Le
décret procède à la revalorisation des indices de rémunération
des assistants de service social et des conseillers techniques de
service social des administrations de l'État et fixe l’échelonnement
indiciaire applicable au nouveau statut d’emploi de conseiller pour
l’action sociale des administrations de l'État.
Il
porte la rémunération des assistants de service social des
administrations de l’Etat, en début de carrière, de l’indice
brut 322 à l’indice brut 350, et la rémunération sommitale de ce
corps de l’indice brut 638 à l’indice brut 675.
S’agissant
des conseillers techniques de service social des administrations de
l’Etat, la rémunération sommitale du corps est portée de
l’indice brut 660 à l’indice brut 730.
Enfin,
les fonctionnaires nommés dans l’emploi de conseiller pour
l’action sociale des administrations de l’Etat atteindront
l’indice brut 780, et, pour ceux investis des responsabilités les
plus importantes, l’indice brut 801.
__________________________________
POSITION
DE LA CGT
La
CGT Fonction publique ne saurait cautionner en aucune manière le
Nouvel Espace Statutaire, pas davantage pour la filière sociale que
pour les autres agents. Le NES induit des déroulements de carrière
en retrait par rapport aux édifices statutaires auxquels il se
substitue. La publication des décrets est de la seule responsabilité
du gouvernement, et la CGT n’a pas à l’accompagner, ni de près,
ni de loin, notre revendication demeurant la catégorie A.
Des
contacts sont pris avec le ministère de l'enseignement supérieur
sur les conditions nécessaires pour une inscription des formations
au répertoire national au niveau II. Le ministère de la Fonction
publique disposera des éléments de réponse nécessaires en
septembre. Seulement, le conseiller social nous a informé que tous
les métiers ne seraient pas concernés par la requalification.
La
CGT a regretté que le discours du cabinet actuel soit presque mot
pour mot le même que celui du cabinet du gouvernement précédent :
qu'on résoudrait cette question statutaire dans le cadre de
l'inévitable négociation générale sur les grilles de la Fonction
publique, sans pouvoir préjuger du point d'arrivée, et en attendant
qu'il faudrait prendre les quelques « avancées » (du point de vue
du gouvernement, pas de la CGT) possibles. Cette remarque, qui a
fortement déplu au conseiller social, décrit pourtant parfaitement
la réalité.
La CGT a insisté sur le fait que
l'essentiel est l'affirmation par le ministère de la Fonction
publique d'une volonté politique de mettre en œuvre le passage de
la filière sociale en catégorie A.
La CGT peut parfaitement imaginer que
le gouvernement propose une mise en œuvre par étapes, avec une
transition plus ou moins rapide, en fonction des contraintes
budgétaires que celui-ci s'est lui-même donné. Mais la CGT ne peut
pas se satisfaire d'un renvoi au résultat des négociations, sous
prétexte qu'on ne peut pas préjuger de leur issue. Le passage en
catégorie A est légitime, et le principe peut en être acquis dès
maintenant.
La CGT a réaffirmé l’importance de
la présence des employeurs des collectivités locales lors de ces
négociations.
Les agents de la filière sociale
considère aujourd'hui qu'être renvoyés en catégorie B par les
décrets les classant dans le NES correspond à un renvoi une
nouvelle fois pour des années de la perspective du passage en
catégorie A.
Pour la CGT, si les agents ont la
certitude d'un passage rapide en catégorie A, le reclassement en NES
et les nouvelles grilles de CTSS seront effectivement perçues comme
des étapes transitoires, comme l'affirme le cabinet.
Par contre si le ministère renvoie le
problème pour ne pas le résoudre, le reclassement en NES sera y
compris défavorable aux agents, puisque l'allongement de carrière,
en particulier au premier grade d'assistant social, aboutira à une
perte de rémunération par rapport à la grille actuelle.
En réponse le conseiller social a
affirmé que le renvoi à la négociation générale sur la grille
n'est pas une manœuvre dilatoire. Cette réponse est tout à fait
insuffisante pour la CGT.
Sur ce sujet, comme malheureusement sur
d'autres, il est temps pour le gouvernement de passer aux actes.
La CGT n'ignore pas que les
négociations sur la grille indiciaire de la Fonction publique doit
avoir une cohérence globale, puisqu'elle le revendique.
Le gouvernement est parfaitement en
mesure dès aujourd'hui d'affirmer une volonté politique de résoudre
positivement la question du passage en catégorie A de la filière
sociale, sur la grille-type (attachés).
Pour la CGT les grilles de petit A
n'ont pas leur place dans la construction indiciaire.
Cette question doit être abordée dès
la fin de l'année pendant les concertations sur la grille, et en
tout état de cause doit déboucher sur des négociations en 2013. La
CGT porte l’exigence que des discussions s’ouvrent pour toutes
les catégories et ce dès l’année prochaine.
A l'évidence, les personnels doivent
se mettre en situation d'être eux aussi une contrainte
incontournable pour le gouvernement, au moins autant que les marchés
financiers et les contraintes budgétaires, pour voir avancer leurs
revendications.
