Retour vers le futur dans « le monde d’avant ».
Nous nous souviendrons longtemps de 2020… Du choc de la pandémie qui continue, de ses conséquences sociales. Des déclarations sur « le monde d’après », dans lequel les travailleuses et travailleurs mobilisés pour maintenir les activités vitales, seraient récompensés, reconnus. C’est notamment grâce aux agents de tous les services publics que le pays a pu résister tant bien que mal à la crise généralisée.
En guise de récompense : Application en 2021 de la loi de transformation de la fonction publique dans les collectivités locales. Une loi du « monde d’avant », qui prévoit de nous faire travailler plus pour pas un euro de plus, et d’affaiblir les instances représentatives du personnel.
Anne Hidalgo ne s’oppose pas à l’application de cette loi, alors qu’elle s’était prononcée contre avant que la loi ne soit votée en plein mois d’août 2019.
Travailler plus, c’est dangereux pour la santé et pour l’emploi
L’augmentation du temps de travail attendue pour les agents de la Ville équivaut à 8 jours par an ! Quelle que soit la formule retenue : suppression de congés ou augmentation du temps quotidien, la Ville pourra combler fictivement les postes qui nous manquent pour assurer correctement notre travail.
Par ailleurs, alors que la France compte 6 millions de chômeurs, et que les plans de licenciement s’enchaînent, où est l’intérêt de faire travailler plus des agents publics déjà pressurés ?
Le temps, ce n’est pas comme l’argent. On ne peut le mettre de côté pour plus tard. Nous revendiquons le droit de prendre le temps de nous reposer, de faire un crochet pour voir nos proches, de faire les devoirs avec nos enfants, de parler avec notre voisine qui vieillit, de regarder un film, de lire un livre… Arrêter de courir pour prendre le temps de vivre.
Le progrès social, c’est la diminution du temps de travail, pas son augmentation !
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| emma dessinatrice |
Aujourd’hui, ce n’est pas une augmentation du temps de travail qu’il faut, mais des créations de postes à hauteur des besoins. Ce ne sont pas des économies qu’il faut, mais une augmentation des moyens face au vieillissement de la population et à l’accroissement de la précarité.
Tout ceci n’est pas une fatalité. Nous avons encore la possibilité de nous battre pour ne pas travailler une minute de plus ! Nous refusons d’être encore une fois ceux à qui on demande de faire plus avec moins de moyens !
La CGT n’est pas seule à s’opposer à cette attaque : une intersyndicale large de la Ville de Paris (CGT, UNSA, UCP, SUPAP FSU, FO, CFTC) appelle à se mobiliser sous le mot d’ordre « Temps de travail : pas une minute de plus ! ».
La CGT appelle les agents à construire une puissante mobilisation, pour porter un autre projet de société : Partager le temps de travail, pour travailler toutes et tous, moins, et autrement !
La CGT revendique
► La mise en valeur du statut spécifique parisien et des statuts particuliers !
► Des embauches statutaires sur tous les postes vacants – Stop à la précarité !
► La semaine de 32h, l’augmentation des CA et l’amélioration de l’accord ARTT !
► La reconnaissance et valorisation des compétences – Stop à la polyvalence !
► Des promotions dans des délais raisonnables : vers les RPP à 100 % !
► La revalorisation de l’APS (allocation prévoyance santé) annuelle à 600 € !
La mobilisation doit permettre de faire monter la pression et instaurer le rapport de force nécessaire
Toutes et tous en grève le jeudi 4 février
Rassemblement de 9h30 à 11h30
Place St Gervais
(à l'arrière de l'Hôtel de Ville)
Intersyndicale
Tous les services sont concernés
Tous les services doivent s’arrêter !
*Préavis de grève de 0 h à 24 h déposé pour la journée du 4 février 2021
