★ Déclaration de la CGT au comité technique du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris du 29 mai 2019, présidé par Mme Léa Filoche ★


Madame la présidente, madame la directrice générale, mesdames, messieurs,

Le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris, plus grand Centre d’Action Sociale de France et d’Europe subit depuis 10 ans des restrictions budgétaires sévères mettant à mal ses missions fondamentales.


Alors que son périmètre d’action n’a cessé de s’élargir et que des projets nouveaux se multiplient, de nouvelles destructions d’emplois sont envisagées dans les Ehpad, les sections d’arrondissement, les services centraux…

Au quotidien, cette politique se traduit par un épuisement professionnel, des conditions d’activités de plus en plus tendues et dégradées pour les personnels, des budgets insuffisants dans tous les secteurs.

L’absence de considération, un manque de reconnaissance et de valorisation du travail effectué doit vous questionner Madame FILOCHE.

Des arrêts maladie pour dépression apparaissent soudainement, les accidents de travail se multiplient. Le manque de postes entraîne des services à flux tendu. Des exigences de "rentabilité" toujours plus grandes génèrent du "stress au travail" qui contribue à nuire à la santé des agents.

Les conséquences, sont toujours les mêmes : demander de faire plus pour pallier le manque d’effectif.

Le mal être au travail des agents atteint maintenant des sommets, son corollaire, l’absentéisme, nous met à mal et nous abîme. Il se développe dans le fracas des nouvelles réorganisations et dans l’augmentation du nombre de missions, sans création de postes, mais aussi par des comportements managériaux inadaptés.

Faire reposer sur les présents le malaise ne pourra durer bien longtemps et risque à terme d’entraîner l’explosion du système.

Les discours austéritaires minent le moral des agents

Les agents et leurs représentants syndicaux dénoncent l’utilisation de ces éléments de langage déversés à jet continu de la mairie de Paris au Centre d’Action Sociale, de la direction générale vers les directeurs d’établissements qui les répercutent sans relâche dans les services. La contrainte budgétaire sans cesse mise en avant pour accompagner les politiques économiques du même nom n’est plus entendable.

Nous, personnels du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris refusons cette politique porteuse de reculs et de dégradations de nos conditions de travail, d’abaissement de nos missions, de perte de sens de nos métiers, de casse de nos acquis sociaux qui amplifie le phénomène de stress au travail, en précarisant toujours plus les lendemains.

Alors que le mécontentement et les préavis de grève se multiplient au Centre d’Action Sociale (Ehpad Arthur Groussier, François 1er, CASVP 11, CASVP 20, gardiens de résidence…) vous n’entendez rien à la détresse de certains agents et à la colère des autres.

La CGT soutient et soutiendra toutes les luttes dans tous les secteurs du Centre d’Action Sociale afin de préserver nos droits, nos acquis, nos conditions de travail.

En maltraitant le personnel c'est le service public qui est mis à mal, vous empêchez les agents de remplir leurs missions dans la dignité.

Nous vous demandons de prendre toute la dimension de cette alerte de notre syndicat qui reste néanmoins disponible et ouvert à la négociation.

Êtes-vous prêtes, madame la présidente, madame la directrice générale à ouvrir une négociation sur les effectifs, les conditions de travail, l’attribution de la NBI aux soignants des Ehpad ?

Merci de votre attention.

Réponses de Mme Benoit, 
directrice générale adjointe lors de ce comité technique

1 Un point sur les effectifs sera fait prochainement.

2 Sur les conditions de travail et le mal être au travail, Mme Benoit nous renvoie vers le programme de prévention santé-sécurité au travail (PPSST) consultable sur l'intranet du CASVP qui détermine les actions prioritaires jusqu'en 2020. Plan voté au CHSCT du 10 juillet 2018 ou seule la CGT a voté contre. Voir la déclaration de la CGT au CHSCT du 10 juillet 2018.

La CGT note que depuis le 10 juillet 2018, les conditions de travail des agents se sont dégradées.

3 Refus d’attribuer la NBI aux soignants des Ehpad. Mme Benoit met comme toujours en avant la contrainte budgétaire… Les collègues apprécieront… Rappel de la revendication de la CGT à ce sujet.