Le CTP était présidé
par Mme Olga TROSTIANSKY Adjointe
au Maire de Paris chargée de la Solidarité, de
la Famille et de la Lutte contre l'Exclusion.
Les salaires sont la 1ère préoccupation des agents du CASVP.
Ils
sont bloqués depuis le 1/07/2010.
La
seule marge de manœuvre qui reste aux agents pour ne pas sombrer est
donc liée à l'avancement qui relève directement de votre ressort,
Mme l'Adjointe au Maire de Paris.
Si
l'avancement d'échelon au minimum, promis au 1/01/2013, va supprimer
l'inégalité entre les agents de la Ville de Paris et ceux des
autres collectivités territoriales de France et permettre de grimper
un tout petit peu plus vite les échelons, il ne va pas résoudre la
perte de pouvoir d'achat, ne suffira pas à relancer la consommation
et se heurtera très vite à l'effet butoir du sommet de grade.
(A
ce sujet, nous attendons toujours la modification du décret
statuaire, pouvez-vous nous dire où nous en sommes ?)
Pour
La
CGT, il est
donc urgent d'agir au plus vite sur l'avancement de grade
et Mr DELANOË ne doit plus freiner cet avancement qui doit permettre
de redonner un peu de pouvoir d'achat aux agents.
Il
est donc nécessaire et vital que les déroulements de carrière
soient débloqués et donc que les ratios d'avancement de grade ne
soient plus contingentés, le 2ème objectif étant de rétablir un
traitement équitable entre les différents corps et les différents
grades au sein du CASVP.
Paris
plus que toutes les autres collectivités à donc un devoir de
débloquer les carrières des agents parce que la situation y est
plus préoccupante que partout ailleurs, puisque le coût de la vie y
est en augmentation constante avec une difficulté extrême pour se
loger et notamment pour les jeunes qui entrent au CASVP.
Revendication
n°1 : La
CGT demande,
comme l'ont fait de très nombreuses collectivités territoriales que
les ratios d'avancement de grade soient fixés à 100% sur tous les
grades.
La 2ème préoccupation de La
CGT, l'emploi
Des
emplois stables, sur des postes de titulaires, sans le recours aux
emplois aidés ou avenirs où dans la plupart des cas, aucune
perspective de recrutement n'existe.
Nous
assistons malheureusement à l'heure actuelle à la réduction
notable des effectifs, et ce sans la moindre transparence (si les
effectifs budgétaires sont communiqués, les effectifs réels ne le
sont pas).
Nous
constatons que des postes budgétaires ne sont plus pourvus dans de
nombreux services, dans tous les corps de métiers et dans tous les
établissements alors que la charge de travail augmente partout
(EHPAD, sections, PSA, CHRS...)
Si
la Ville de Paris supprime des emplois quel avenir se profile pour
les jeunes et quelles vont être nos conditions de travail dans des
services où le leitmotiv est la démarche qualité, l'évaluation
permanente et la labellisation. Tout un système globalement rejeté
par les agents parce qu'il instaure le
contrôle permanent, le rendement, les statistiques, avec pour 1ère
conséquence, la perte du plaisir de travailler...
Pour
La
CGT, le
personnel ne doit pas servir de variable d'ajustement au budget de la
Ville.
Paris
est riche, Paris, capitale de la France doit donner l'exemple et
créer des emplois, notamment pour les jeunes.
La 3ème préoccupation de La
CGT, la santé
des agents
C'est
à l'employeur qu'il revient de garantir à chaque agent l'accès à
des soins de qualité.
Le
maire de Paris a appliqué
au 1/09/2012 le jour de carence décidé par le gouvernement SARKOZY,
c'est à dire la retenue sur salaire au 1er jour d'arrêt, il aurait
pu attendre, il aurait pu discuter avec les représentants du
personnel sur ce point, il aurait pu faire autrement.
En
novembre 2011, la commission des Finances du Sénat, à majorité de
gauche, avait adopté un amendement de suppression de la journée de
carence pour les fonctionnaires. Puisque « le changement, c’est
maintenant », cette position adoptée sous la droite aurait du
se traduire en acte par le nouveau gouvernement de gauche. Cette
mesure est un symbole de l’acharnement anti-fonctionnaires des
parlementaires de l’ancienne majorité.
Aucun
agent ne comprend que le nouveau gouvernement ne l’annule pas
purement et simplement.
