Le CTP était présidé
par Mme Olga TROSTIANSKY Adjointe
au Maire de Paris chargée de la Solidarité, de
la Famille et de la Lutte contre l'Exclusion.
Une déclaration jugée très agressive par Mme l'Adjointe au Maire...
Les restructurations vont bon train, les audits se multiplient, la plupart ne sont pas communiqués, ils restent au secret dans le coffre du directeur général.
Les restructurations vont bon train, les audits se multiplient, la plupart ne sont pas communiqués, ils restent au secret dans le coffre du directeur général.
Peut être pointent-ils le malaise et
la dégradation des conditions de travail dans les services?
Le
reproche général qui vous est fait, c'est que vous n'agissez pas en
pleine lumière, clairement et franchement. Vous n'annoncez pas la
couleur. Vous louvoyez et vous placez ainsi les agents dans
l'incertitude pour l'avenir, puisqu'ils ne savent pas aujourd'hui de
quoi sera fait leur service demain. C'est extrêmement fatigant et
démobilisant.
Nous
savons de par notre expérience du terrain les rythmes qui ponctuent
la vie des services, ceux qui reçoivent le public, comme les autres
(gestion, comptabilité, ressources humaines...).
Nous
savons que les redéploiements que vous envisagez sont en réalité
des suppressions ou des gels de postes et qu'ils devraient impacter
négativement le service rendu aux Parisiens et dégrader les
relations entre collègues, avec la hiérarchie, mais aussi avec les
usagers.
Tout
cela rend très problématique la qualité du service rendu au Centre
d'Action Sociale, d’autant que les aspects matériels, taille des
locaux, conditions de travail, accès à la confidentialité, aussi
bien pour le personnel que pour les usagers, que nous avons détaillés
en réunion ne sont pas résolus.
Nous
sommes dans une forme d’acharnement qui veut que tout service où
les conditions de travail seraient encore acceptables devrait se
sentir culpabilisé et serait voué tôt ou tard à la sanction de
rejoindre la cohorte des mal lotis.
La
CGT refuse
cette fatalité
d'altération constante de nos conditions de travail, aujourd'hui par
la mutualisation et la polyvalence imposée, demain par la création
de plateformes intersections à l'instar de celles créées pour le
SAAD (Service d'Aide et d'Accompagnement à
Domicile ...)
Vous
avez voulu introduire l'entretien de retour d'absence pour lutter
contre un absentéisme exponentiel. Vous avez coopté l'application
d'un jour de carence dans l'espoir de le réduire. Cependant, vous
n'avez pas été au fond du problème, qui est la dégradation des
conditions et des relations de travail
et la non reconnaissance du travail fourni.
N'oubliez
pas que vous avez l’obligation de veiller à la santé et la
sécurité des agents, de les protéger avec des organisations
adaptées.
Le
malaise va grandissant. Il se développe parce que les agents
n'arrivent plus à faire face à la charge de travail, aussi bien en
EHPAD que dans les autres services.
Les
conséquences sont terribles et se retournent toujours contre le
personnel d'exécution. Certains responsables de service accentuent
la pression sur les agents pour remplir les tableaux de bord et les
objectifs imposés par la Direction Générale, d'autres font preuve d'agressivité
parce qu'ils n'y arrivent pas.
Le
bâton est brandi (contrats d'objectifs imposés, notation/évaluation
à la baisse, primes bloquées voire dévaluées, blocage pour
l'avancement de grade...)
Au
final, les agents n'en peuvent plus et pour souffler un peu
s'arrêtent.
Mais
ces situations finissent par les opposer entre eux, car ceux qui sont
déjà en souffrance subissent en plus l’incompréhension de leurs
collègues.
Certains
dénoncent l’excès d’arrêts maladie pris par quelques uns. Ils
en ont assez de devoir palier leurs absences avec un surcroît de
travail dont ils se passeraient bien, sans compter les refus de
congés pour nécessités de service (CA, RTT, etc.…), les refus
d'aménagement d'horaires, la polyvalence imposée avec menace de
sanction en cas de refus...
Ils
seront bientôt eux aussi obligés de s'arrêter à leur tour car ils
finiront épuisés.
Mais
qui est réellement responsable et se sert de ce système pour
opposer les agents entre eux ?
La
CGT
dénonce l'accentuation de la dépréciation continue de nos métiers
qui sont aspirés par la démarche qualité, la labellisation et
l'informatisation à outrance qui tend vers un fichage systématique
des usagers et qui fait entrer notre administration dans l'ère de la
rentabilité, incompatible
avec la notion de temps de l’évaluation et l’accompagnement
social.
Des
concepts rejetés en bloc par l'ensemble des agents quoique vous
puissiez en dire et véritable poudre aux yeux puisque les moyens
humains n'y sont pas.
