Le CTP était présidé par Mme Olga
TROSTIANSKY Adjointe au Maire de Paris chargée de la
Solidarité, de la Famille et de la Lutte contre l'Exclusion.
La santé, l'emploi stable, un logement
pour tous, des transports gratuits respectant l'être humain,
l'augmentation du pouvoir d'achat, l'amélioration de l'articulation
entre la vie professionnelle et familiale sont les
revendications prioritaires de La CGT.
Concilier
vie professionnelle et vie familiale, c'est très difficile au CASVP.
La
CGT
porte l’exigence d’un service public de qualité envers les
usagers, indissociable des conditions de travail des agents pour bien
travailler, bien vivre, pour bien vieillir.
Le
CASVP considère que c'est aux femmes de concilier leur vie
familiale, avec leur vie professionnelle. Nous ne partageons pas cet
avis.
Quelles
solutions pour aider à l'accueil des jeunes enfants des agents du
CASVP, pour les problèmes de logement, pour l'aménagement
d'horaires en fonction des difficultés rencontrées?
N'oubliez
pas que vous avez l’obligation de veiller à la santé et la
sécurité des agents, de les protéger avec des organisations
adaptées.
Il
faut les mettre en place.
Nous
vous rappelons le protocole ARTT et son article 24 "La politique
sociale" :
- La qualité de vie des agents est un souci qui doit guider en permanence l'action du CASVP.
- La politique sociale doit en conséquence permettre l'amélioration de l'articulation entre la vie personnelle et la vie professionnelle des agents.
- Dans le souci de réduire les temps de trajet domicile-travail, une politique active d'aide au logement des agents sera engagée.
La
direction du CASVP doit faire des efforts en ce sens.
Nous
ne pouvons plus entendre de façon récurrente certains cadres
envoyer balader les femmes salariées en difficulté.
Combien
de fois avons-nous entendu lors de négociations locales : « J'ai
moi aussi été mère et je me suis débrouillée toute seule... »
; « si vous n'êtes pas content, vous pouvez aller voir
ailleurs » ; ...
Plus
généralement, nous avons trop entendu des propos qui visent à
culpabiliser les agents, sans se soucier des difficultés qu'ils
rencontrent en insistant sur leur devoir d'assumer leurs conditions
de travail dans l'intérêt du service et des usagers.
Nous
n'accepterons plus de tels comportements qui voudraient laisser
croire que chacun à les même facilités d'organisation dans la vie
quotidienne.
La
direction du CASVP doit prendre des engagements pour résoudre ce
genre de situation qui laisse trop d'agents, de femmes, de familles
et d'enfants dans les problèmes et la détresse.
S'attaquer
à cette problématique va dans le sens de votre volonté de réduire
l'absentéisme et de valoriser le service public.
Nous
attendons des actes à même de répondre aux problèmes de la vie
des agents et des réponses concrètes qui ne pourront pas se limiter
au cas par cas.
La
CGT
insiste, les personnels féminins (+ de 86% des personnels
hospitaliers du CASVP) ne sont pas soutenus comme ils devraient
l'être (aménagements d'horaires pour garde d'enfants refusés ou
distillés au compte goutte par les directions et présentés comme
une faveur avec l'obligation de renvoyer l’ascenseur alors même
qu'ils devraient être proposés par l'encadrement avant que l'agent
en fasse la demande)...
A
cela se rajoute, l'absence de visibilité d'organisation de leur vie
privé pour les agents dans certains services.
Nous
prendrons l'exemple de la crèche de Pauline Roland où les plannings
de travail sont communiqués d'une semaine sur l'autre entraînant
l'impossibilité de planifier le temps consacré à la famille.
Quand
vous devez prendre votre service à 7h30 le matin il faut une
certaine visibilité dans le temps pour s'organiser ?
Quand
vous êtes une femme seule avec des enfants, de plus éloignée
géographiquement de votre lieu de travail et qu'un planning de
travail vous est communiqué d'une semaine à l'autre, dites-nous
comment organiser une vie familiale et éviter que tout se délite ?
Nul
besoin d'entretien de retour d'absence pour comprendre ici les
raisons d'un taux d'absentéisme exponentiel.
La
CGT,
l'a dit et redit, le contexte actuel d'ouverture de nombreux services
le soir, le samedi...en demandant toujours plus aux agents, sans
payer en contrepartie ne fait l'objet d'aucune prise en compte
sociale compensatoire pour aider les personnels à palier aux frais
de garde de leurs jeunes enfants dont les coûts sont décuplés.
A
cela, se rajoute les frais de garde obligatoires compte tenu de
l'éloignement géographique de très nombreux agents de leur lieu de
travail.
La
CGT
a demandé la mise en place du Chèque Emploi Service Universel
préfinancé par l’AGOSPAP, qui permet de participer aux frais de
garde d'enfant(s) âgé(s) de moins de 6 ans.
La
CGT
a relancé à plusieurs reprises le Maire de Paris afin qu'il procède
à l'extension du CESU (chèque emploi service universel) aux enfants
de 3 à 6 ans inclus.
A
ce jour, aucun retour sur cette demande n'est parvenu à La
CGT.
En ce qui concerne les
collègues du titre IV (CHRS et CHU), nous ne comprenons pas pourquoi
ce dispositif n'a pas été mis en place puisqu'il figure parmi les
mesures du protocole d’accord du 19 octobre 2006, signé à la FPH.
Nous en demandons
l'application, y compris pour le titre 3 en adéquation avec ceux qui
doivent l'obtenir réglementairement.
Que
comptez-vous faire pour augmenter les primes des soignants ?
