pique-nique des agents du CASVP et de la DSOL devant le 5 boulevard Diderot 

👉 7 mars 14h : manifestation unitaire (Sèvres-Babylone vers Place d'Italie)

👉 8 mars 14H : manifestation République (journée de lutte pour le droit des femmes et contre la réforme des retraites)

D’autres initiatives auront forcément lieu près de chez vous : la grève générale ça se passe partout !