Nous
sommes pessimistes, mais nous serons terriblement vigilants, plus
demain qu'hier, là où les attaques portées par la hiérarchie
exacerbent la souffrance au travail des plus fragiles d'entre nous.
Nous
avons constaté trop d'abus ces derniers mois, nous les combattrons
demain avec encore plus de vigueur qu'aujourd'hui.
Rappel de la plateforme revendicative de
La CGT
Les
salaires sont la 1ère préoccupation des agents du CASVP.
Ils
sont bloqués depuis le 1/07/2010.
La
seule marge de manœuvre qui reste aux agents pour ne pas sombrer est
donc liée à l'avancement qui relève directement de votre ressort,
Mme l'Adjointe au Maire de Paris.
Si
l'avancement d'échelon au minimum qui sera effectif au 1/01/2013 et
qui va supprimer une iniquité entre les agents de la Ville de Paris
et ceux des autres collectivités territoriales de France et
permettre de grimper un tout petit peu plus vite les échelons, il ne
va pas résoudre la perte de pouvoir d'achat, ne suffira pas à
relancer la consommation et se heurtera très vite à l'effet butoir
du sommet de grade.
Pour La
CGT,
il est donc urgent d'agir au plus vite sur l'avancement de grade et
Mr DELANOË ne doit plus freiner cet avancement qui doit permettre de
redonner un peu de pouvoir d'achat aux agents.
Il
est donc nécessaire et vital que les déroulements de carrière
soient débloqués et donc que les ratios d'avancement de grade ne
soient plus contingentés, le 2ème objectif étant de rétablir un
traitement équitable entre les différents corps et les différents
grades au sein du CASVP.
Paris
plus que toutes les autres collectivités a donc un devoir de
débloquer les carrières des agents parce que la situation y est
plus préoccupante que partout ailleurs, puisque le coût de la vie y
est en augmentation constante avec une difficulté extrême pour se
loger et notamment pour les jeunes qui entrent au CASVP.
Revendication
n°1 : La
CGT demande,
comme l'ont fait de très nombreuses collectivités territoriales que
les ratios d'avancement de grade soient fixés à 100% sur tous les
grades.
La
2ème préoccupation de La
CGT,
l'emploi
Des
emplois stables, sur des postes de titulaires, sans le recours aux
emplois aidés ou avenirs où dans la plupart des cas, aucune
perspective de recrutement n'existe et
sans l'externalisation de certains services au privé (restauration,
ménage dans les EHPAD...).
La
CGT
demande la mise en stage de vacataires qui occupent des emplois
précaires depuis de trop nombreuses années. Nous attendons une
négociation à ce sujet.
Nous
assistons malheureusement à l'heure actuelle à la réduction
notable des effectifs, et ce sans la moindre transparence (si les
effectifs budgétaires sont communiqués, les effectifs réels ne le
sont pas).
Nous
constatons que des postes budgétaires ne sont plus pourvus dans de
nombreux services, dans tous les corps de métiers et dans tous les
établissements alors que la charge de travail augmente partout
(EHPAD, sections, PSA, CHRS...)
Si
la Ville de Paris supprime des emplois quel avenir se profile pour
les jeunes et quelles vont être nos conditions de travail dans des
services où le leitmotiv est la démarche qualité, l'évaluation
permanente et la labellisation. Tout un système globalement rejeté
par les agents parce qu'il instaure le contrôle permanent, le
rendement, les statistiques, avec pour 1ère conséquence, la perte
du plaisir de travailler...
Pour La
CGT,
le personnel ne doit pas servir de variable d'ajustement au budget de
la Ville.
Paris
est riche, Paris, capitale de la France doit donner l'exemple et
créer des emplois, notamment pour les jeunes.
La
3ème préoccupation de La
CGT,
la santé des agents
C'est
à l'employeur qu'il revient de garantir à chaque agent l'accès à
des soins de qualité.
Le
maire de Paris a appliqué au 1/09/2012 le jour de carence
décidé par le gouvernement SARKOZY, c'est à dire la retenue sur
salaire au 1er jour d'arrêt, il aurait pu attendre, il aurait pu
discuter avec les représentants du personnel sur ce point, il aurait
pu faire autrement.
En
novembre 2011, la commission des Finances du Sénat, à majorité de
gauche, avait adopté un amendement de suppression de la journée de
carence pour les fonctionnaires. Puisque « le changement, c’est
maintenant », cette position adoptée sous la droite aurait du
se traduire en acte par le nouveau gouvernement de gauche.
Aucun
agent ne comprend que le nouveau gouvernement ne l’annule pas
purement et simplement.
Nous
constatons déjà, sans le jour de carence, que tous les jours, des
collègues refusent de s'arrêter et souvent pour des raisons
financières, avec un risque de voir leur santé se dégrader.
