Les chiffres du chômage du mois
d’avril 2017 confirment les tendances lourdes de ces derniers
mois : une forme de stabilisation en dents de scie pour le
chômage total à un niveau très élevé et l’accroissement de la
précarité pour des millions de travailleurs.
Ainsi la catégorie A (personnes au
chômage total dans le mois) connaît une baisse de 1% en France
métropolitaine avec 3 471 800 personnes et une quasi-stabilité sur
3 mois, soit une augmentation de +0.1%. En cinq ans, les politiques
d’austérité n’ont pas empêché la destruction de l’emploi
stable.
Dans les catégories B et C (personnes
ayant travaillé moins ou plus de 78 heures dans le mois,
c’est-à-dire alternant petits boulots et chômage), le cap des 2
millions d’inscrits est durablement franchi depuis le début
d’année 2017. Ainsi, ils sont au total 2 063 200 en avril, soit
une hausse de 2.2% sur 1 mois. Ce sont les victimes de la double
peine : petits boulots et allocations en baisse une nouvelle
fois avec la convention Unedic étendue, in extremis, la veille du
second tour.
Le chômage de longue durée continue
d’être un fléau qui met en lumière l’absurdité des politiques
de culpabilisation des salariés privés d’emploi, notamment les
plus de 50 ans.
L’obligation d’accepter des offres
d’emploi, dont beaucoup sont illégales, est un chantage pour
recycler la même vieille recette : préparer des radiations à
défaut de créer des emplois.
Le total des catégories ABCDE montre
donc que plus 6 255 900 de personnes recherchent du travail. Elles ne
veulent ni être insultées, ni endosser la responsabilité de leur
mise au chômage.
C’est au pouvoir de mener la
politique qui crée les emplois !
La CGT soutient les travailleurs, avec
ou sans emploi, et défend des propositions pour une relance de
l’activité et le maintien du Service public.
Montreuil, le 24 mai 2017