★ SPASAD - La limite des autotests de dépistage Covid 19

 

La lutte contre la pandémie passe par la réalisation massive de tests, c’est indiscutable. La CGT CASVP souhaite cependant attirer l’attention des agents et de la Direction Générale sur les risques liés à une mauvaise utilisation des autotests qui sont fournis aux agents des SPASAD.

La note d’information du Ministère des Solidarités transmise à tous les agents prévoit la fourniture de 10 autotests par mois et par agent, pour la réalisation d’un à deux autotests par semaine.

Pour la CGT, plusieurs problèmes risquent de se poser :

- Le risque de blessures, ou tout au moins de douleurs, par une mauvaise utilisation
- L’absence d’utilisation suite à des désagréments subis précédemment lors de la réalisation de l’autotest
- Le manque de fiabilité globale lié au défaut ou à l’absence d’utilisation

La CGT rappelle que la réalisation d’un test naso-pharyngé est un acte médical, qui doit être réalisé par des professionnels formés.

Lors de la réunion du 14 avril 2021, la direction du CASVP n’a pas été en mesure de nous annoncer combien de tests étaient attendus pas semaine. A la demande de la CGT, elle a répondu que les blessures éventuelles suite à l’utilisation de l’autotest seraient reconnues en accidents du travail.

Extraits d’un article du Monde du 8 avril 2021

Face à «la multiplication et la répétition des prélèvements, parfois effectués dans des conditions inadaptées», l’Académie de médecine rappelle «les précautions à observer et les risques encourus».

Car, si la plupart des prélèvements sont bénins, «désagrément, douleur ou saignement, de graves complications commencent à être décrites dans la littérature médicale depuis quelques semaines, notamment des brèches de l’étage antérieur de la base du crâne associées à un risque de méningite», poursuit le collège scientifique, en citant plusieurs études récemment parues.

L’Académie préconise donc de réserver la réalisation de ces tests «aux professionnels de santé formés» et leur recommande de s’enquérir d’éventuels antécédents ORL avant d’y procéder. Elle préconise également de privilégier des prélèvements salivaires pour les enfants.

L’Académie recommande d’alerter les utilisateurs sur le fait que «l’auto prélèvement peut exposer à de faux négatifs lorsque l’écouvillonnage est trop timide et superficiel, mais peut aussi devenir dangereux lorsque l’écouvillonnage est trop profond et dirigé dans la mauvaise direction.»

La CGT demande à ce que :

- Les tests antigéniques soient réalisés par un professionnel de santé, dans un lieu dédié pour chaque SPASAD
- Le déploiement de test salivaire soit privilégié. En effet, à grande échelle, la fiabilité supposée inférieure des tests salivaires sera compensée par une utilisation plus facile, mieux acceptée, donc effective.
- A titre subsidiaire, qu’une formation soit proposée aux agents concernés.

Par ailleurs, la CGT exige que le CASVP s’engage lors du prochain CHSCT à reconnaitre en accident du travail toute blessure consécutive à l’utilisation de l’autotest.