JORF
n°0228 du 30 septembre 2012
Texte
n°14
DECRET
Décret
n° 2012-1101 du 28 septembre 2012 modifiant le décret n° 2008-836
du 22 août 2008 fixant l’échelonnement indiciaire des corps et
des emplois communs aux administrations de l’Etat et de ses
établissements publics ou afférent à plusieurs corps de
fonctionnaires de l’Etat et de ses établissements publics
NOR:
RDFF1220741D
Entrée
en vigueur : le texte entre en vigueur le 1er octobre 2012.
Le
Premier ministre,
Sur
le rapport de la ministre des affaires sociales et de la santé et de
la ministre de la réforme de l’Etat, de la décentralisation et de
la fonction publique,
Vu
la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et
obligations des fonctionnaires, ensemble la loi n° 84-16 du 11
janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à
la fonction publique de l’Etat ;
Vu
le décret n° 48-1108 du 10 juillet 1948 portant classement
hiérarchique des grades et emplois des personnels civils et
militaires de l’Etat relevant du régime général des retraites,
dans sa version résultant du décret n° 2008-385 du 23 avril 2008
relatif à l’échelonnement indiciaire des corps et emplois des
personnels civils et militaires de l’Etat ;
Vu
le décret n° 85-1148 du 24 octobre 1985 modifié relatif à la
rémunération des personnels civils et militaires de l’Etat, des
personnels des collectivités territoriales et des personnels des
établissements publics d’hospitalisation ;
Vu
le décret n° 2008-836 du 22 août 2008 modifié fixant
l’échelonnement indiciaire des corps et des emplois communs aux
administrations de l’Etat et de ses établissements publics ou
afférent à plusieurs corps de fonctionnaires de l’Etat et de ses
établissements publics ;
Vu
le décret n° 2012-1098 du 28 septembre 2012 portant statut
particulier du corps interministériel des assistants de service
social des administrations de l’Etat ;
Vu
le décret n° 2012-1099 du 28 septembre 2012 portant statut
particulier du corps interministériel des conseillers techniques de
service social des administrations de l’Etat ;
Vu
le décret n° 2012-1100 du 28 septembre 2012 relatif à l’emploi
de conseiller pour l’action sociale des administrations de l’Etat
;
Vu
l’avis du Conseil supérieur de la fonction publique de l’Etat en
date du 10 avril 2012,
Décrète
:
Article
1
L’article
5 du décret du 22 août 2008 susvisé est remplacé par les
dispositions suivantes :
«
Art. 5.-L’échelonnement indiciaire applicable aux conseillers
techniques de service social des administrations de l’Etat, régis
par le décret n° 2012-1099 du 28 septembre 2012 portant statut
particulier du corps interministériel des conseillers techniques de
service social des administrations de l’Etat, est fixé ainsi qu’il
suit :
GRADE
ET ÉCHELON
|
INDICES
BRUTS
|
Conseiller
technique de service social
|
|
9e
|
730
|
8e
|
690
|
7e
|
664
|
6e
|
635
|
5e
|
609
|
4e
|
582
|
3e
|
554
|
2e
|
524
|
1er
|
496
|
Article
2
L’article
7 du même décret est remplacé par les dispositions suivantes :
«
Art. 7.-L’échelonnement indiciaire applicable aux assistants de
service social des administrations de l’Etat, régis par le décret
n° 2012-1098 du 28 septembre 2012 portant statut particulier du
corps interministériel des assistants de service social des
administrations de l’Etat, est fixé ainsi qu’il suit :
GRADE
ET ÉCHELON
|
INDICES
BRUTS
|
Assistant
principal de service social
|
|
11e
|
675
|
10e
|
646
|
9e
|
625
|
8e
|
599
|
7e
|
572
|
6e
|
544
|
5e
|
514
|
4e
|
486
|
3e
|
461
|
2e
|
441
|
1er
|
422
|
Assistant
de service social
|
|
13e
|
614
|
12e
|
584
|
11e
|
558
|
10e
|
528
|
9e
|
500
|
8e
|
472
|
7e
|
450
|
6e
|
430
|
5e
|
406
|
4e
|
384
|
3e
|
370
|
2e
|
357
|
1er
|
350
|
Article
3
Après
l’article 14-1, il est inséré un chapitre Ier bis ainsi rédigé
:
«
Chapitre Ier bis
«
Echelonnement indiciaire afférent aux emplois
du
niveau de la catégorie A, communs aux administrations de l’Etat
«
Art. 14-2. - L’échelonnement indiciaire applicable à l’emploi
de conseiller pour l’action sociale des administrations de l’Etat,
régi par le décret n° 2012-1100 du 28 septembre 2012 relatif à
l’emploi de conseiller pour l’action sociale des administrations
de l’Etat, est fixé ainsi qu’il suit :
GRADE
ET ÉCHELON
|
INDICES
BRUTS
|
Conseiller
pour l’action sociale des administrations de l’Etat
|
|
Echelon
spécial
|
801
|
6e
|
780
|
5e
|
752
|
4e
|
700
|
3e
|
680
|
2e
|
651
|
1er
|
625
|
Article
4
Le
présent décret entre en vigueur le 1er octobre 2012.
Article
5
Le
ministre de l’économie et des finances, la ministre des affaires
sociales et de la santé, la ministre de la réforme de l’Etat, de
la décentralisation et de la fonction publique et le ministre
délégué auprès du ministre de l’économie et des finances,
chargé du budget, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de
l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal
officiel de la République française.
Fait
le 28 septembre 2012.
Jean-Marc
Ayrault