A l'AG du 14/02/2013, les très
nombreux travailleurs sociaux réunis à l'appel de La CGT (CASVP/DASES) se sont entendus
à l'unanimité sur le texte ci-dessous (pétition au Maire de Paris).
Compte tenu des pressions qui
s'accentuent jour après jour dans les services sur les personnels,
ils ont estimé qu'il était urgent d'agir ensemble et unis.
PÉTITION CGT / UNSA / FO
Monsieur le Maire de
Paris,
Nous souhaitons porter à
votre connaissance notre opposition au renseignement des données sur
les usagers dans le logiciel ISIS tel que cela est demandé aux
travailleurs sociaux aujourd'hui, pour les raisons suivantes :
1 D'un point de vue
éthique et déontologique, les nombreuses informations que nous
devrions faire figurer dans ce logiciel (celles qui sont exigées
aujourd'hui et celles qui le seront demain) nous semblent
incompatibles avec notre respect du secret professionnel et à
l'établissement d'un lien de confiance avec les usagers,
2 La confidentialité de
ces données n'est pas garantie : nous ne savons pas quelles
personnes seraient susceptibles d'y avoir accès aujourd'hui ou
demain. (cf article L 226-2-2 du Code de l'action sociale et des
familles) : « Le partage des informations relatives à une
situation individuelle est strictement limité à ce qui est
nécessaire à l'accomplissement de la mission de protection de
l'enfance ».
3 Du point de vue de
notre protection juridique, nous nous interrogeons sur les
éventuelles poursuites qui pourraient être engagées à l'encontre
des travailleurs sociaux par des personnes civiles ou morales sur la
base des informations inscrites dans le logiciel,
4 Du point de vue du
devenir de notre profession, le renseignement des actes
professionnels sur ce logiciel générerait un évident surcroît de
travail au détriment de l’accomplissement de notre mission
première d'accueil, d'orientation et d'accompagnement au service des
usagers (cf fiches de postes AS et CESF),
5 Les finalités de
l'utilisation de ce logiciel ne nous paraissent pas clairement
identifiées : des outils de statistiques concernant la
population reçue existent déjà (cf rapport d'activité annuel de
l’administration et des associations) ; des moyens de contrôle
et/ou valorisation de notre travail existent déjà (notamment par le
travail de notre encadrement, les outils coordin et autres tableaux
de bord...) alors que ISIS ne pourra en aucun cas rendre compte de la
réalité et de la qualité de notre travail.
En conclusion, dans
l'intérêt des usagers, nous sommes disposés à utiliser le
logiciel ISIS en limitant strictement le renseignement des données à
celles figurant déjà dans le logiciel Coordin.
Pétitions à faxer au 01 53 62 94 25
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● ISIS - La Grève et la mobilisation du 6 juin 2013, réussies !
«Aucune pression ne sera
exercée sur les personnels, aucun impact sur la notation»,
déclaration de Mme Valérie DE BREM, secrétaire générale
adjointe de la Ville de Paris.
L’entrevue avec Mme Valérie De Brem
Secrétaire Générale adjointe de la Ville de Paris, en présence de
Mme Chloé Mons chef de cabinet de Mme Trostiansky, adjointe au
Maire, a duré près d’une heure.
Si Mme DE BREM a affirmé qu’il n’y
aura pas de moratoire ni d’abandon d’ISIS, elle a cependant tenu
un discours très nouveau en déclarant :
« Qu’il est étonnant de voir
combien l’outil est difficile », « qu’il n’est pas
abouti et tout à fait désagréable pour les personnels », et
« qu’elle entendait si un travailleur social considérait
qu’il perdait son temps sur un outil comme ça »….
Des propos pour le moins
contradictoires avec la décision du maintien du logiciel !
La question des pressions et des
intimidations sur les personnels a été de nouveau abordée par la
délégation qui a fourni des exemples précis communiqués par les
agents.
Elle a indiqué qu’il n’est pas
acceptable que des pressions collectives et/ou individuelles soient
exercées sur les personnels des services sociaux du Département et
du CASVP. Elle s’est engagée à adresser un écrit dans ce sens à
l’intersyndicale.
Aussi, nous rappelons à l’ensemble
des personnels qu’il est important de transmettre à
l’intersyndicale tout élément de pression exercé (oral, écrit,
mail…).
L’intersyndicale a insisté sur
l’urgence de sortir les services de cette situation impossible et
irresponsable, génératrice de mal-être au travail et de tensions,
et susceptible en outre de nuire à l’efficacité du service aux
usagers.
Mme DE BREM a affirmé entendre cet
argument…
La mobilisation contre ISIS doit se
poursuive et s’étendre !
Le mot d’ordre reste le même :
utiliser le logiciel ISIS en limitant le renseignement des données à
celles figurant déjà dans Coordin.
L’intersyndicale appellera à une
Assemblée générale pour discuter de nouvelles actions dès
réception du courrier de la Secrétaire Générale adjointe de la
Ville de Paris.