12 décembre 2017
Monsieur le sous-directeur,
Nous vous remercions de votre courrier du 23 novembre 2017. Il est nécessaire d’apporter quelques précisions.
Sachez que le personnel n’a en aucun moment évoqué des questions pouvant mettre en doute l’attitude des encadrants pendant l’agression, qui sont venus soutenir le personnel, ainsi que le dépôt de plaintes auprès du commissariat.
Les questions posant problème sont de l’ordre de la sécurité de la PSA Gauthey et que Diderot doit prendre en compte.
1- Des numéros de téléphone d’urgence ont été communiqués au personnel, certes, mais le problème reste d’arriver à les joindre. Des collègues se sont vus raccrochés lors de l’invasion antérieure du DAL. De plus, lorsqu’on arrive à les alerter, ils arrivent entre une heure et deux heures après que l’évènement soit fini.
2- La procédure en cas d’incivilité a partiellement été respectée. En tout cas, il n’y a pas eu de «réunion collective de débriefing ».Le mail reçu le lendemain ne saurait remplacer ce moment de réunion, nécessitant la fermeture du service. Ce dernier a continué de fonctionner normalement, comme si de rien n’était, le personnel ressentant le contrecoup de l’agression.
3- Fournir un numéro de téléphone d’un service d’accompagnement psychologique individuel n’est pas suffisant. La CGT déplore qu’il n’y ait plus de psychologue pour le personnel venant régulièrement travailler avec les équipes. Les encadrants ne sauraient se substituer à des professionnels formés pour travailler à élaborer les difficultés rencontrées lors de l’exercice de leurs fonctions.
Les encadrants ne peuvent pas prétendre « libérer la parole ». D’une part, parce que les encadrants ne sont pas des professionnels formés pour ce faire. Et, d’autre part, étant ces même encadrants ceux qui vont noter les agents, leur présence dans les réunions est toujours directive et loin de libérer la parole, c’est justement l’effet contraire qui se produit.
4- La CGT avait déjà signalé lors des travaux avant le déménagement de la PSA que 2 vigiles n’étaient pas suffisants en raison de la configuration du rez-de-chaussée, d’autant plus que comme vous le savez, les vigiles ne peuvent toucher les agresseurs. Attend-t-on qu’il y ait des dommages corporels graves pour prendre la mesure du problème ?
5- L’affichage sur les incivilités, s’il est présent, est jugé très insuffisant par le personnel dans sa forme et son contenu. C’est un affichage qui ne peut être pris au sérieux, ne se démarquant pas des autres affichages du CASVP. Son contenu n’est qu’une simple mise en garde, ne reflétant que l’exclusion et le dépôt de plainte. A contrario, l’affichage présent dans les hôpitaux publics, les commissariats, notamment par son entête gouvernemental, est visuellement plus remarquable, son contenu plus approprié (rappel des articles de lois, des amendes et peines encourues selon le type d’agression).
Recevez, Monsieur le sous-directeur, nos salutations distinguées.