Nous assistons en temps réel au crash test du système de dépistage et de traçage. Files d’attente interminables devant les labos et pharmacies, délais d’obtention des résultats allongés, autotests en rupture de stocks, assurance maladie totalement débordée par le nombre de cas contacts, et des tests toujours payants pour les personnes sans schéma vaccinal complet.
Malgré une situation sanitaire à haut risque, le gouvernement fait le pari, sur le dos des salariés, du maintien de l’activité économique en allégeant l’ensemble des protocoles sanitaires, annoncés la veille de la rentrée. Des protocoles particulièrement absurdes : pas d’isolement des cas contacts, raccourcissement des périodes d’isolement des cas positifs, pour un retour au travail le plus rapidement possible.
Loin de prendre la mesure des risques pour les agents mais surtout pour les usagers, qui sont nombreux à ne pas être vaccinés, l’administration du CASVP cherche uniquement à se conformer à la stratégie du gouvernement : faire comme si de rien et tenter de maintenir un fonctionnement « normal ». Sauf que la situation n’est pas normale. Pour la CGT, c’est irréaliste et dangereux d’un point de vue sanitaire. Nos services publics doivent protéger la population la plus précaire, non pas être vecteur de propagation du virus.
Dans les CASVP d’arrondissement le nombre de personnel contaminé est en augmentation exponentielle. Mais dans la plupart des services, le travail à distance reste restreint à 2 jours par semaine (et toujours non indemnisé). Dans certains services, on annonce aux agents qu’elles et ils vont devoir revenir sur site, car les collègues positifs sont en arrêt. Paye ta continuité de service.
Dans les EHPAD, l’administration envisage le déplafonnement des heures supplémentaires, et le passage des horaires en 12 heures par jour, auquel la CGT s’est toujours opposé. Comme un parfum de printemps 2020…
Tout ça alors que nous devons subir un nouveau règlement du temps de travail particulièrement dégueulasse, travailler plus sans aucune compensation de salaire.
Cerise sur le gâteau, Macron revendique dans la presse qu’il veut emmerder les non vaccinés, en les désignant comme seuls responsables de la situation, alors que les fermetures de lits d’hôpital continuent.
Face à cela, la CGT revendique :
- Le droit à l’auto-organisation dans les services. Après plus de 18 mois de pandémie, les agents ont maintenant l’expérience suffisante de la gestion de crise pour savoir ce qui doit absolument être maintenu, ce qui peut être réalisé à distance, ce qui peut être reporté.
- La reconnaissance du travail à distance en télétravail ouvrant droit aux indemnités, et le déplafonnement des indemnités.
- Une vraie reconnaissance de notre engagement par une revalorisation des salaires et des carrières.
- Le partage du temps de travail plutôt que le vol de nos congés.
- Des embauches massives dans tous les services.
Et le droit de répondre « merde » nous aussi !
Un préavis de grève est déposé pour la journée du 11 janvier par la Fédération CGT des services publics :https://www.cgtservicespublics.fr/les-luttes/actualite-des-luttes-2022/preavis-de-greve/article/agent-es-des-metiers-du-soin-et-du-lien-la-federation-cgt-des-services-publics
Rassemblement 12H30 à Cochin (109 Boulevard de Port-Royal, 75014)
Départ 13H en passant par Cochin-Montparnasse - Necker en direction de Matignon fin 17 h
