La défiscalisation des heures
supplémentaires a été une machine coûteuse à
détruire des emplois : les heures supplémentaires subventionnées
représentent l’équivalent de 400 000 emplois, coûtent plus de 4
milliards d’euros par an et fragilisent les systèmes de protection
sociale.
La CGT-CASVP a toujours dénoncé la
défiscalisation des heures supplémentaires, symbole du fameux
« travailler plus pour gagner plus ! ».
► Tout d’abord, les heures
supplémentaires sont utilisées de manière abusive au détriment
des créations d’emplois. Pour le CASVP, les personnels soignants
sont les premiers concernés.
Faute d'effectifs suffisants et
d'organigrammes toujours calculés sur une base de 39 heures, les
personnels sont forcément amenés à effectuer des heures
supplémentaires, qu’ils le veuillent ou non !
► Ensuite, La CGT-CASVP ne méconnaît
pas la réalité et sait pertinemment que ces heures supplémentaires
sont populaires auprès de nombreux agents. Pour autant, si de
nombreux collègues s’épuisent au travail afin d’arrondir les
fins de mois de plus en plus difficiles, c’est bel et bien parce
que les salaires sont insuffisants et trop proches du SMIC.
Par exemple, un aide soignant ou un
adjoint administratif de 1ère classe ne sont payés que 18€
mensuel au dessus du SMIC après 8 ans d'ancienneté. On peut
comprendre alors que ces agents ont besoin d’un plus dans leurs
rémunérations pour pouvoir vivre décemment, même s’ils courent
le risque, comme c’est trop souvent le cas, d’inclure ses heures
SUP dans leur budget personnel.
Pourtant, la « refiscalisation »
des heures supplémentaires ne suffit pas !
► Pour La CGT, cette refiscalisation
des heures SUP doit être accompagnée de mesures salariales à la
hauteur comme le SMIC à 1700€ brut et une transposition de cette
hausse sur l’ensemble des grilles de salaires.
► Au CASVP, la reconnaissance de la
valeur travail des soignants nécessite l'attribution de la NBI
(46€/mois) perçue par leurs collègues des hôpitaux pour les
mêmes fonctions.
Dans cette période de crise où le
chômage explose, pour La CGT, il paraît dangereux de privilégier
le recours aux heures supplémentaires au détriment des embauches.
Si en revanche on augmentait les
salaires et on embauchait :
- • Il y aurait moins de chômeurs à payer.
- • Il y aurait plus de recettes pour la protection sociale.
- • Il y aurait plus de recettes pour le budget de l’état au travers l’impôt sur le revenu fiscal, mais aussi de la TVA, car les salariés qui gagnent plus d’argent participent davantage au développement économique de la France.
NBI, OUI ! - EMBAUCHE, OUI ! - HEURES SUPPLÉMENTAIRES, NON !