23 septembre - Une petite partie de la délégation CGT CASVP devant le ministère de la santé
14, avenue Duquesne 75007
Ce jeudi 23 septembre, la CGT CASVP était présente au rassemblement devant le Ministère de la Santé, en soutien à la mobilisation des Oubliées du Ségur (aides à domicile, aides-soignantes et infirmières du secteur de l’aide et du soin à domicile), à l'appel de 4 fédérations de la CGT.
Plusieurs collègues du CASVP ont pris la parole devant le Ministère pour dénoncer l’injustice dont elles sont victimes et le manque de reconnaissance. Des témoignages poignants qui montrent l’engagement sans faille de ces personnels auprès des bénéficiaires.
Le soir même, le Premier ministre a annoncé un plan de renforcement du secteur. Le combat continue avec la CGT.
Les oubliées du Ségur exigent
Des revendications légitimes qui doivent être entendues par le gouvernement, mais aussi par la maire de Paris en ce qui concerne le temps de travail, les effectifs, les conditions de travail...👉 Versement du CTI de 183 € nets pour les SSIAD.
En attente du versement de la prime Ségur, la CGT constate une fuite des soignants des services de soins à domicile qui ne bénéficient pas de la prime Ségur et la dégradation des conditions de travail en SPASAD.
La direction déclare ne pas avoir de marge de manœuvre et être en attente du feu vert du gouvernement (décret non publié à ce jour) pour le versement du CTI aux soignants du SSIAD (un rappel serait versé, sans précisions).
👉 Les aides à domicile restent écartées du Ségur !
A l’heure actuelle, il n’y a aucune communication, ni engagement du gouvernement pour l’attribution du CTI (183€/mois) aux aides à domicile qui ne bénéficient pas non plus de la prime grand âge (118€/mois).
La CGT revendique une prime de compensation méritée par l'attribution d'une NBI.
Le 21 septembre 2021, la direction du CASVP, en audience avec la CGT déclarait n’avoir aucun budget pour attribuer une prime spécifique ou la NBI. Toujours le même refrain : «contraintes budgétaires». Autrement dit, elle ne reconnaît pas le sacrifice et l’engagement auprès des publics les plus fragiles souvent en perte d’autonomie, surtout depuis 18 mois de pandémie.
Alors que Mme Hidalgo annonce le doublement des salaires des enseignants, elle se déclare incapable de financer la NBI pour les agents intervenant à domicile !
👉 Temps de travail.
Dans le cadre des discussions sur le nouveau règlement du temps de travail qui devrait s’appliquer au 1/01/2022, la CGT a revendiqué pour les aides à domicile et les personnels de soins à domicile, compte tenu de la pénibilité des métiers du SPASAD, une sujétion de niveau 5 correspondant à 2h30 de réduction supplémentaire du temps de travail par semaine. A ce jour, la direction du CASVP «lâche» une sujétion de niveau 3 correspondant à 1h30 de réduction par semaine pour les agents du SSIAD, mais seulement une sujétion de niveau 2 correspondant à 1h de réduction par semaine pour les aides à domicile (actuellement la sujétion attribuée aux aides à domicile est de 1/2 heure par semaine travaillée). Une disparité de traitement entre agents qui n’est pas acceptable pour la CGT. Nous y reviendrons au comité technique avant la fin de l’année et auprès des agents.
👉 Nouvelles grilles de revalorisation des soignants (accès à la catégorie B) Application à la FPH (fonction publique hospitalière) au 1/10/2021
La CGT revendique l’application au CASVP des dispositions de la FPH pour le passage en catégorie B des aides-soignants. La direction attend la publication du décret à la FPH. Un décret spécifique pour la fonction publique territoriale serait peut être nécessaire.
A ce jour, les AMP (aides médico psychologiques) seraient exclues du dispositif, alors qu’au CASVP elles et ils effectuent les mêmes tâches que leurs collègues aides-soignants.
La CGT demande donc à la direction du CASVP de proposer rapidement les 2 modules manquants aux AMP, pour qu’elles puissent bénéficier du passage en catégorie B. La CGT invite les AMP à se rapprocher dès maintenant de leur encadrement à ce sujet.
👉 Des recrutements massifs, des formations qualifiantes pour répondre aux besoins de la population.
La direction du CASVP (le 21 septembre 2021) avance l’argument de la pénurie de soignants dans les écoles, la concurrence nationale, mais déclare faire au mieux pour recruter et augmenter le nombre d’agents en formation. En attendant, les agents ne voient rien venir sur le terrain. Ils sont épuisés, usés, isolés et manquent de soutien et de reconnaissance.
Les bénéficiaires souffrent de pathologies de plus en plus lourdes, sans que les agents intervenant au domicile ne soient prévenus. La direction met en avant le secret médical. Pour la CGT, il est possible de préserver le secret médical tout en informant les agents des symptômes et des précautions à prendre avec les bénéficiaires, pour pouvoir bien gérer les situations.
Les agents des services de soins et d'aide à domicile en ont assez d'attendre,
ils veulent maintenant des actes concrets de la part des dirigeants de ce pays.
La lutte continue avec la CGT.