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| Michel Thueux CGT-CASVP |
Michel Thueux, secrétaire général de la CGT-CASVP, lui même aide soignant à l'Ehpad Annie Girardot a bien insisté sur la qualité des soins délivrés à l'Ehpad le Cèdre Bleu. Une récente évaluation externe l'a attestée. La nécessité de conserver cet établissement au sein du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris et de ne pas le livrer aux affairistes devrait être la priorité de la Mairie de Paris. Nous sommes très déçus et très en colère par cette décision de fermeture, nous avons été trahis. Nous allons nous battre et résister.
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| Christophe Prudhomme |
Christophe Prudhomme, médecin urgentiste, responsable du collectif des médecins CGT a développé longuement et pertinemment les raisons de l'intérêt du secteur marchand pour le marché de la dépendance qui connaît une véritable explosion et une profonde transformation.
Les réformes de la santé et de l'organisation des soins ont ouvert ce secteur aux investisseurs privés et en parallèle détruisent peu à peu le service public.
Le premier groupe européen de maisons de retraite, Korian-Medica, 40 000 salariés, 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014, est français.
Sarcelles serait dans le viseur de Korian-Médica
Quand au nom de l'austérité, la Maire de Paris entend transmettre au privé un établissement public d'exception comme "Le Cèdre Bleu" il est vital de résister et de ne pas laisser faire.
Quand on voit le traitement des salariés des groupes privés au regard des bénéfices dégagés, nous devons nous poser les bonnes questions :
- Qui a intérêt à ce que l'Ehpad de Sarcelles passe au privé ?
- Qui va en tirer les bénéfices ?
- Comment des groupes comme Korian ont-ils pu émerger alors que la gestion d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) était très largement réservée au secteur public ?
- Comment un tel marché a-t-il pu prospérer ?
Parce que les gouvernements successifs n'ont apporté aucune réponse à la question du financement de la dépendance. L'attribution de subventions au privé, sans de véritables contreparties induit ainsi le moins-disant social au sein des Ehpad privées pour mieux concurrencer le secteur public et l'abattre.
Korian-Médica annonce un bénéfice de 116,3 % (12 millions d’euros de dividendes en 2013 et 29,6 millions d’euros en 2014) !
En tant que directeur général de Korian-Medica, Yann Coléou a touché une rémunération globale de 658 788 €.
Dans le même temps, des centaines de salariés travaillant dans les établissements du groupe Korian se sont mobilisés (débrayages, assemblées générales…) dans toute la France, pour exiger de leur direction, la revalorisation des salaires et de meilleures conditions de travail pour une prise en charge de qualité des résidents...
Les groupes comme Korian bénéficient de toutes les aides de l’État et font des bénéfices insolents, tout en maintenant une pression constante sur les salariés. Pour eux tous les moyens sont bons pour maintenir les résultats à deux chiffres que se partagent les actionnaires.
Oui, la santé privée, les maisons de retraite sont très rentables en France.
La prise en charge de nos aînés, qualifiée par certain « d’or gris » est une véritable manne pour les actionnaires.
Cette rentabilité, les salariés la paient deux fois, une première fois au travers de la dégradation des conditions de travail et une deuxième fois au travers des cotisations sociales, car c’est bien la Sécurité Sociale qui finance les dividendes des actionnaires/fonds de pension avec nos cotisations.
En tant que directeur général de Korian-Medica, Yann Coléou a touché une rémunération globale de 658 788 €.
Dans le même temps, des centaines de salariés travaillant dans les établissements du groupe Korian se sont mobilisés (débrayages, assemblées générales…) dans toute la France, pour exiger de leur direction, la revalorisation des salaires et de meilleures conditions de travail pour une prise en charge de qualité des résidents...
Les groupes comme Korian bénéficient de toutes les aides de l’État et font des bénéfices insolents, tout en maintenant une pression constante sur les salariés. Pour eux tous les moyens sont bons pour maintenir les résultats à deux chiffres que se partagent les actionnaires.
Oui, la santé privée, les maisons de retraite sont très rentables en France.
La prise en charge de nos aînés, qualifiée par certain « d’or gris » est une véritable manne pour les actionnaires.
Cette rentabilité, les salariés la paient deux fois, une première fois au travers de la dégradation des conditions de travail et une deuxième fois au travers des cotisations sociales, car c’est bien la Sécurité Sociale qui finance les dividendes des actionnaires/fonds de pension avec nos cotisations.
Alors quand Mme la Maire de Paris entend se débarrasser du "Cèdre Bleu" qui pourrait être racheté par un fonds de pension, nous devons résister et refuser la fermeture de notre Ehpad.
AG des agents du Cèdre Bleu vendredi 5 juin 2015 à 14h00
