🏮 Demande d'une étude des Risques Psychosociaux (RPS) concernant les gardiennes de résidence du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris - La CGT demande l'inscription de ce point à l’ordre du jour de l’instance spécialisée santé, sécurité et conditions de travail du 17-10-23

Etude RPS des gardiennes du CASVP

👉 Suite au Diagnostic des Risques Psychosociaux au CASVP de septembre 2017, cette étude a révélé que les gardiennes du CASVP étaient en souffrances, nombre de collègues étaient en Burn out.
👉 2023, la situation s’est dégradée, silence radio de l’administration.
👉 Agressions verbales, physiques, menaces de mort et tentative d’agression au couteau commis par les usagers et les résidents à l’encontre des gardiennes, aucune solution de l’administration.

C'était l’ordre du jour du F3SCT extraordinaire du 10-07-23.

La Médecine préventive s’est exprimée et a constaté également une souffrance de ces agents lors des décès de résidents.

Perte d’autonomie :

En théorie dans les résidences autonomies et appartements, les personnes âgées sont valides et autonomes, sauf qu’en pratique, ce n’est souvent pas le cas. De nombreux résidents sont fragiles, vulnérables et dépendante.

Ils arrivent à 62 ans, tout va bien, 20 ans après ils sont dépendants et refuse de partir en EHPAD. Les résidents veulent mourir chez eux, le coût d’une maison de retraite est de 3000€. Beaucoup de centenaires sont logées dans les résidences appartements.

Si un résident qui n’est plus autonome, ne veut pas partir dans une structure plus adaptée, le CASVP ne peut rien faire, il reste à la résidence et c’est à la gardienne de gérer cette situation (tâche qui n’est pas notifiée dans sa fiche de poste). Cette situation sera résolue lorsque le résident décède, sauf qu’entretemps un autre résident aura le même problème et c’est un éternel recommencement.

Une simple grippe, sciatique et c’est panique à bord. La famille est à l’étranger, en province ou pas de famille : aucune solution de l’administration. Une demande d’APA, pour constituer le dossier, la durée est de 6 mois. C’est à la gardienne de gérer, les courses, la pharmacie voir la prise des repas. Le CASVP nous invoque la probité sauf que les gardiennes si elles n’agissent pas se retrouvent dans la situation de non-assistance à personne en danger.

La fin de vie en résidence :

Un résident ayant une maladie incurable et ayant quelques mois à vivre, retourne à la résidence, c’est à la gardienne de gérer cette situation.

Refus d’assistance :

Refus de tout aide, refus de se soigner, refus d’ouvrir sa porte, refus d’aller en EHPAD, la gardienne étant la seule personne à représenter l’administration, c’est à elle de gérer cette situation.

Beaucoup de résidents ne sont pas autonomes dans ces établissements

La gestion des décès et mort violente :

Psychologiquement la gestion des décès est très dure, la gardienne est sur site 22h/24h, elle côtoie les résidents pendant des décennies. La perte d’un résident est quelque fois dure à surmonter. Les gardiennes sont des êtres humains avec un cœur et un cerveau, ce ne sont pas des machines insensibles. Suicide, défenestration, immolation dans un ascenseur, ce sont le vécu des gardiennes du CASVP.

👉 La gestion des résidents ayant des pathologies Alzheimer, psychiatriques, toxicomanies, alcoolisme, violences, les gardiennes sont en premières lignes, à elles de gérer.

👉 La gardienne est isolée et seule sur son site, c’est une exécutante de catégorie C, elle endosse une multitude de responsabilités. C’est elle qui coordonne de fait les alertes pour les secours, la police, les évacuations, etc.

👉  L’hébergement illégal des familles, elles font les signalements. Et, les familles se retournent contre elles. Le CASVP ne pourra rien faire à l’encontre des résidents, la loi les protège. Si bien que des hébergements illégaux peuvent durer 23 ans avec une procédure d’expulsion qui dure 3 ans après le décès du titulaire du logement.

Sans compter, les problèmes engendrés par les familles qui se comportent mal et ne respectent pas le règlement intérieur des résidences appartements.

L’enfermement :

La gardienne est d’astreinte 5 jours par semaine, cas unique, elle est à la disposition de l’administration 22h/24h.
Le ¾ des gardiennes ont été confinées pendant des décennies.
Les gardiennes en résidence appartement ont pu bénéficier des sorties en astreinte en mai 2019.
Les gardiennes en résidence autonomie ont pu bénéficier des sorties en astreinte en octobre 2021.
A ce jour, le gardien de la résidence Saint Sauveur est toujours confiné.
Une action en justice est en cours sur ce sujet (27 dossiers soit 30% du corps de métier).


Les gardiennes du CASVP demandent au syndicat Cgt d’inscrire à l’ordre du jour de l’instance spécialisée santé, sécurité et conditions de travail du 17-10-23 : une étude RPS.

Pour la CGT
Franck Zarka