● Le Parisien ne parlera pas du film de François Ruffin « Merci Patron ! »



Ordre en a été donné par le directeur de la rédaction aux journalistes du service culture-spectacle du quotidien récemment acheté par LVMH.
Ce film, bien que diffusé dans moins de 10 salles parisiennes et dans une trentaine en province, a attiré 80 000 spectateurs. Un très gros succès pour un film hors des grands circuits de diffusion. 





De nombreux organes de presse en ont parlé, Europe 1 après avoir tenté de passer le film sous silence a dû se résoudre à inviter François Ruffin. 


 
Les syndicats SNJ, SNJ-CGT et FO, la Société des rédacteurs du Parisien ont dénoncé cette censure. Ou plus précisément cette autocensure car le directeur de la rédaction assume cet acte comme étant un choix personnel. 
 
Dans un communiqué, les syndicats s’inquiètent:

"Demain sera-t-il impossible de parler d'une marque appartenant à LVMH ou de Bernard Arnault autrement qu'en termes laudateurs? Aura-t-on le choix entre louange bien dosée ou silence honteux? En l'espèce, c'est le silence qui a été choisi et cela nous semble encore plus préjudiciable à l'image et l'intégrité de la rédaction vis-à-vis de ses lecteurs comme des observateurs. (...)
 
Se pose alors la question de la confiance dans la direction de la rédaction à garantir notre liberté éditoriale et notre capacité à faire notre métier de journaliste, au risque de déplaire à notre puissant actionnaire. Il n'y avait qu'une bonne option: faire notre travail normalement et librement.

Au final, le choix retenu est toxique : le silence pour lequel a opté le directeur de la rédaction est un message dangereux envoyé à l'actionnaire LVMH."

Le SNJ-CGT souscrit totalement à cette analyse et assure la rédaction du Parisien de tout son soutien dans sa lutte pour son indépendance. Il rappelle que seule une loi sur l’indépendance juridique des rédactions et une législation contrôlant la main-mise de grands groupes sur les médias permettront aux journalistes d’exercer librement leur mission d’information en les protégeant de toutes pressions.


Merci Patron ! Un film de François Ruffin. 
 
Pour Jocelyne et Serge Klur, rien ne va plus : leur usine fabriquait des costumes Kenzo (Groupe LVMH), à Poix-du-Nord, près de Valenciennes, mais elle a été délocalisée en Pologne.
Voilà le couple au chômage, criblé de dettes, risquant désormais de perdre sa maison. C’est alors que François Ruffin, fondateur du journal Fakir, frappe à leur porte.
Il est confiant : il va les sauver. Entouré d’un inspecteur des impôts belge, d’une bonne sœur rouge, de la déléguée CGT, et d’ex-vendeurs à la Samaritaine, il ira porter le cas Klur à l’assemblée générale de LVMH, bien décidé à toucher le cœur de son PDG, Bernard Arnault. Mais ces David frondeurs pourront-ils l’emporter contre un Goliath milliardaire ?
Du suspense, de l’émotion, et de la franche rigolade. Nos pieds nickelés picards réussiront-ils à duper le premier groupe de luxe au monde, et l’homme le plus riche de France ?