Nous
constatons déjà, sans le jour de carence, que tous les jours, des
collègues refusent de s'arrêter et souvent pour des raisons
financières, avec un risque de voir leur santé se dégrader.
Préserver
sa santé est primordial. L’augmentation des dépenses de santé
remet en cause l’accès aux soins pour de nombreux agents du CASVP
(dépassement d’honoraires, médicaments dé-remboursés, forfaits
en tous genres...).
De
trop nombreux collègues ne peuvent même plus souscrire à une
mutuelle dont les tarifs augmentent proportionnellement au
désengagement de la sécurité sociale.
L'instauration
du jour de carence va aggraver la situation.
Revendication
n°3 : La
CGT
demande à Bertrand DELANOË de conserver l'intégralité du
traitement des agents en arrêt maladie, de ne pas appliquer la
retenue sur salaire au 1er jour d'arrêt et
d'ouvrir une négociation pour la prise en charge intégrale de la
cotisation mutualiste de tous les agents.
Le
jour de carence appliqué au CASVP et à la Ville au 1/09/2012 va
dégager une manne qui va rester dans les caisses de la Ville alors
même que la charge de travail des agents présents lors de l'absence
d'un collègue s'accentuera.
La
CGT demande,
en attente de l'abrogation de cette journée, la redistribution aux
agents des sommes dégagées et l'ouverture des négociations sur
cette question.
L'attribution de la NBI aux soignants des EHPAD
Nous
attendions un effort qui avait été promis de donner un coup de
pouce aux agents des EHPAD assujettis à la prime de service, nous
n'avons rien vu venir.
L'attribution
de la NBI aux soignants est toujours différée, nous vous rappelons
que pour les mêmes fonctions, à l'hospitalière ils perçoivent
cette bonification.
Les soignants n'ont bénéficié
depuis des dizaines d'années et ne vont bénéficier en 2012
d'aucune revalorisation de leurs primes alors que l’inflation
attendue va atteindre 3%. Leurs primes seront-elles bloquées
vitam
æternam à 7,5% du
salaire ?
Nous
assistons à un effondrement de leur pouvoir d’achat.
S'ils
sont alignés sur le régime indemnitaire de la fonction
publique hospitalière, c'est pour le pire puisqu'ils sont écartés
:
- de la bonification d'un an pour 10 ans de service,
- pour les Aides Soignants de la cotisation pour la retraite sur la prime de sujétion spéciale mis en place depuis 2004 à l’hospitalière,
- de la NBI (46€/mois)...
Mme
Liliane CAPELLE s'était engagée lors de la négociation du
13/10/2011 à ce que Mme ERRECART Adjointe au Maire de Paris en
charge du personnel fournisse une réponse circonstanciée et motivée
sur le pourquoi il y a un refus d'attribution de la NBI aux
soignants.
Vous
aviez pris l'engagement en CTP de vous rapprocher de Mme ERRECART
Adjointe au Maire de Paris en charge du personnel sur la question de
la NBI pour les soignants des EHPAD.
Nous
attendons toujours...depuis 1 an déjà...
Revendication
n°4 :
La CGT
réitère sa demande d'attribution de la NBI aux soignants du CASVP.
Nous
vous rappelons que + de 86% des personnels hospitaliers du CASVP sont
des femmes, avec pour la majorité d'entre elles des carrières
incomplètes et au bout du chemin une retraite au minimum qui
n'atteindra même pas le minimum social aux retraités en vigueur à
Paris et fixé à 875€/mois.
Devront-ils
passer par la case aide sociale pour améliorer leur retraite ?
Faut-il
rappeler que la plupart n'ont pas la chance d'habiter Paris !
Faut-il
rappeler que de nombreux retraités ne peuvent pas conserver leur
logement à Paris et doivent s'exiler en grande banlieue ou en
province sans l'avoir choisi !
Attribuer
la NBI aux soignants, c'est légitime, c'est vital, c'est augmenter
un peu leur retraite à venir puisque celle-ci est prise en compte
pour le calcul lors de la liquidation.
Faites-le,
supprimez cette injustice !
Pour
finir,
Le
9 octobre 2012, à l'appel de La
CGT,
les agents de la Ville et du CASVP manifesteront à 11h devant
l'Hôtel de Ville pour des ratios d'avancement à 100%, pour le
retrait du jour de carence et pour la prise en charge par la mairie
de Paris de la cotisation mutualiste pour tous les agents.
Un
préavis de grève a été déposé par La
CGT au CASVP,
nous attendons l'ouverture d'une négociation préalable.