Nous
vous rappelons que le point d'indice fonction publique est bloqué
depuis juillet 2010. Le montant de la prime de service égal à 7,5%
des traitements bruts n'a donc pas évolué depuis 07/2010 et depuis
la création de cette prime de service, l’enveloppe c'est toujours
7,5% des TB.
L'attribution
de la NBI est bien évidemment la solution préconisée par La
CGT
pour donner un coup de pouce au pouvoir d'achat des soignants du
CASVP qui sont véritablement les dindons de la farce.
► Rappel
pour l’attribution de la NBI
Le
droit à la NBI est ouvert pour les fonctionnaires nommés dans le
corps des infirmiers cadres de santé ou dans le corps des infirmiers
exerçant auprès des personnes âgées relevant des sections de cure
médicale ou dans les services ou les unités de soins de longue
durée auprès des personnes n'ayant pas leur autonomie de vie (10
points) et aux fonctionnaires nommés dans le corps des
aides-soignants exerçant auprès des personnes âgées relevant des
sections de cure médicale ou dans les services ou les unités de
soins de longue durée auprès des personnes n'ayant pas leur
autonomie de vie (10 points).
A
ce jour, vous refusez d'appliquer cette disposition qui pourrait très
aisément être transposée par délibération du conseil
d'administration au personnel soignant du CASVP.
C'est
une volonté politique ou non de rétablir un peu d'égalité dans la
grande foire aux primes.
Il
est grand temps que vous preniez la dimension du malaise ressenti par
les soignants du CASVP, pressurés, stigmatisés et non considérés.
La
manne dégagée par l'application du jour de carence au CASVP doit
être redistribuée aux agents.
La
CGT
vous demande de bien vouloir communiquer les chiffres concernant le
nombre de jours de carence effectifs depuis le 1/09/2012, date de sa
mise en place au CASVP.
Pour
La
CGT,
cet argent doit être réinjecté dans la protection sociale des
agents.
De
trop nombreux collègues ne peuvent même plus souscrire à une
mutuelle dont les tarifs augmentent proportionnellement au
désengagement de la sécurité sociale.
La
CGT
revendique la prise en charge intégrale de la cotisation mutualiste
par la Mairie de Paris pour tous les agents.
A
ce jour, de nombreux collègues qui entrent dans les conditions pour
bénéficier de l'allocation prévoyance santé n'en bénéficient
pas et La
CGT
attend toujours la communication du nombre de bénéficiaires
potentiels de cette APS au CASVP et du nombre de bénéficiaires
réels.
La
CGT demande
rapidement une réunion de concertation sur cette prestation afin
d'en simplifier et d'en faciliter l'accès aux agents.
Mr
le Directeur Général, nous avions obtenu un engagement de votre
part le 13/11/2012, d'un renouvellement automatique de l'APS
mensuelle pour les agents dont la mutuelle est prélevée directement
sur leur bulletin de paie. Où en est-on ?
Nous
demandons la possibilité pour les agents qui entraient dans les
conditions d'attribution de l'APS mensuelle en 2012 et qui n'ont pas
fait de demande (quelque soit la raison) d'engager une demande
jusqu'au 31/03/2013 avec effet rétroactif du 1/01/2012, parce que La
CGT
constate que trop d'agents bénéficiaires potentiels de l'APS ne la
perçoivent pas faute d'information.
5 millions 200 000
chômeurs !
La
CGT constate
une augmentation du chômage qui touche en 1er les jeunes et les
anciens et qui est le résultat des
politiques d’austérité sur la croissance que même le FMI
reconnaît avoir sous-estimé.
Le
résultat s'est probablement une croissance nulle pour 2013.
L'accord
dit de « sécurisation de l’emploi » que vient de
signer le 11/01/2013, la CFDT, la CFTC et la CGC qui se caractérise
en premier lieu par une facilitation des procédures de licenciements
ne va pas arranger la situation.
Qui peut croire que les
licenciements d’aujourd’hui feront les emplois de demain ?
Au
Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris
Le
conseil d'administration du 20/12/2012 a supprimé 7 emplois en
section (dont 4 postes de secrétaire administratif).
Des
postes de secrétaire administratif sont systématiquement
transformés en poste d'adjoint administratif. Le CTP n'est ni
informé, ni saisi...
Au
SAAD (service d'aide et d'accompagnement à domicile), nous constatons que 48 postes d'agents sociaux budgétés sont
occupés par des contractuels alors qu'ils devraient l'être par des
titulaires...
La
CGT demande
le respect du statut, c'est à dire la mise en stage dès l'embauche,
des agents sociaux affectés au SAAD.
Actuellement
les contractuels du SAAD ne perçoivent aucune prime, ni dotation
vestimentaire... Ils servent de bouche trou et sont corvéables à
merci du fait de leur statut précaire.
La
CGT demande
qu'un cadre soit donné au régime indemnitaire des contractuels de
catégorie C et qu'une délibération du conseil d’administration
soit prise en ce sens afin que le MIG « Minimum Indemnitaire
Garanti » présenté par la municipalité comme « une
garantie sociale effective » soit assuré à chaque contractuel
de catégorie C quelque soit la durée de son contrat.
La
CGT revendique
des emplois stables, sur des postes de titulaires, sans le recours
aux emplois aidés ou avenirs où dans la plupart des cas, aucune
perspective de recrutement n'existe.
La
CGT dénonce
une politique suicidaire de réduction des effectifs dans
un contexte économique et social qui continue à se détériorer et
où moins d’un chômeur sur deux est indemnisé.
Il
est du devoir des collectivités locales comme Paris, pour lesquelles
les moyens existent de créer des emplois parce c'est vital pour la
relance de l'économie, parce que c'est nécessaire pour améliorer
les conditions de travail des agents qui se dégradent, mais aussi
parce que c'est essentiel pour améliorer la qualité du service
public et notamment en EHPAD.