★ Notre seul vœu pour 2022 : du mouvement social ! - La journée de grève et de mobilisation du 27 janvier 2022 doit être la première réponse du monde du travail - 14h Bastille

Salaires - emplois

« Alors qu’une nouvelle vague frappe notre pays, notre ville tient bon grâce à la solidité de notre service public et celles et ceux qui le font vivre»
. C’est par ces mots qu’Anne Hidalgo commence la lettre adressée à tous les personnels en décembre pour nous souhaiter une «belle et heureuse année 2022».



La gueule de bois

La belle et heureuse année n’aura pas tenu plus de quelques heures, le temps de dessouler pour les uns, de se réveiller sagement pour les autres. Tout le monde doit reprendre le boulot en pleine alerte sanitaire, avec des protocoles allégés partout et annoncés la veille de la rentrée, sans isolement des cas contacts, et alors que les contaminations augmentent de manière exponentielle. Tout ça alors qu’on doit travailler plus, pour pas un euro de plus.

Parlons fric


L’augmentation légale et à minima du Smic au 1er octobre a contraint le gouvernement à revaloriser en urgence les rémunérations les plus basses de la fonction publique car les mesures prévues pour le 1er janvier 2022 se trouvaient obsolètes d’avance. Bravo.

Résultat: les agents qui sont aux 4 premiers échelons C1 et aux 2 premiers échelons C2 sont payés 4€18 brut par mois de plus que le Smic... Au final, ces mesures aboutissent à un tassement jamais vu des grilles des catégories B et C.

Depuis 2010, le décrochage entre le point d’indice et l’indice des prix est de l’ordre de 10 à 15 % !
Pour les millions de fonctionnaires, la perte est de 200 et 800 € par mois selon la catégorie et l’ancienneté.

À part ça, merci d’avoir porté le pays à bout de bras depuis bientôt 2 ans.

Parlons temps de travail

Anne Hidalgo a beau chercher à se justifier, nous jurer qu’elle va «se battre jusqu’au bout » pour la sujétion ville capitale, la vérité c’est que la Ville et le CASVP ont délibérément rejeté toutes les propositions de la CGT et de l’intersyndicale qui permettaient de reconnaitre la pénibilité des métiers, de tous les métiers.

Toutes les collectivités ont été sommées par le gouvernement d’appliquer les 1 607 heures.

Certaines (comme Marseille) ont fini par reconnaitre la pénibilité de certains métiers en accordant des réductions du temps de travail conséquentes, d’autres (comme Lyon) ont choisi de compenser l’augmentation du temps de travail en la payant.

Dans tous les cas, ce sont des négociations issues du rapport de force avec les agents et leurs syndicats qui ont  imposé ces compensations.

Notre seul vœu pour 2022 : du mouvement social !

La campagne présidentielle s’annonce puante et va sans surprise tourner autour de l’insécurité. Mais la vraie insécurité, c’est de ne pas pouvoir être pris en charge dans les hôpitaux à bout de souffle. C’est de ne pas lever les brevets sur les vaccins et d’attendre l’émergence de variants toujours plus dangereux. C’est d’être à zéro le 15 du mois alors qu’on travaille. C’est de s’épuiser à bosser plus quand des millions de chômeurs ne demandent qu’à partager le temps de travail.

Pour imposer ces sujets dans le débat public, il faut d’urgence construire un mouvement social d’ampleur, dans lequel les agents publics auront toute leur place. La journée de grève et de mobilisation du 27 janvier doit être la première réponse du monde du travail.

 Ensemble, relevons la tête!

► A 10h, Bourse du Travail, 3 rue du château d’eau, salle Jean Jaurès.
► A 13h, meeting unitaire - Place de la Bastille.
► A 14h, départ de la manifestation rejoignez le cortège de la CGT CASVP.