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Aujourd’hui a lieu la restitution de la nuit de la solidarité… Pendant ce temps, la PSA Bastille est au bord du naufrage (voir ci-dessous le texte rédigé par des collègues).
Ce jeudi 16 février, des collègues de la PSA Bastille feront coïncider une grève locale concernant les effectifs, les conditions de travail et les conditions de service rendu au public, avec la grève nationale et interprofessionnelle contre la réforme des retraites.
La convergence de ces revendications est une évidence pour nos organisations syndicales : travailler plus longtemps dans ces conditions, c’est insulter l’avenir : le notre en tant que travailleuses et travailleur, celui du public que nous accompagnons, celui du service public et de la société en général.
La CGT et le SUPAP FSU seront présents le jeudi 16 février à 10h à la PSA Bastille pour soutenir les collègues qui seront grévistes et discuter des perspectives qui s’annoncent avec l’ancrage d’un mouvement social qui ira probablement bien plus loin que le retrait de la réforme des retraites.
Texte rédigé par des collègues de la PSA
Tu es la Mairie de Paris.
Tu as fait du pacte de Lutte contre les Exclusions ta priorité.
Tu prétends que dans ta ville solidaire et humaniste, nul ne sera délaissé,
abandonné.
Tu t’indignes et t’insurges de savoir tes administrés dormir sur le bas-côté.
Mais à la PSA Bastille, lieu d’accueil que tu as pensé pour accompagner les plus
abimés.
Tu laisses les 3200 personnes qui se présentent tous les mois geler sur le
trottoir glacé.
Aux 500 qui attendent actuellement un premier rendez-vous, tu leurs réponds
sans rougir qu’ils seront reçus dans 4 mois.
Tu peux compter et recompter, les chiffres ne sont pas pipés, 7402
bénéficiaires du RSA sollicitent un accompagnement dans le plus grand
désarroi.
Tu commences à être en difficulté pour leurs répondre ? Évidemment, il n’est
pas si aisé d’assumer face à tous tes partenaires consternés que tu n’es plus en
capacité de faire un travail de qualité.
Pas plus aisé, n’est-ce pas, de les regarder dans les yeux, tous les 180 à qui
depuis ce matin, tu as répondu de retenter leur chance demain, en vain.
Mairie de Paris, tu comprends pourquoi ça ne peut plus durer ?
Que tes agents sont épuisés d’alerter, de s’indigner, de malmener, repousser,
délaisser les personnes les plus précarisées ?
Ville Lumière, prends tes responsabilités, soit à la hauteur de tes engagements,
fais ton devoir, protèges tes administrés.
Car bien sûr, tu n’es pas à toi seule le problème, mais ton déni persistant et ton
entêtement fait bien partie du problème.