« Pour calmer le jeu, la direction lâche 20€ supplémentaires d'IAT…mais ne nous dit pas où elle va les chercher, ou plutôt dans quelles poches elle va les prendre... »
UN MANQUE DE CONSIDÉRATION
Jusqu’à 2008, la direction générale
du CASVP avait toujours plus ou moins reconnu que si des efforts
supplémentaires étaient demandés aux agents, ils devaient être
compensés financièrement de manière conséquente.
Ainsi par exemple, lors de la mise en
place des équipes d’intervention le régime indemnitaire des
agents de ces équipes avait été augmenté de 100€ mensuels et
une NBI de 69€ attribuée en complément.
Nous sommes aux antipodes de cette
éthique puisque seul le régime indemnitaire est augmenté mais
seulement de 50€ mensuels, très loin des 169€ mensuels attribués
aux équipes d’intervention.
En ce qui concerne le refus
d’attribution de la NBI aux collègues des restaurants
« solidaires », nous constatons que la Mairie de Paris ne
peut pas avancer un argument qui tienne la route.
Le CASVP s’appuyant sur son statut
particulier attribue la NBI quand çà l’arrange et plus
particulièrement aux cadres : directeur général (180 points),
directeur adjoint (140 points), sous-directeurs (120 points)...et
plus récemment aux responsables des plate-formes du SAAD.
La NBI, jusqu'à maintenant a été
attribuée systématiquement aux agents en contact avec les publics
en situation de précarité (PSA, ESI, Cœur de Paris, SAMU Social,
agents accueillant le public en sections…). Il est donc légitime
de l'attribuer aux collègues des restaurants solidaires compte tenu
de la spécificité de l’accueil d’un public en situation de
grande précarité.
Par ailleurs, le travail en horaires
décalés, le travail le soir, le travail le samedi devraient être
valorisés autrement que par une IAT de 50€ (1€66 par jour) qui
ne compense pas les sacrifices demandés aux agents.
UN MANQUE DE TRANSPARENCE SUR CETTE
PRIME
La CGT s'interroge fortement sur quelle
ligne de crédit cette prime va être attribuée puisqu’à ce jour
la Mairie de Paris refuse de communiquer les taux moyens des primes,
l’enveloppe budgétaire par grade et par établissement ainsi que
la dotation pour 2013.
Il s’agit donc ici d’une véritable
entourloupe puisque le CASVP versera un supplément de prime aux
agents des restaurants solidaires mais au détriment des autres
collègues puisque nous n’avons aucune garantie et aucune
visibilité d’un crédit dédié et d’une augmentation de
l’enveloppe en conséquence.
La plupart des agents ont d'ailleurs
constaté en décembre 2012 sur leur fiche de paie que le compte n'y
était pas.
Le versement de la NBI est une garantie
que la Mairie de Paris ne veut pas donner aux agents des restos
solidaires.
LE COMPTE
N'Y EST PAS COMPTE TENU DU SACRIFICE DEMANDE AUX AGENTS
Changement des conditions de travail :
- 180 repas servis par jour en moyenne,
- Travail en horaires décalés, travail le soir, travail le samedi,
- Public en situation de précarité, parfois difficile,
- Montée de la violence constatée.
Changement des conditions de vie avec
une multiplication des contraintes pour les agents :
- Le week-end n'est plus libre,
- Les déplacements après 20h sont plus difficiles,
- La sécurité dans les transports moindre, la vie de famille est bouleversée...
- Une augmentation des frais (garde des enfants le soir, le samedi...) est inévitable.
Toutes ces contraintes méritaient un
effort de la Mairie.
Pour la CGT, 83 euros mensuels de NBI,
(18 points), c'est le minimum du minimum, 50 euros sous la forme
d'une prime c'est aléatoire...
LA NBI, C'EST CLAIR, C'EST NET,
L'ENVELOPPE BUDGETAIRE EST IDENTIFIEE.
- La NBI (nouvelle bonification indiciaire) est constituée de points d’indice majoré qui s’ajoutent au traitement lorsqu’un fonctionnaire accomplit une mission correspondant à un niveau de technicité. En ce qui concerne le CASVP, c’est le conseil d’administration qui fixe par délibération les emplois ou les fonctions qui ouvrent droit à la NBI.
- La NBI est un élément obligatoire du traitement. Elle doit être versée aux fonctionnaires qui remplissent les conditions, même en cas d’arrêt maladie.
- La NBI est prise en compte pour la retraite. Elle ouvre droit à un supplément de pension.
LA CGT NE SIGNE PAS
La CGT ne validera donc pas le dossier
présenté par la Mairie de Paris lors du comité technique paritaire
du 13 février 2013 pour 2 principales raisons :
- 1) Les rémunérations annexes de compensation du travail le samedi et le soir des agents des restaurants solidaires sont insignifiantes.
- L'accueil d'un public en grande précarité nécessite l’attribution de la NBI.
- Dans le dossier présenté à ce Comité Technique Paritaire, cette question de la rémunération de compensation est totalement occultée.
- 2) Parce que nous assistons au travers de la mise en place des restaurants solidaires à une banalisation du travail le samedi et le soir jusqu’à 20h30.
Pour la CGT, ce dispositif est
contraire à l'esprit de la RTT qui veut que le salarié puisse
bénéficier de plus de temps libre choisi.
Nous revendiquons toujours que le
travail le samedi et en soirée soit exceptionnel et nous exigeons le
respect de nos week-end.
POUR TOUTES CES RAISONS,
LE VERSEMENT D'UNE NBI DE 18 POINTS
(83€ MENSUELS) EST JUSTIFIE.