Préserver
sa santé est primordial. L’augmentation des dépenses de santé
remet en cause l’accès aux soins pour de nombreux agents du CASVP
(dépassement d’honoraires, médicaments dé-remboursés, forfaits
en tous genres...).
De
trop nombreux collègues ne peuvent même plus souscrire à une
mutuelle dont les tarifs augmentent proportionnellement au
désengagement de la sécurité sociale.
L'instauration
du jour de carence va aggraver la situation.
Revendication
n°3 : La
CGT demande
à Bertrand DELANOË de conserver l'intégralité du traitement des
agents en arrêt maladie, de ne pas appliquer la retenue sur salaire
au 1er jour d'arrêt et
d'ouvrir une négociation pour la prise en charge intégrale de la
cotisation mutualiste de tous les agents.
L'attribution
de la NBI aux soignants des EHPAD
Nous
attendions un effort qui avait été promis de donner un coup de
pouce aux agents des EHPAD assujettis à la prime de service, nous
n'avons rien vu venir.
L'attribution
de la NBI aux soignants est toujours différée, nous vous rappelons
que pour les mêmes fonctions, à l'hospitalière ils perçoivent
cette bonification.
Les
soignants n'ont bénéficié depuis des dizaines d'années et ne vont
bénéficier en 2012 d'aucune revalorisation de leurs primes alors
que l’inflation attendue va atteindre 3%. Leurs primes
seront-elles bloquées ad vitam æternam à 7,5% du salaire ?
Nous
assistons à un effondrement de leur pouvoir d’achat.
S'ils
sont alignés sur le régime indemnitaire de la fonction
publique hospitalière, c'est pour le pire puisqu'ils sont écartés
:
- de la bonification d'un an pour 10 ans de service,
- pour les Aides Soignants de la cotisation pour la retraite sur la prime de sujétion spéciale mis en place depuis 2004 à l’hospitalière,
- de la NBI (46€/mois)...
Mme
Liliane CAPELLE s'était engagée lors de la négociation du
13/10/2011 à ce que Mme ERRECART Adjointe au Maire de Paris en
charge du personnel fournisse une réponse circonstanciée et motivée
sur le pourquoi il y a un refus d'attribution de la NBI aux
soignants.
Vous
aviez pris l'engagement en CTP de vous rapprocher de Mme ERRECART
Adjointe au Maire de Paris en charge du personnel sur la question de
la NBI pour les soignants des EHPAD.
Nous
attendons toujours...depuis 1 an déjà...
Revendication
n°4 : La
CGT réitère
sa demande d'attribution de la NBI aux soignants du CASVP.
Nous
vous rappelons que + de 86% des personnels hospitaliers du CASVP sont
des femmes, avec pour la majorité d'entre elles des carrières
incomplètes et au bout du chemin une retraite au minimum qui
n'atteindra même pas le minimum social aux retraités en vigueur à
Paris et fixé à 875€/mois.
Devront-ils
passer par la case aide sociale pour améliorer leur retraite ?
Faut-il
rappeler que la plupart n'ont pas la chance d'habiter Paris !
Faut-il
rappeler que de nombreux retraités ne peuvent pas conserver leur
logement à Paris et doivent s'exiler en grande banlieue ou en
province sans l'avoir choisi !
Attribuer
la NBI aux soignants, c'est légitime, c'est vital, c'est augmenter
un peu leur retraite à venir puisque celle-ci est prise en compte
pour le calcul lors de la liquidation.
Deux
derniers points :
La
CGT réitère sa demande de
transparence sur les régimes
indemnitaires.
La
dernière communication (COULON-KIANG) remonte en 2008 et nous
donnait les taux moyens réels au CASVP sur toutes les primes de la
catégories C, par corps et par garde. Depuis, rien.
La
CGT demande la transparence sur cette question et la communication
des taux moyens sur tous les corps et tous les grades (A, B et C),
La
CGT réitère sa demande de
communication des propositions d'avancement de grade lors de
l'entretien de notation.
A
ce sujet, La
CADA (commission d'accès aux documents administratifs) confirme
qu’un
agent peut obtenir la communication de tous les documents produits
par l’administration à son sujet et qu'en matière d'avancement de
grade un extrait individuel doit être communiqué à l'agent
concernant les propositions d'avancement faites par sa hiérarchie.
Par
ailleurs, la liste des proposables doit être communiquée
intégralement.
Nous
demandons sa mise en ligne sur l'intranet du CASVP.
La
CGT demande
la communication aux agents de la copie de la fiche individuelle de
proposition, lors de l'entretien de notation.
A
ce jour, aucun agent ne sait s'il est ou non proposé à
l'avancement, ni de quelle façon (très favorable, favorable,
défavorable).
Merci